Pendant que je vieillis bien, d’autres s’acharnent à tenter de rajeunir.

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8 juillet 2024

Quand j’avais 40 ans, je trouvais atrocement vieux les gens de 60 ans et plus. J’osais affirmer comme mes confrères que leurs propos passéistes flirtaient avec le radotage.  Dans le confort des acquis de l’âge et avec leur passé comme référence, ils ignoraient que le monde avait changé. Je souhaitais qu’ils s’occupent à autre chose.  Qu’ils nous laissent toute latitude à bâtir le monde futur. 

Que de choses absurdes peut-on dire à cet âge de la quarantaine ! Surtout, quelle vision négative peut-on propager sur la vieillesse, cette vieillesse qu’on atteindra une quarantaine d’années plus tard ?

Maintenant que j’ai 82 ans, je trouve les êtres de 40 ans, bien jeunes.  Les 42 années qui me séparent d’eux sont pleines d’un savoir qui leur fait défaut.  Je prêche évidemment pour ma paroisse.  Le radotage dont ils nous affublent est en fait un riche passé, un passé fécond qui s’exprime et conseille; là où l’on puise la sagesse.

Est-ce que le monde a changé ?  Dans les faits, seul l’environnement de l’Homme s’est transformé ; mais pas l’Homme lui-même.  Il est toujours le même depuis le début des temps.  Il est si complexe que nous ne vivrons jamais assez vieux pour en saisir toute sa complexité.  Les connaissances qui viennent avec les années aident à nous y retrouver un tant soit peu. Lire la suite

Pourquoi la religion fout-elle le camp ?

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Je me souviens dans mon jeune âge avoir été éduqué dans la religion catholique comme tous mes concitoyens. Comme vous, peut-être, qui me lisez. Ma mère avait souhaité me voir devenir prêtre pour sauver son âme, me disait-elle.  C’est dans la vingtaine que j’ai senti refroidir cette allégeance religieuse, comme bien de mes compatriotes. Vers 1960. Le clergé et l’Église catholique perdirent leur dominance sur la société québécoise, et les églises commencèrent à se vider. Qu’est-il survenu au Québec ? Je n’étais certainement pas un cas exceptionnel.

La publication de Statistiques Canada indique que 80% des répondants québécois mentionnent qu’ils sont catholiques. Ce qui semble contradictoire à moins que ces derniers veuillent souligner qu’ils sont catholiques mais…non pratiquants. Ce qui explique la désertion des églises et des rituels de cette religion.

Dans la case athée de cette publication gouvernementale, l’augmentation est évidente mais faible. Quand j’interroge les athées que je connais sur les valeurs qui les concernent, ils font mention de l’amour des autres et le respect des humains. En somme, les valeurs catholiques continuent de couler dans leurs veines. Seul Dieu est absent de leur vie ainsi que toutes références à une Église et ses règles. Lire la suite