La mode actuelle prend naissance dans les pays sous-développés.

Inutile de vous rappeler que ma longue vie m’a permis de réaliser de nombreux et nombreux voyages. La curiosité a fait de moi un voyeur. Surtout de remarquer que les œuvres sur le corps de multiples peuples ou les habitudes de décorations extérieures de ces mêmes corps façonnent et ornent ces nombreuses ethnies. Elles les différencient les unes des autres. Je me souviens de chacune d’elles par leurs parures qui sont issues sans aucun doute de cette quintessence qui les a bâties.La mode actuelle prend naissance dans les pays sous-développés.

Je me souviendrai toujours des barbus du Moyen-Orient. On aurait dit que les rasoirs n’étaient pas encore existants chez eux.Et que dire des  « jeans » en denim délavés, pleins de trous et souvent trop grands chez ces Portoricains des bas-fonds de New York.

En fait, tous les hommes des peuples pauvres du monde s’en prévalent alors que les femmes continuent de porter les costumes traditionnels. En fait, elles commencent, elles aussi, à bien des endroits à préférer le denim qui prédomine sur la planète. Ce tissu qui sied si bien à la pauvreté pour sa durabilité.

J’ai aussi eu l’occasion de fréquenter ces tribus qui vivent dans des maisons de paillasse et de bambous, construites sur la terre durcie, et où les femmes portent des bijoux en or comme un anneau accroché au nez, aux oreilles, autour du cou, aux sourcils. Et que dire de ces lobes d’oreilles percés et agrandis pour recueillir de grands anneaux.

Dans plusieurs pays, le tatouage fait partie de l’ornement du corps. Je pense, entreautres aux Maoris, les autochtones de la Nouvelle-Zélande.

Chez les Kunas du Panama, autrefois, les femmes se tatouaient des motifs représentatifs sur le corps, autant sur le dos que sur le torse, jusqu’à l’arrivée des missionnaires outragés. Ces derniers interdirent cette pratique impudique. Alors les femmes ont brodé avec adresse ces motifs sur le dos et le devant de blouses qui cachèrent leur nudité. Ces broderies originales sont devenues des « « molâs » » dont plusieurs ornent aujourd’hui les murs de notre appartement.

Je vous raconte ces histoires qui meublent mes souvenirs pour souligner mon étonnement de voir ces mœurs autochtones et étrangères provoquer un phénoménal engouement au sein de notre propre population. La mode qui domine nos habitudes s’inspire des élans culturels des tribus et des autochtones marginalisés de vieilles civilisations.

La barbe naissante ou fournie fait partie de notre mode généralisée. À tel point que de ne pas laisser pousser une barbe est un geste exceptionnel. Telle une horde de combattants du djihad. On se croirait en une croisade, pourtant ce n’est que la mode. Une mode identitaire.

Une autre mode consiste à porter le « jean » en denim en toute occasion, même avec un veston smoking. Que dire l’apparat luxueux d’ajouter des trous dans ces « jeans », surtout qui dénude les genoux. Heureusement que la pauvreté existe pour nous inspirer.

Et toutes ces femmes qui, bien à la mode, portent l’anneau dans le nez et qui me rappellent bien des tribus dans les savanes.

Le tatouage, qu’on surnomme le « tattoo »  à l’anglaise, envahit le corps des femmes et des hommes. C’est le rêve de bien des jeunes et des moins jeunes que de marquer son bras gauche de multiples dessins. Pour certains, toutes les parties du corps sont couvertes de tatouages. Voilà l’inspiration d’une mode qui durera toute la vie.

On me raconte que ces modes permettent d’exhiber son identité.

Pour moi, cette manifestation provoque une nostalgie des découvertes exotiques de mes voyages. Nul besoin d’orner les tablettes de mon appartement, il suffit de me fondre dans la foule.

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