Dans le cadre des conférences de l’Université du troisième âge, je viens d’assister à une présentation éloquente donnée par la petite fille de Gratien Gélinas à l’auditorium de la Résidence Soleil à Brossard.
Bien sûr, je connais Gratien Gélinas depuis mon enfance, du moins je pensais le connaître comme tous ceux de ma génération ! Le Québec a oublié celui qui a été la bougie d’allumage des humoristes, des dramaturges, des cinéastes et des grands comédiens. Celui qui a donné au Québec une vraie salle de théâtre : la Comédie canadienne. Il est mort avant d’atteindre l’année 2000. Son nom semble boudé, snobé et oublié.
Pas une rue (sauf à St-Tite), pas une salle, pas un trophée, pas un hommage ne porte son nom. Comme s’il n’avait pas existé. Absent de l’Histoire culturelle du Québec.
Pourtant, dans les années 30 et 40, il a créé le personnage de Fridolin, ce petit garçon, naïf, en culotte courte qui critiquait la société de l’époque avec humour. Il fut sans contexte le premier humoriste qui connut un succès populaire. Lire la suite