L’émission J.E. soit le journalisme d’enquête de TVA a consacré une émission au fait que des contrebandiers d’alcool et de cannabis empochaient 10 000 dollars par semaine à Nunavut. Imaginez qu’une bouteille de Vodka qui se vend 16 $ sur les étagères de la SAQ sera revendue 150 $ dans le Grand Nord, soit dix fois plus cher. 43 000 bouteilles d’alcool rapporteront aux fraudeurs 8 millions de dollars.
Malgré des amendes entre 1 000 $ et 24 000 $, ces contrebandiers font beaucoup d’argent tout en détruisant tout un peuple.
Mais, on ne peut dissocier la criminalité et la contrebande.
74 % des crimes sont directement reliés à l’alcool et au cannabis. La violence conjugale et les agressions sexuelles qui sont endémiques chez les Autochtones et les Inuits y sont reliées intimement.
74 % des femmes inuit rapportent avoir été victimes de violence â la maison.
Les suicides à tous les âges prolifèrent au cœur de ce peuple selon les nouvelles des médias du sud du Québec.
Le Nunavut se classe parmi les peuples les plus violents de la planète. On y recense 14 050 habitants. Pourtant, depuis le début de l’année, ils ont vécu 7 meurtres. L’alcool y est directement associé.
Que sera l’avenir des Autochtones, des Inuits et des Métis à la suite de tous ces détails que je viens de vous livrer.
Comment une société aux revenus réduits peut-elle acheter ces produits euphorisants à de tels prix et connaître les dérèglements que je viens de vous raconter.
Il est difficile de connaître leurs vrais revenus. Il semble, au risque de me tromper, qu’au-delà d’un chômage de 40 %, on peut les situer entre 15 000 $ et 40 000 $ pour ceux qui ont un travail. Le coût de la vie est extrêmement élevé à cause du transport.
Il ne reste que peu d’argent à consacrer à l’alcool et au cannabis. Imaginez une bouteille de vodka à 150 $. Je ne comprends pas.
Le chef de bande, entouré de son exécutif, connaît sûrement tous les 5 à10 000 habitants de sa réserve et de leurs habitudes de consommation. Il est difficile à des contrebandiers d’exploiter leur commerce à l’abri des regards des autorités et de la surveillance policière.
Outre le transport par avion, l’arrivage des produits explicites est quasi impossible à moins d’une complaisance suspecte. La surveillance des petits aéroports est dès lors relativement facile. Comment la contrebande peut-elle rayonner dans ce pays
nordique ?
La criminalité et les abus sont en train de détruire l’âme de cette population de plus en plus présente dans notre collectif.
Je répète que je ne peux comprendre comment la distribution de l’alcool et de la drogue en regard des prix peut-elle enrichir si facilement les contrebandiers et être si présente dans les réserves.
Il y a beaucoup de gens qui savent et qui ferment les yeux au détriment de la culture de cette population.
En passant que fait la SAQ devant cette anomalie ? Est-ce possible que toute cette activité illégale puisse se dérouler en toute impunité.
Claude Bérubé.