Le « secteur privé » veut mettre la main sur Hydro-Québec.

Je suis né en 1941. Au Québec, on commençait à chuchoter dans les coulisses des propos concernant la nationalisation de l’électricité. Déjà, on pouvait y compter 11 grandes entreprises privées, appartenant à des magnas anglophones de Toronto et des États-Unis qui se partageaient le marché de l’électricité au Québec.

Elles ne desservaient que les territoires aisés et profitables. De telle sorte que de grands pans agricoles s’y voyaient exclus. Seules les chandelles et les lampes à pétrole y faisaient office d’éclairage. Les foyers aux longues cheminées et les poêles en acier, où s’entassaient des bûches de bois, réchauffaient les bâtiments durant les hivers rigoureux.

 Ces 11 compagnies se nommaient la Shawinigan Water and Power, la Québec Power, la Southern Canada Power, la Saint-Maurice Power, la Gatineau Power, la Compagnie de pouvoir du Bas-Saint-Laurent, la Compagnie électrique du Saguenay, la Northern Québec Power, la Compagnie électrique de Mont-Laurier, la Compagnie électrique de Ferme-Neuve et la Compagnie de pouvoir de La Sarre.

Ce sont là des compagnies dont le service est inégal, dont les tarifs peuvent être exorbitants, qui innovent peu et, surtout, des compagnies à l’intérieur desquelles peu de Canadiens français accèdent à des emplois.

Pourtant, durant ces années, les petites centrales de Manicouagan, Bersimis et des Outardes prennent forme. Hydro-Québec n’est responsable que de 32,4 % de la production de l’électricité dans la province.

20 ans plus tard, au début des années 60, le gouvernement Libéral de Jean Lesage remporta les élections sous le thème : « MAÎTRES CHEZ NOUS ». Lire la suite

(texte 1) L’effervescence du pays du Québec

(17 sept.41) Aujourd’hui, je fête  mon 75e anniversaire.  Trois quarts de siècle. Tout un bail. Je ne nourris aucune fierté d’atteindre ce nombre d’années. Je n’en suis pas responsable. C’est la vie qui en a décidé ainsi. Et c’est elle aussi qui décidera d’y mettre fin à 76, 80, 90 ans. Que sais-je ?  75 ans, c’est comme un belvédère, un promontoire,  qui me permet de regarder loin en arrière et de contempler l’autoroute de mes 75 ans : ma vie avec ses hauts et ses bas. Voilà ma grande fierté.  Lire la suite