EN BREF. Dans le débat sur la loi 21, pourquoi ne tient-on pas compte des enfants ?

Tous les opposants à la loi 21 s’élèvent contre les restrictions apportées aux signes religieux apparents, s’attardant surtout sur le port  du voile. Un droit fondamental disent-ils !  Mais on oublie l’influence religieuse sur les enfants du primaire. La raison fondamentale de l’inclusion des enseignants en autorité.

Quand j’étais petit, la majeure partie de nos enseignants religieux portait la soutane et le col romain. Ils sont nombreux les enfants qui rêvaient d’accéder au sacerdoce et au port de cette soutane. C’était mon cas jusqu’à l’âge de douze ans. Nous étions influençables devant cet étalage de soutanes et des vérités qu’elles recélaient.

 Oui, les enfants rêvent depuis toujours de devenir pompiers, policiers, médecins et leurs jeux en revêtaient les costumes appropriés. Les soutanes disparues, ils ne rêvent plus de devenir religieux.

 

Oui, le voile, le crucifix, le kirpan et la kippa sont tous des signes religieux ostentatoires, mais c’est le voile qui occupe l’avant-scène pour des raisons évidentes. Le port du voile banalise celui-ci. Soit il indiffère, soit il influence les petits en quête de « pourquoi ». Aux questions des petits, que répondront les musulmanes sinon leurs convictions religieuses. Dans une école laïque.

 

Sans vouloir tomber dans le piège du complot, je me questionne pourquoi les musulmanes voilées orientent-elles en si grand nombre leur carrière vers l’enseignement de nos tout-petits ? Sinon le prosélytisme religieux dont l’Islam est si friand.

 

Pourquoi cette frénésie de combattre par voie légale et judiciaire les restrictions des signes ostentatoires qu’exige la laïcité ? Pourquoi ne pas défendre par les mêmes voies la protection des enfants contre le prosélytisme ?

 

 

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Une réflexion au sujet de « EN BREF. Dans le débat sur la loi 21, pourquoi ne tient-on pas compte des enfants ? »

  1. Du prosélytisme, islamique, à l’école, il n’y en a pas (eu). Sinon, ça se saurait (ou se serait su). Or, justement, on n’a pu en déceler ou rapporter un seul cas!… C’est dire. D’ailleurs, lors de leur formation, les enseignant.e.s sont bien averti.e.s de ne s’adonner à quelque prosélytisme que ce soit, d’aucune sorte, et surtout pas de nature religieuse.

    Vous avez raison de désigner le voile comme plus présent ou apparent que d’autres signes. Il y en a effectivement davantage. Et ce serait d’ailleurs là la raison principale, d’après G. Rocher, pour laquelle s’avérerait inopportun ou inapproprié de laisser libre cours au port de signes religieux à l’école: parce que ce faisant il y aurait alors inégalités entre religions, la musulmane s’affichant plus que d’autres ou que les autres.

    Ce qui n’empêche…

    On a en bel légiférer comme on veut, là où et lorsqu’on en a le droit et la légitimité. Là n’est pas le problème.

    LE Problème étant qu’au Québec, au milieu de l’an passé, ç’aura fait mal et ça fera mal pendant longtemps, parce qu’on l’a fait mal. C’est-à-dire notamment exagérément précipitamment. De manière non ‘fair’, non respectueuse des personnes les plus impliquées.

    Les personnes impliquées étaient surtout des filles, des femmes et des enfants. On a envoyé au diable, sauvagement et cavalièrement, injustement et injustifiablement, des premières; et on n’a fait preuve d’aucune sensibilité, d’aucune humanité pour nombre des derniers.

    Car qu’est-ce qui était le plus susceptible d’engendrer ou d’accroître de la souffrance pour elles ou eux: les laisser, encore un peu, enseigner; les laisser exposés à des enseignantes voilées; ou priver (de) celles-ci abruptement, rétroactivement, de l’emploi pour lequel elles avaient investi et s’étaient investies; et, surtout, ce faisant, priver d’elles des enfants en manque d’elles ‘épouvantablement’ (selon les données les plus objectives et les plus incontestables)?

    La réponse va de soi. Comme il n’y a jamais eu rien ni personne témoignant d’un préjudice majeur qui serait — (ou aurait été) — fait à des enfants en raison d’exposition à une enseignante voilée; alors que des observations sérieuses et méticuleuses ont clairement montré, elles, la mal éprouvé par des enfants privés d’enseignante(s); il ne s’avérait pas difficile d’en conclure qu’il eût mieux valu se montrer ‘fair’ à l’endroit d’étudiantes qui, de bonne foi, ont suivi une formation, des stages, etc., en Éducation, à fin d’enseignement, en ‘laissant passer’, donc, toutes celles-ci aussi, afin d’éviter concomitamment d’indûment priver encore davantage d’enfants d’enseignante(s).

    C’était là une simple question de mesure. De bon sens élémentaire. Or, voilà, on a refusé, net, de faire preuve de tel bon sens élémentaire, en même temps que de ‘fairness’ et d’humanité. On a préféré agir vite vite vite, impulsivement, puérilement.

    Compris, là?

    Vous avez et aurez en bel passer toutes les lois que vous voulez ou voudrez. Mais le faire de manière sauvage et mal élevée, insensible et… ’sans coeur’, ainsi qu’aussi insensée (e.g. incommensurablement inéconologique) que ç’a été fait le jour de la Fête des pères l’an passé; non, merci.

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