Les autochtones doivent se prendre en main.

J’ai bien hésité avant d’écrire ce texte. Il touche tant de sujets frileux. Je risque de m’attirer bien des reproches quant à la connaissance des Premières Nations et des faits ignobles dont ils ont été victimes. Pourtant, l’opinion que j’ai depuis qu’on les appelait les Sauvages, puis les Indiens et finalement les Autochtones. J’en ai entendu « des rouges et des pas vertes » à leur sujet au cours de ma longue vie de 79 ans. Je ne suis pas un expert, loin de là.  Je fais donc appel à mon droit d’aînesse.

Les 10 nations autochtones et la nation inuite représentent environ 1 % de la population du Québec et sont réparties dans 55 communautés autochtones. Incluant les Inuits, ils sont environ 100,000 habitants.

Au Canada, incluant le Québec, ils sont environ 1 million 700 mille habitants. Soit 5 % de la population canadienne.

Les autochtones font beaucoup de bruit en ces temps à la suite de la mort indigne d’une des leurs dans un hôpital de Joliette. Et de la mort choquante et violente de deux enfants dans une réserve. Mais aussi, à la suite des multiples commissions d’enquête qui ont eu la tâche d’étudier les nombreuses injustices dont ils ont été victimes au cours du  dernier siècle. Que ce soit le traitement des enfants dans les orphelinats ou le sort comme les viols faits aux femmes supposément par des policiers, les conclusions ne sont pas roses. Le rapport Viens a étudié une quantité de faits qui méritent 142 recommandations et mesures afin d’améliorer la situation culturelle et de corriger les failles dans nos relations avec les Premières Nations.

Après ce préambule, je sais que les Premières Nations voudraient dégager une impression positive envers nous pour corriger cette image de bagarreurs, de saoulons et de revendicateurs.

En fait, les Canadiens ont peur des autochtones. Il suffit de se rappeler les blocus ferroviaires d’un bout à l’autre du Canada créant une crise économique unique. Il aurait fallu que les policiers démantèlent les barrages. Ce qu’ils n’ont pas fait à cause de la peur.

Ce fut de même en Colombie britannique et à Kanawake au Québec. À ce dernier endroit, un chef s’est même élevé au dessus du barrage en criant qu’ils ne sont pas Canadiens, mais Warriors. Trois semaines se sont écoulées pour parvenir à une trêve.

La compagnie en litige Coast Line, qui creusait sur le territoire Wet’suwet’en avec la permission du Conseil de bande, a continué à creuser après le règlement avec le gouvernement. Les Chefs héréditaires avaient posé un holà à la décision du Conseil de bande. Aucune information n’a filtré sur ce règlement. Je peux facilement souscrire que quelques millions de dollars et un protocole ont fait oublier les récriminations ancestrales. Une négociation, dès le début du conflit,  aurait économisé les milliards de dollars, sur le plan national, perdus par un simple petit barrage sur un chemin de fer.

Je présume qu’elles sont nombreuses les négociations qui ont connu un résultat semblable. Des milliards de dollars ont scellé bien des revendications. Tout ça parce qu’on a peur des autochtones.

Les divers gouvernements consacrent des milliards de dollars annuellement aux deux millions d’habitants des Premières Nations pour satisfaire leurs besoins.

Aussi longtemps que ces communautés profiteront de l’assistanat, ils vivront aux crochets de nos gouvernements comme des colonisés. Reliquat de la loi sur les Indiens dont on pourrait se passer. Elle a pourtant été bien amendée à plusieurs occasions. De telle sorte qu’ils sont nombreux, les autochtones, comme bien des chefs, qui en profitent et ne veulent pas s’en départir au détriment des autres.

Par exemple, les Cris qui, depuis la paix des Braves, connaissent une prospérité évidente.

 

Une amie qui vivait à Val d’or, il y a quelques années, me racontait comment les habitants de Val d’or ne sortaient pas le soir par peur des autochtones bagarreurs et saouls qui sévissaient sur la rue principale. Encore la peur. Comment avoir une bonne opinion des autochtones dans ce climat.

Maudit alcool et maudite drogue ! À cause des peuplements éloignés, tout coûte plus cher dans les réserves, y compris l’alcool et la drogue. Comment peut-on se les payer ? Dans les petites réserves où tout le monde se connaît, il est facile de savoir ceux qui importent ces substances et les commercialisent. Les chefs et conseils de bande savent tout et pourraient y exercer un contrôle, du moins meilleur qu’en ce moment. Évidemment, il y a tout un pan de la vie en réserve que je ne connais pas.

Les Premières Nations consacrent beaucoup d’énergie à défendre les causes ancestrales et les revendications territoriales. Beaucoup d’énergie à faire durer les traditions ancestrales jusqu’à aujourd’hui.
Je souhaite qu’on les tablette au chapitre du folklore lointain et qu’on s’occupe davantage à publiciser l’autochtone d’aujourd’hui. Une question d’image. Je me méfie toujours de ceux qui vivent dans le passé. Les plumes et les tambours réjouissent les touristes.

Outre l’assistanat où les autochtones réclament constamment des sous aux gouvernements canadien et québécois, j’entrevois le jour où, outrepassant la loi sur les Indiens, ils produiront leurs revenus.
Il est plus facile de négocier quand on peut offrir autre chose en retour. Il est aussi plus facile de se faire respecter et aimer.

Passant outre les autorités québécoises, il  est arrivé ce weekend que des Indiens ont intimidé des chasseurs en plein droit de chasse.
Trois cents arbres abattus sur les chemins en forêt, des orignaux saisis. Une situation pour alimenter une haine à l’égard des autochtones.

En voilier, j’ai mouillé l’ancre devant les quais municipaux d’une trentaine de pays. Dans tous ces pays, les Premières Nations comme les Mayas, les Kunas et les Noirs étaient et sont toujours considérées comme des « choses » sans droit et sans respect. Vivant selon les traditions ancestrales, autant pour les costumes, les traditions, que le mode de vie. Surtout pauvres ! Une femme violée, un voleur et même un meurtrier ne dérangeraient jamais un policier. Sans importance ! Les autorités sont toujours les blancs. Au Panama, ma conjointe et moi avons séjourné trois mois avec les Kunas qui vivent dans une réserve, sur terre, dans des cases en bambou et chaume sans électricité. Leur pays : le Panama. Ils sont les premiers habitants.

Je ne souhaite pas ce sort aux Premières Nations du Canada et du Québec. Je leur souhaite d’améliorer leur sort. De sortir de l’assistanat comme des colonisés.

Je viens de faire un portrait des Premières Nations. Mon portrait n’est pas objectif. Je ne suis pas un expert de leur cause. Je suis comme tous les Québécois nourris par les médias, quelques lectures et une longue vie. Un simple citoyen.

 

 

 

 

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