Je me souviens… de la Révolution tranquille.

Je suis né en 1941, en plein milieu de la Deuxième Guerre mondiale.  Que d’années se sont écoulées. Un précieux savoir a germé comme une encyclopédie qu’on peut consulter dans la bibliothèque de ma vie. Hélas, les jeunes hésitent  à s’y référer. Ils ont souvent des idées nouvelles où règne l’absence de l’Histoire.

On m’a raconté qu’avant moi, nous étions sous la coupole de la colonisation anglaise et l’hégémonie de la colonisation cléricale de l’Église catholique.  Nous vivions sous l’égide des prêtres et  au rythme du calendrier catholique.  Grâce au curé de ma paroisse, la projection des films de cowboys a regroupé et enthousiasmé tous les enfants de la paroisse dont j’étais, car la télévision n’existait pas.

Je me souviens de ces longs défilés religieux qui arpentaient les rues de la paroisse. J’étais ce garçonnet impressionné qui les a tous toisés, assis sur la galerie de notre maison. En ces temps, la vie religieuse catholique nourrissait  avec ostentation cette ferveur des paroissiens. Lire la suite

Le français sera-t-il folklorique ?

« Je me souviens » est une curieuse de devise pour le Québec alors que l’histoire prend le bord.  Pour moi, le « je me souviens » devient un leitmotiv à mes 75 ans si ce n’est de me souvenir de ma propre histoire et celle de ma langue. La vitalité de cette langue est le fruit de longs et durs débats. 

Je me souviens que, dans les années 50 et 60, les Canadiens français, au travail, devaient parler anglais entre eux quand les patrons étaient anglophones et unilingues. Lire la suite