Je viens de finir la lecture d’un livre corpulent et documenté de 578 pages dont le titre est : DIEU, LA SCIENCE ET LES PREUVES. N’ayez aucune crainte, je ne vous livrerai pas tous les détails que ce livre expose. Mais je pense que de vous confier quelques grandes lignes faciles, je répète « faciles », que des philosophes, des scientifiques, des matérialistes et des religieux ont élaboré sur l’existence de Dieu, ces infos générales vous amèneront à réfléchir sur vos questions existentielles et à trouver un point d’ancrage personnel.
Bien sûr, comme vous, je suis né dans un bain de catholicisme. Comme vous, j’ai cru à cette histoire de la bible où Dieu a créé le monde en sept jours et a donné vie à nos ancêtres Adam et Ève. Comme vous, j’ai cru à ce Dieu, bien assis sur son trône, qui nous enseignait le « bien » et nous mettait en garde contre le « mal » dont l’instigateur se métamorphosait en Satan, lui qui attisait le feu de l’enfer.
Comme des millions de catholiques, à l’âge adulte, j’ai cessé cette pratique religieuse. Contrairement à plusieurs qui ont abandonné sèchement toute croyance, j’ai cherché à la remplacer. Je n’ai retrouvé aucune accointance avec les autres religions. Il y a ces nuitées, bien assis dans le cockpit de mon voilier, où j’ai tant admiré la voûte céleste, le Cosmos, en me demandant comment cette féérie pouvait exister.
En fréquentant les théories de divers philosophes et scientifiques, mes recherches m’ont permis de dénicher une vision stimulante et personnelle que je vous résumerai à la fin de ce texte.
Tout tourne autour de l’Univers, soit le Cosmos. Il y a deux versions opposées qui s’affrontent, parfois avec violence, au sein de la meute des scientifiques.
La première version inclut des noms tels que Galilée, Newton, Darwin, Freud, Sartre et autres. Leur théorie athée et matérialiste veut que l’Univers soit éternel, infini sans qu’aucune intervention divine ne vienne montrer le bout du nez. L’Univers a toujours existé et la question de son origine ne se pose même pas. Dieu est une notion incompatible avec la science.
La deuxième version inclut des noms comme Einstein et plusieurs récipiendaires des prix Nobel moins réputés. Pour eux, l’Univers a connu un début flamboyant et se farcira une fin cataclysmique après une longue durée de plusieurs milliards d’années. On pointe sans équivoque l’œuvre d’un Dieu extérieur et créateur qui grâce à sa baguette magique aurait fait naître l’Univers.
La fameuse explosion qu’on a baptisée « Bing Bang » coïncide avec la naissance de l’Univers (le Cosmos,) qui n’existait pas avant cette célèbre explosion. Faut-il se surprendre que ces scientifiques croient donc en Dieu ? Puisqu’ils y supportent son intervention sans laquelle l’Univers ne peut avoir de débuts.
Mais comment s’est manifesté ce Dieu avant le Bing Bang, outre se tourner les pouces. Comme il est reconnu par tous que « rien ne naît du néant », comment l’Univers peut-il surgir de ce néant ?
Je passe outre les multiples arguments scientifiques que j’ai lus, mais avec une compréhension fort limitée. J’avoue que la conclusion de ce gigantesque livre tend vers la seconde version.
Oui, j’admets que Dieu, dans cette seconde version, est dans les parages. Mais son rôle n’est peut-être pas celui qu’on lui fait jouer. En fait, Dieu est cette puissance immatérielle qui n’intervient pas dans les débats de sémantiques.
Puisqu’il est Dieu, une puissance immatérielle, il n’est ni un joueur ni un juge dans cette partie de poker. Et comme il est impossible qu’il soit né du néant, il faut qu’il ait toujours existé, sans aucun début. Qu’il existera toujours sans fin. Pas un être, mais une puissance immatérielle éternelle, il s’en faut !
C’est en furetant dans les réflexions d’un philosophe qui s’appelle SPINOZA que j’ai choisi une troisième version. La mienne ! Baruch Spinoza, juif, né en 1652, originaire du Portugal, mais vivant à Amsterdam, excommunié de la religion juive, a marqué son époque et continue à influencer les penseurs d’aujourd’hui.
Pour ce philosophe, Dieu s’incarne par la Nature. Spinoza concevra que « Tout est Dieu et Dieu est tout ». Ce qui donna naissance à un courant de pensée, soit « le Panthéisme ».
Dieu est une puissance immatérielle qui se matérialise, donc l’Univers est Dieu. Comme Dieu est éternel, l’Univers a toujours existé et existera toujours. Les planètes, les étoiles, les soleils naîtront, vivront des milliards d’années et disparaîtront pour laisser la place à d’autres durant cette éternité.
Entre autres, la planète Terre, incluant toute sa flore et sa faune, et toute la vie qui en exulte est Dieu matérialisé. Vous, qui me lisez, êtes tous une parcelle de Dieu, comme je le suis. Quand je médite, je converse avec mon âme. Quand ma carcasse se décomposera, mon âme survivra au sein de ce Dieu, cette puissance immatérielle dont je fais partie pour toujours.
L’Univers, soit le Cosmos, n’est pas né du néant. Il est partout. Partout. À l’infini.
Autant j’ai survolé, dans mon récit actuel, ce livre sur Dieu, autant j’ai survolé l’œuvre inspirante et volumineuse du philosophe Baruch Spinoza. J’ai plongé dans un océan d’informations pertinentes que j’ai voulu succinct pour satisfaire l’espace attribué à un blogue.
Pour répondre à la question qui s’insinue dans le titre : DIEU EXISTE-T-IL ? Il m’importe de répondre OUI, parce ce que j’existe, comme vous tous et comme le Cosmos. Parce que j’en fais partie. Comme Dieu est tout et que tout est Dieu. Pourquoi ne ferais-je pas partie de ce Dieu ?
Au diable, les formules mathématiques et les scénarios des scientifiques qu’expliquent les deux versions que j’énumère au début de ce texte en m’inspirant de cet imposant bouquin. Il faut avoir la foi que le Panthéisme peut répondre à bien des questions existentielles.
CLAUDE BÉRUBÉ