Le ministère de l’ÉDUCATION devrait se nommer le ministère de l’INSTRUCTION

Je me souviens dans ma tendre jeunesse que nous parlions du ministère de l’Instruction publique. Puis vint le célèbre rapport Parent qui donna naissance à un coup de barre dans le système scolaire et universitaire au Québec.

C’est le ministre Paul Gérin-Lajoie qui devint le premier ministre de l’Éducation, des Loisirs et des Sports. Ce titre sera appelé à changer souvent, soit presque à la venue de chaque nouveau ministre. C’est peu dire puisqu’il y eut un nombre impressionnant de ministres de l’Éducation  au cours du 20e et du 21e siècle. 

À l’arrivée de la CAQ au pouvoir, on scinda en deux soit un ministère pour le primaire et le secondaire et un autre pour le CÉGEP et l’Université.

Mais c’est une histoire qui commença, il y a bien longtemps. Quand les prémisses de la scolarisation naquirent au Québec, l’année 1842 s’inscrivit dans les bouquins des historiens. Le dossier passa des laïques au clergé et revint aux laïques. Une histoire dithyrambique que je n’ose aborder, car les péripéties qui l’entourent ne sont pas le sujet de ce texte.

Le ministère de l’Éducation et des Loisirs, tel que nommé aujourd’hui, me laisse perplexe. Je préférerais le nom de ministère de l’Instruction, tel qu’on l’a déjà identifié auparavant.

L’éducation relève des parents. Ils doivent éduquer leurs enfants, il est évident que c’est leur rôle. Les professeurs ont comme mission d’instruire leurs élèves et non pas de les éduquer.

À chacun sa vocation. Bien des matières que l’on confie à l’école relèvent trop souvent des parents. Parce qu’il appartient aux parents d’éduquer  leur progéniture.

Quoiqu’européenne, une étude auprès de 1000 parents montre que 97 % d’entre eux se jugent responsables de la transmission des valeurs à leurs enfants. Quelles valeurs les parents veulent-ils transmettre à leurs enfants ?

Étonnement, parmi les valeurs clés, les parents citent « la politesse » et le « savoir vivre ». Ils considèrent qu’elles sont les mêmes que celles qu’ils ont, eux aussi, recueillies de leurs parents lorsqu’ils étaient petits, mais qu’elles ne s’appliquent pas de la même manière aujourd’hui.

Les gamins qui avaient une dizaine d’années en 1948 ont reçu une scolarisation plutôt traditionnelle, centrée sur la valeur de l’obéissance. Ils devaient altérer leur nature pour être conformes aux exigences morales et sociales de l’époque.

Si l’éducation s’est modifiée, c’est en référence à un nouveau modèle de l’enfant, qui a été remplacé par un modèle valorisant l’autonomie.

Aujourd’hui, les enfants ont des parents qui mettent l’accent sur leur expression personnelle, sur leurs initiatives qui devraient leur permettre de progresser en s’épanouissant.  Et de devenir des adultes responsables qui prendront en charge la société de demain.

Si les enfants appliquent, dans leur activité quotidienne, les valeurs que leur ont transmises leurs parents, ces derniers se disent, par conséquent, fiers. Ils les accompagnent en indiquant le chemin de la découverte de soi. Et de celles des autres pour les épauler à grandir.

Les valeurs sont des repères indispensables pour aider les enfants à grandir.

Les parents doivent prendre en charge l’enseignement sur la sexualité, la religion, la civilité, l’initiation de la vie en société, de l’action communautaire, de la citoyenneté, les règles de la sécurité routière et piétonnière, l’art de la ponctualité, de la discipline, de la responsabilité, la fonction d’autorité, l’art de s’alimenter et d’organiser sa vie. Ils doivent leur faire découvrir leurs talents individuels tant le plan artistique, athlétique, créatif, mécanique, intellectuel et de rassembleur.  Et l’art de s’amuser sainement.

En incluant les enfants à leurs activités quotidiennes, les parents permettent aux enfants d’apprendre en imitant les comportements de leurs tuteurs naturels.

Voilà en somme le programme de l’Éducation dévolue aux parents.

Mais regardons brièvement le programme de l’Instruction dévolue aux professeurs, soit l’enseignement intensif du français, autant la grammaire que la dictée, la lecture et l’oral. Il ne s’agit pas seulement  d’une langue, mais aussi d’une culture à bien connaître.

Les mathématiques s’inscrivent  aussi au secteur intensif de l’Instruction. Et que dire de l’histoire et la géographie. Surtout l’histoire intensive et obligatoire du Québec et sa Révolution tranquille. Ne pas laisser cette matière au choix.

Évidemment, la langue anglaise s’impose pour atteindre un objectif de bilinguisme sommaire face à l’environnement anglophone.

Les autres langues vivantes comme l’Espagnol peuvent s’apprendre au choix, facultatif.

Cependant, il faut repenser à l’étude du latin et du grec, car cette connaissance sert à la formation du cerveau. N’étant pas deux langues vivantes, elles ajoutent à une meilleure compréhension de la langue française.

Il est évident  avec l’apparition du réchauffement climatique et de la pollution systémique que ces sciences doivent faire partie des connaissances approfondies des générations futures.

Les différentes technologies sont déjà tellement présentes au cœur de la vie d’aujourd’hui et encore plus de demain qu’elles doivent instruire les nouvelles générations.

L’art musical et les arts plastiques sont une prérogative de l’Éducation confiée aux parents qui peuvent utiliser le secteur privé si nécessaire. La découverte des talents de leurs enfants pour leur épanouissement appartient aux parents. Il est évident que le chant choral qui nécessite un groupe d’enfants trouvera une niche plus adéquate à l’école.

La pratique et les activités sportives à cause de la nécessité du groupe et d’équipements spécialisés sans oublier la présence de professeurs spécialisés trouveront une application mieux ciblée à l’école.

En vous présentant les deux options de la formation de la jeunesse, il apparaît  évident que chacune se lovera dans le meilleur des créneaux.  Les parents se dévoueront à l’Éducation et les spécialistes comme les professeurs à l’Instruction.

Les parents ne doivent plus se délester des prérogatives éducationnelles qui sont les leurs pour les diriger vers les écoles. Peu importent les tâches et les brillantes carrières qui les passionnent, la conciliation travail-famille prend tout son sens. Il ne suffit plus de faire naître des enfants, de les nourrir et de les laver à la hâte, mais de se préoccuper de leur éducation telle que décrite précédemment.

Le ministère de l’Éducation s’incruste dorénavant une activité à la maison sous la tutelle parentale.

Comme l’indique le titre, le ministère de l’Éducation à l’école, comme il se nomme aujourd’hui,  devrait se nommer le ministère de l’Instruction.

 

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