Faut-il des écoles pour garçons et d’autres pour filles ?

Qu’arrive-t-il à nos étudiants mâles devant la montée des notes scolaires de leurs consœurs ?  Les garçons délaissent aussi les études plus tôt qu’avant et laissent les filles prendre les devants. La médecine devient un champ d’une plus grande attirance pour la gent féminine. Bientôt elles seront majoritaires dans le cercle des médecins. Ce sera comme cela dans bien des secteurs à l’exception du génie qui demeure la discipline favorite des gars. De toute façon, les hautes études deviendront l’affaire des femmes, sans l’ombre d’un doute. À moins d’une intervention majeure.

Spécialisé dans les comportements difficiles à l’école, Égide Royer, dans une de ses publications, se demande «  pourquoi la majorité des jeunes en difficulté sont-ils des garçons ? Pour quelles raisons les retrouve-t-on, beaucoup plus fréquemment que les filles, placés en classe spéciale ou mis sous médication ? Comment expliquer que beaucoup plus de garçons que de filles ne terminent pas leurs études, sont suspendus et expulsés de l’école ? »

Il y a certes un problème dans la formation des garçons. Un programme d’études qui semble profiter aux filles. Comment allons-nous contrer cette tendance ?  Faudra-t-il éduquer les  gars à l’écart des filles et vice versa ? Parce que le curriculum actuel qui sert bien les classes féminines semble ne pas répondre aux hormones androgènes.

Je me souviens dans ma jeunesse, il y avait des écoles pour garçons et d’autres pour les filles. L’enseignement ménager  avait un accent féminin tandis que les sports et les mathématiques se destinaient à l’éducation masculine. Évidemment à cette époque, bien des services étaient voués soit aux garçons, soit aux filles.

Comme exemple, à la grande piscine de Trois-Rivières,  une démarcation par un câble indiquait un côté exclusivement  pour la gent masculine et l’autre strictement  pour le sexe féminin. Bien sûr, les autorités religieuses y veillaient au grain.

Remarquez que dans tous les pays dits théocratiques, même aujourd’hui, les hommes et les femmes doivent observer des espaces, des habillements et des règles de vie spécifiques. C’était comme ça aussi chez nous, il y a plus de 50 ans. Du temps de ma jeunesse où la messe du dimanche régulait notre semaine comme une horloge et où les femmes portaient dignement leurs plus beaux chapeaux.

Bien des choses ont changé depuis dans notre pays avec la Révolution tranquille et la transformation du système scolaire.  Les théories de nos spécialistes du genre binaire ont évolué selon un schème nouveau. Dans nos écoles, dorénavant, les garçons et les filles cohabiteraient. Et ailleurs dans la société aussi.

Les spécialistes, bien sûr, n’y voyaient que l’occasion de cultiver les relations naturelles de la société où les garçons et les filles apprendraient  à se côtoyer. Et que la formation scolaire et technique des uns et des autres contribuerait à l’égalité des chances et des sexes.

Dans les écoles de filles où elles avaient pris les fonctions de leadership et d’organisation entre elles, l’apparition des mâles est venue créer une nouvelle relation.  Les filles dominantes ont délaissé leurs rôles de cheffes pour les transmettre aux nouveaux arrivants comme si cette nouvelle hiérarchie appartenait sans contredit aux gènes masculins. Voilà comment le partage des tâches devait convenir à chacun des sexes.

Que la masculinité s’occupe des pouvoirs, des structures sociales et de la domination se rendaient à l’évidence. Tandis que la féminité empruntait  une avenue plus studieuse, mais aussi plus encline à la séduction. Cette dernière ne pouvant qu’affecter  les testostérones  en ébullition des jeunes mâles.

Je doute de cette préoccupation des hautes autorités du ministère de l’Éducation, mais il me semble qu’on devrait faire un pas en arrière et enseigner en classes séparées les garçons et les filles.

Évidemment, il faudrait s’ajuster à toutes les connaissances acquises en éducation depuis cette époque. Que les garçons aient un enseignement et un environnement mieux adapté à leurs tempéraments et cela jusqu’à la fin du secondaire. Fini de surveiller les filles pendant les classes afin de se concentrer sur la matière enseignée. Se dévouer aux activités masculines et solidifier les amitiés entre gars, ces amitiés qui persévèrent la vie durant.

Il y a un problème bien identifié qu’il faut résoudre. On a peut-être bifurqué en s’acharnant à réussir absolument l’accolement gars-filles.

Pourquoi ne pas respecter les genres que la nature a institués depuis tant de siècles soit les hommes et les femmes et reconnaître leurs différences. Il est urgent de corriger la trajectoire erronée qu’on inflige aux garçons.

 

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