Le bénévolat, est-ce une affaire de vieux ?

Je vis dans une résidence pour personnes âgées. Une résidence importante qui comprend 2 phases reliées par un couloir où logent plus de 1000 vieux. L’autre jour, le comité des résidents a organisé une fête pour honorer les 200 bénévoles qui rendent des services aux résidents du Manoir Brossard. 

Imaginez le portrait ! Une liste de 200 bénévoles parmi les résidents au service de 1000 personnes et plus. Ils sont nombreux à consacrer leur énergie et leur temps à organiser des événements, à s’occuper de la santé et apporter une contribution à la vie sociale de l’établissement. Bien sûr, tout cela bénévolement ! On comprend pourquoi cette résidence a la réputation d’offrir un si grand nombre d’activités à ceux qui y louent un appartement.

Le bénévolat au Québec est omniprésent.  On ignore combien ils sont ces gens bienveillants qui apportent une contribution à la société. Ils font des tâches sans être rémunérés quand les autres accomplissent des tâches seulement en fonction d’une rétribution pécuniaire. Ils sont une armée de bénévoles gonflés d’humanisme qui ne veut qu’apporter une part d’eux-mêmes, une expérience de vie, un témoignage de bonté et un coup de main inestimable.

Que ce soit être arbitre ou entraîneur au hockey pour les enfants, être organisateur d’une ligue de tennis léger (pickelball, du nom de l’inventeur), organisateur d’une ligue de pétanque, de préparer des repas à être livrés, de faire la livraison de ces repas (popote volante), de travailler à la mise en œuvre des comptoirs alimentaires, de visiter les vieilles personnes solitaires.  À tous ceux-ci, je pense  aussi  à ces volontaires qui nous reçoivent pour nous orienter ou nous servir le café ou qui visitent les patients dans tous les hôpitaux.

Je ne peux tous les nommer, car la liste est trop longue et surtout si diversifiée. Je n’aurais pas assez de cette page. Bien sûr, il y a le bénévolat auprès des jeunes, des adultes et surtout auprès des vieux. Étonnamment, ce sont les vieux qui s’occupent des vieux.

Évidemment, ils sont retraités et profitent du temps libre dont ils ont l’art de bien exploiter. La majorité profite d’une bonne santé, outre les petits malaises qui honorent le vieil âge. Ils veillent à la vie sociale des autres.

Plusieurs d’entre eux continuent leurs implications qu’ils ont développées au cours d’une longue vie active, mais il y a aussi ces vieux qui découvrent leurs talents et leur désir d’en faire profiter les autres.

Les statistiques racontent qu’ils représentent 10 % ces vieux dont la vie ne leur apporte pas la jouissance d’une santé à toute épreuve. Ce sont ceux-là que j’appelle les écorchés de la vie qui méritent la compassion que leur vouent de belles âmes du même âge qu’eux. Je fais référence aux CHSLD.

La perte de l’autonomie exige le soutien et la bienveillance d’autres personnes soit du secteur hospitalier, soit de proches aidants ou soit de bénévoles dévoués.

Je tenais par ce texte démontrer que les vieux sont les principaux bénévoles aux Québec, mais qu’on exploite pas le bénévolat que dans le domaine de la santé. On en retrouve dans des secteurs très diversifiés.

Voilà une main-d’œuvre bon marché qui sillonne les routes du Québec entre autres.  J’ai écris un texte récemment où je m’interrogeais si les vieux coûtaient cher à la société. J’y faisais la démonstration que dans leurs activités multiples, les vieux contribuaient aux bonnes finances du pays. Et si nous ajoutons la contribution exceptionnelle du bénévolat des vieux à ce constat, la société québécoise s’enrichit à peu de frais. Le bénévolat, est-ce une affaire de vieux ?

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