Souhaitez-vous devenir millionnaire ? Faites carrière dans la santé. Voilà le plus beau conseil à prodiguer à des jeunes. On y empoche des honoraires faramineux garantis par l’État au détriment d’une population qui bien souvent peine à joindre les deux bouts. Avec un peu de talent, il suffit de s’inscrire à
de coûteuses études au frais du peuple, puis de pratiquer une profession médicale, surtout une spécialité.
La vérificatrice générale de l’État a lancé les hauts cris quand elle a dénoncé que les médecins ont empoché plus de 400 M$ non budgétés, en sus de leurs honoraires normaux, en profitant des multiples failles dans le système. Une telle somme, ce n’est pas l’affaire d’un ou deux filous. Mais des mieux nantis de la société. Impossible de récupérer le trop-perçu, annonce le premier ministre, alors que l’on casse du sucre sur le dos des BS pour un chèque de subsistance.
Quand l’État verse six milliards de dollars pour les médecins, on n’a pas affaire à des bénéficiaires de l’Assistance sociale, mais aux plus riches. Insatisfaits de leur sort, (sic) ils trouvent encore moyen de soutirer plus de sous alors qu’on coupe les services dans l’éducation dont ils ont profité. Quand on donne une indemnité de départ de plus d’un million de dollars au président de son association de spécialistes, on courtise l’indécence. Comment s’offusquer quand on devient ministre de la Santé par la suite ? Oui, la médecine est bon choix de carrière pour être bien nantis.
Le journaliste Francis Vailles de La Presse a déniché dans ce même rapport « la portion la plus scandaleuse passée inaperçue », écrit-il. Les 33 mesures incitatives totalisent 920 Millions de $ soit presque un milliard de dollars pour les 21,000 médecins. Tout cela en surplus du 400M$ mentionnés ci-haut et au-delà de leurs honoraires normaux.
On y retrouve des primes journalières pour être disponibles plus de 180 jours par année ou 36 semaines. Primes de 200$ par jour au-delà de 200 jours. On injecte 177M$ en prime pour les patients les plus vulnérables. Puis un 35M$ pour des résultats atteints car malgré les primes il y a une baisse de rendement. Ils ont négocié une autre prime pour atteindre et dépasser 61% de l’objectif. Alors que la majorité des médecins avait déjà atteint cette cible et méritaient ipso facto une augmentation de 10 000$ annuels sans rien faire de plus. Un médecin a inscrit 4000 nouveaux patients quand la norme lourde est de 1500 patients. Le gouvernement laisse faire. Comment contrôler administrativement 33 primes différentes venant de 21 000 médecins ? Un total supplémentaire de « un milliards et demi » aux « 6 milliards de dollars » que coûtent les honoraires de ces médecins. Ce ne sont là que quelques bribes du rapport de la vérificatrice générale. Oui, la médecine est un bon choix de carrière mon jeune, pour être riche.
Incroyable que des médecins se préoccupent autant à soutirer des dollars au lieu de parler de médecine et de patients. Les files d’attente sont toujours longues à l’urgence. Les listes d’attente pour voir un spécialiste sont d’une lenteur inimaginable surtout quand il s’agit d’années. Nous sommes toujours en manque de médecin de famille. Je me demande comment on réussit à dormir la nuit. Pas si important, la paie est bonne.
Il y a tant de métiers qui sont extrêmement exigeants et pénibles, mais si peu rémunérateurs. Un exemple ! Il suffit de regarder les électriciens de l’Hydro-Québec. Ils doivent grimper dans les poteaux au milieu de la tempête, sous le verglas ou la pluie pour réparer des fils à haut voltage ou de minuscules boites de circuits complexes. Cela le soir de Noël en plein vent froid. Il faut comprendre que leur métier qui redonne l’électricité même aux millionnaires mérite autant considération. La société regorge de métiers ou professions honorables rétribués modestement ou correctement. Un bémol pour les infirmières et les employés de services. Mais outre les médecins et plusieurs professions reliées la santé.
Oui les médecins méritent de bons honoraires, mais il y a des limites. Il ne faut pas se surprendre que l’idée de salarier les médecins refasse surface. Il y tellement de pays qui le font avec succès. Nous voulons des médecins pas des « businessman ». Mais si tu veux, mon jeune, faire fructifier ton avoir, oui la médecine est une belle option.
Oui, les médecins, en général, travaillent très forts. Ils sont bien rémunérés et c’est tant mieux pour eux. Mais à un moment donné il faut livrer la marchandise. Les longues heures d’attente dans les urgences, les listes d’attente pour les chirurgies et l’attente pour les examens en médecine nucléaire. Dans les faits il y a des listes d’attente pour tout dans le domaine de la santé.
Durant les années 70-85 au début du sytème public d’assurance santé, j’allais dans une clinique médicale qui était ouverte 7 jours semaine, Le jour et le soir. On pouvait y avoir un rendez-vous médical assez rapidement. Puis on a fermé les fins de semaine, on a diminué les rendez-vous en soirée à deux soirs. Maintenant la clinique est ouverte 3 jrs semaine l’été et 4 jours l’hiver de 9h à 15h. Et essayez pas d’avoir un rendez-vous qui n’est pas cédulé, la secrétaire va vous le faire savoir et pas toujours avec délicatesse. Vous êtes malade, la réponse est toujours la même rendez-vous à l’urgence madame.
C’est rendu qu’obtenir un rendez-vous médical, lorsque vous êtes malade c’est comme gagner à la lotterie. Est-ce parce que les médecins gagnent plus cher qu’ils font moins d’heures de bureau?
Quand un gouvernement est géré par des médecins pour des médecins, c’est sûr que ceux-ci sortent gagnants sur toute la ligne. Entre collègues on se comprend. Quand vient le temps de renouveler les conventions collectives des autres travailleurs de la santé (qui soit dit en passant travaillent autant que les médecins et pas toujours dans de bonnes conditions) et bien il ne reste que des miettes si les médecins n’ont pas bouffé les miettes aussi.
Oui, comme vous je conseille à tous les jeunes qui désirent travailler dans le domaine de la santé, faites un effort et faites médecine, vous recevrez tellement plus d’argent et de considération de la part du gouvernement.
Quand un Président ou toute personne d’une entreprise cotée en bourse détenant des informations privilégiées vends ses actions, il y a délit d’initié. Quand le Premier ministre de la province qui est un spécialiste en neurologie et que le Ministre de la Santé est un radiologue et que celui-ci négocie des ententes salariales avec les médecins et spécialistes comment appelle t’on cela ? On sait fort bien qu’advenant que ces deux ministres retournent à leurs fonctions premières c’est tout comme s’ils s’étaient votés des augmentations salariales pour préparer «leur après la politique». On ne mentionne même pas dans ce cas un relent de conflit d’intérêt,. Ça donne que que ça donne, des débordements, des iniquités par rapport aux autres travailleurs.