Vite le champagne ! Célébrons et valorisons la vieillesse

Mis en avant

16 juin 2024

Vous souvenez-vous de vos trente ans ?  Moi, quand j’avais 30 ans, j’étais un tout jeune homme animé du désir de tout changer. Ma génération était en plein cœur de la Révolution tranquille.  Je trouvais ‹ VIEUX ›, mais ‹ Ô Combien VIEUX ›, les gens de 60 ans…et même de 50 ans.   Je déplorais leur conservatisme, c’est-à-dire leur attachement à des valeurs passées, surtout dépassées aux yeux de ma génération d’alors.

 ‹ TASSE-TOI PÉPÈRE ! LAISSE NOUS FAIRE ! NOUS ALLONS BRASSER LA CAGE ! › Toutes les nouvelles idées, toutes nouveautés étaient bienvenues comme étant LA seule solution.  C’était l’heure d’une révolution, une Révolution tranquille

Nous étions INVINCIBLES ! Nous étions AUDACIEUX !  Nous étions CONVAINCUS de pouvoir la réaliser !  Et surtout D’AVOIR RAISON ! 

Maintenant, âgé de 82 ans, j’appartiens à la génération des VIEUX SCHNOUKS, des VIEILLARDS qui regardent les jeunes « flos » : ces jeunes INVINCIBLES !  AUDACIEUX ! CONVAINCUS DE TOUT POUVOIR RÉALISER! Et surtout D’AVOIR RAISON !

Et je me demande ce qu’il va leur arriver. Je les trouve indisciplinés, non persévérants, branchés en permanence sur leurs appareils électroniques, avec peu de considérations pour les Vieux. Bien sûr que je prêche pour ma paroisse. Ce n’est plus comme dans mon temps…et c’est tant mieux comme ça. Lire la suite

Je me souviens… de la Révolution tranquille.

Je suis né en 1941, en plein milieu de la Deuxième Guerre mondiale.  Que d’années se sont écoulées. Un précieux savoir a germé comme une encyclopédie qu’on peut consulter dans la bibliothèque de ma vie. Hélas, les jeunes hésitent  à s’y référer. Ils ont souvent des idées nouvelles où règne l’absence de l’Histoire.

On m’a raconté qu’avant moi, nous étions sous la coupole de la colonisation anglaise et l’hégémonie de la colonisation cléricale de l’Église catholique.  Nous vivions sous l’égide des prêtres et  au rythme du calendrier catholique.  Grâce au curé de ma paroisse, la projection des films de cowboys a regroupé et enthousiasmé tous les enfants de la paroisse dont j’étais, car la télévision n’existait pas.

Je me souviens de ces longs défilés religieux qui arpentaient les rues de la paroisse. J’étais ce garçonnet impressionné qui les a tous toisés, assis sur la galerie de notre maison. En ces temps, la vie religieuse catholique nourrissait  avec ostentation cette ferveur des paroissiens. Lire la suite

(texte 1) L’effervescence du pays du Québec

(17 sept.41) Aujourd’hui, je fête  mon 75e anniversaire.  Trois quarts de siècle. Tout un bail. Je ne nourris aucune fierté d’atteindre ce nombre d’années. Je n’en suis pas responsable. C’est la vie qui en a décidé ainsi. Et c’est elle aussi qui décidera d’y mettre fin à 76, 80, 90 ans. Que sais-je ?  75 ans, c’est comme un belvédère, un promontoire,  qui me permet de regarder loin en arrière et de contempler l’autoroute de mes 75 ans : ma vie avec ses hauts et ses bas. Voilà ma grande fierté.  Lire la suite

Non, je ne rêvais pas de devenir vieux.

Quand j’étais jeune, la vieillesse me semblait un grenier suffocant. Je ne nourrissais aucun rêve à atteindre cette étape de la vie. Je vivais la performance à fond. Mes idées me conduisaient sur des avenues imprévues et à la découverte de mes talents. Les succès ont toujours été valorisants. Tout était possible pour Lire la suite