Les perles de sueurs glissaient sur mon visage. Ce sera comme ça en 2050 !

Je pense que la planète va se réchauffer à coup sûr. Je ne crois pas que l’humanité va réussir à poser les gestes concrets nécessaires pour stopper la hausse de la température anticipée.  Bien sûr, il fera chaud et la sueur sera au rendez-vous. Ceux dont la santé sera précaire disparaîtront de la planète et les autres apprendront à s’y acclimater.

Je me souviens,  à bord de notre voilier,  nous avons mouillé l’ancre à Trinidad sous une chaleur extrême record de 40 degrés et une humidité accablante. La sueur perlait sur mon visage. Il s’agissait d’une température record.

Je fis appel à un mécanicien local Noir trinidadien. Pendant qu’il travaillait sur le moteur, je remarquai que lui aussi avait des goûtes de sueur sur le visage. Je lui offris une bouteille d’eau pour l’hydrater.  Il me répondit qu’il la boira seulement après le travail.

Je réalisai que les Trinidadiens sont habitués à supporter la chaleur intense de leur climat. Alors que pour nous, elle est suffocante. À l’opposé, ces mêmes Trinidadiens trouveraient insupportable le froid de notre climat hivernal, alors que nous le supportons plus facilement qu’eux.

Ce qui m’amène à conclure que nos jeunes qui vivront sous un climat torride annoncé le supporteront aussi facilement que mon mécanicien trinidadien. Tous ceux-là qui vivent leur vie entière sous les tropiques s’habituent à vivre sous un soleil accablant. Ce sera donc de même pour nos descendants quand les grandes chaleurs deviendront une normalité.

La nature ne permettra pas aux habitants de cette époque future à la santé précaire de survivre. C’est comme cela qu’elle régularisera le surplus démographique de la population terrienne  et fera mentir les experts- prévisionnistes de l’organisation des Nations-Unis qui annoncent  une surpopulation démentielle.

Cette réaction disproportionnée de la nature elle-même stoppera la progression du nombre des êtres humains sur la terre. Au rythme actuel, selon les experts de l’ONU, nous atteindrons bientôt, soit en 2050,  les 10 milliards de terriens alors que nous sommes 8 milliards à l’habiter actuellement.  Une vraie catastrophe planifiée due à une surpopulation.

Les experts prévoient que les populations affectées se regrouperont dans les villes et quitteront la campagne pour des raisons démographiques, économiques et climatiques. Cette perspective occasionnera des répercussions négatives sur la croissance mondiale.

La pauvreté s’étendra inévitablement quoique les nouvelles technologies enrichiront les plus riches. Évidemment, la faim deviendra un fléau dans les pays en développement.  On prévoit que les pays qui seront les plus peuplés ne sont pas ceux qui le sont aujourd’hui.  La subdivision de l’ordre mondial connaîtra un morcellement différent causé par la mobilité des humains pour des raisons  autant économiques qu’humanitaires.

Je n’envisage pas que nos experts résoudront cet autre fléau désastreux, soit celui de la diminution de l’eau potable, dont les ravages dépasseront l’entendement.  Le problème existe déjà, mais en 2050 je ne serai plus là pour en parler, cependant,  il y aura tellement de personnes assoiffées  pour en témoigner.

Il suffit de consulter l’Histoire, passée et présente, pour anticiper que les guerres ne pourront que se multiplier.  La surpopulation ne pourra que générer de nouveaux affrontements plus fréquemment.  Le déploiement des populations vers les villes provoquera de nouveaux besoins et suscitera maintes raisons à des conflits.

Déjà, les experts annoncent que la fonte des glaciers et des banquises suffira à faire monter le niveau des océans à hauteurs suffisantes pour recouvrir des îles qui s’y trouvent et soustraire à la vue de larges parties basses de villes importantes sises sur le littoral comme New York.  Ce ne sera pas un phénomène nouveau, mais certes plus rapide.

Prenons pour exemple, qu’il y a un millénaire l’archipel des 700 îlots des Bahamas n’était qu’une seule et longue île. La hausse du niveau de la mer a dissimulé la grande île pour ne laisser émerger que 700 îlots. Il n’y avait qu’une petite rivière entre la grande île Bahamas et l’île de Cuba.  Maintenant, il y a des centaines de kilomètres d’eau.

Les millions de personnes demeurant sur ces parcelles de terres inondées chercheront à immigrer vers de plus hauts sommets, mais aussi se dirigeront vers les régions plus nordiques comme les grands territoires nordiques du Canada incluant le Québec, territoires inhabités actuellement, mais propices au peuplement en 2050 à cause du réchauffement. Nos terres arides du Nord deviendront cultivables et fort attrayantes pour les populations du Sud dont les territoires seront noyés et surchauffés.

Les tornades et les mauvaises humeurs du nouveau climat, dont on commence à peine à découvrir les aléas, rendront notre pays semblable aux conditions météorologiques des pays des Tropiques d’aujourd’hui.

Mon texte peut sembler pessimiste mais j’y vois des occasions uniques pour ceux qui nous suivront d’inventer des solutions dignes des grandes civilisations.  Une belle occasion de participer à la suite du monde.

Je termine ce texte de futurologue sans en avoir les compétences.  Pourtant les réflexions des gens de mon âge, les octogénaires, sont nourries par toutes les prévisions météorologiques des experts. Sous les chaleurs accablantes dont hériteront nos descendants et la montée prévisible des eaux, il est facile d’imaginer que les conditions de vie amèneront  les êtres humains survivants à changer leurs comportements, leurs modes de vie et à choisir l’endroit le mieux adapté sur la terre où ils souhaiteront déménager leurs pénates.  Un monde nouveau est à venir !

Voilà mes réflexions.  Vous pouvez me faire connaître les vôtres.
CLAUDE BÉRUBÉ (2023)

 

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