Les chanteurs cachent leur visage derrière de gros microphones.

INCROYABLE. La technologie a tellement évolué en si peu de temps. Comme moi, les vieux de 81 ans ont suivi toute son évolution. En1960, les microphones avaient tous des fils qui les reliaient aux amplificateurs.  Aujourd’hui, fini ces fils. Une antenne les relie à une boîte derrière le dos de l’artiste et qu’on voit parfois. Une autre antenne relie cette boîte à l’amplificateur numérique. Un technicien  derrière l’amplificateur  syntonise  la qualité de chacun des microphones.  

SITUATION SAGRENUE ! Les chanteurs tiennent leurs micros proches de la bouche comme s’ils les mangeaient, comme si c’était nécessaire pour capter leur voix. N’est-ce pas la tâche du technicien d’informer le chanteur que son travail consiste d’aller capter sa voix à différentes distances ?

De plus, ces microphones portent une ombre foncée sur la figure des artistes à tel point qu’on ne les reconnaît plus.

Pourtant, on est en 2023 et la technologie qui fait rouler un « quad » et voler un hélicoptère sur la planète Mercure à partir d’un contrôle sur la terre devrait faire mieux pour les chanteurs.

J’écris ce texte après avoir visionné l’émission ‘ «la Voix» à TVA.  J’ajoute l’émission « En direct de l’univers de » et de « Bonsoir, bonsoir ». Les techniciens de la télévision imposent aux nouveaux artistes ces nouveaux immenses microphones. Plusieurs les tiennent à deux mains ce qui amplifie la disparition de leurs visages.  Situations similaires pour la performance des artistes sur les scènes des salles de spectacles.

Il y a pourtant ces nouveaux microphones, les oreillettes,  qu’on accroche au-dessus de l’oreille pour soutenir une tige qui place une boule-microphone devant la bouche ou sur le côté du visage de la personnalité. On ne voit presque pas ces oreillettes et l’artiste peut donc ajouter ses deux mains à l’interprétation de sa chanson. On raconte que leur sonorité est moindre.  Je ne me hasarde pas à croire que la technologie numérique ne puisse pas réussir à contourner le problème, s’il y a.

Je me réfère aux excellents spectacles d’André Rieu et son orchestre présentés dans les cinémas à travers le monde où ses chanteurs sont tous munis de ces oreillettes, même les ténors d’opéra. La qualité sonore m’a toujours paru impeccable.  Pourquoi est-ce possible pour cette production et non les nôtres ?

Je me souviens de la représentation de la comédie musicale Mary Poppins au Théâtre St-Denis à Montréal.  Un spectacle extraordinaire avec une sonorité musicale impeccable.  Je me suis occupé à chercher les oreillettes puisqu’on n’y voyait aucun gros microphone.

Nenni. Aucune oreillette. Comment est-ce possible ? Pas de réponse sur  le champ.  Sinon lors d’une entrevue, Serge Postigo, le metteur en scène, a souligné le magnifique travail des techniciens du son. Sans s’étendre sur le sujet, malgré mon intérêt, il a attiré l’attention qu’il y avait même des micros cachés dans la chevelure. J’aurais aimé en savoir davantage, mais je suis resté sur ma faim.

Le seul fait d’être au courant de ce secret m’a convaincu que la technologie avait atteint un tel haut standard que les gros microphones, sans fil, employés à la télévision et dans nos salles de spectacles sont désuets.  Certaines oreillettes ont atteint une capacité supérieure à celles utilisées couramment aux Québec, et que de nouvelles cachotteries font partie de l’arsenal de bien des techniciens du son.

À ces équipements obsolètes, j’ajouterais que les supports à microphones le sont aussi.  Bien sûr que les chanteurs-guitaristes aiment bien que leurs micros soient soutenus puisque leurs mains sont utilisées à jouer de leur instrument. Pour faire suite à ce que je viens de raconter, ils pourraient, eux-aussi, tout aussi bien employer les oreillettes de haut standard.

Mais avez-vous remarqué que bien des chanteurs, sans guitare, utilisent des supports à micro à n’en savoir que faire. Ils décrochent le micro et  le raccrochent. Ils déplacent ce porte-micro de gauche à droite, de l’avant à l’arrière, ou le soulèvent pour se mouvoir. Ils ne savent pas quoi faire de leurs mains.  Pourtant, une interprétation d’une chanson apporte une intensivité quand les deux mains et bras soulignent ce que la voix ne peut pas.

Même plus, j’ai remarqué un chanteur utiliser un porte-micro en portant les deux mains autour du micro bien inséré dans le support. Créant une ombre encore plus gigantesque devant son visage ! Pourtant, ses deux mains libérées auraient apporté une dimension supplémentaire à l’exécution de sa chanson et aurait permis de voir son visage.

Je demeure perplexe sur ce qu’on enseigne à la nouvelle génération de chanteurs à la lumière de la toute nouvelle technologie qui leur offre l’opportunité de s’exprimer avec tout  leur corps. Au bénéfice d’un auditoire plus charmé, comme moi.

Vous remarquerez que j’emploi à profusion, dans ce texte, les mots «microphones» et «micros», parce que je n’en ai trouvé aucun autre.

 

 

 

 

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