Le Sacré et la Méditation existent toujours dans presque tous les pays de la planète. Il y deux semaines j’ai assisté à la présentation « HORS SÉRIE » des Grands Explorateurs sur les CHEMINS DU SACRÉ.
Sur une période de deux ans, avec une caméra haut de gamme, CLAIRE BARRAU, assistée par le populaire philosophe FRÉDÉRIC LENOIR, a exploré tous les continents pour découvrir et s’incruster dans les rites, les religions et la spiritualité des peuples.
« Il y a plus de 100 000 ans, raconte-t-elle, que l’homme a pris connaissance de sa finitude et a commencé à s’interroger sur la vie après la mort et l’existence de l’au-delà ».
L’autrice a découvert des lieux sacrés et des témoins charismatiques. Elle en a trouvé aux États-Unis, au Canada, au Guatemala, au Pérou, au Népal, au Japon, en Australie, en Europe, en Éthiopie, en Turquie et, j’en passe, des plus exotiques encore.
Le Sacré se retrouve sous tellement de paysages, de rituels et de méditation. La spiritualité se développe souvent sans qu’il y ait un Dieu. Les athées en font partie. Il y a les Païens qui personnifient plusieurs Dieux comme le soleil, les récoltes, la lune et surtout la terre nourricière, en somme il n’y a en fait qu’un Dieu, mais sous diverses facettes.
Au sein de plusieurs peuplades, les ancêtres font partie des multiples rituels. Je ne voudrais pas passer sous silence les animaux qui représentent bien souvent des Dieux, comme la vache en Inde.
Les multiples Esprits de tous genres s’ajoutent au Sacré. Les hautes montagnes recèlent des lieux propices à la méditation où habitent bien des ermites. Que dire du Japon où certains jardins Zen donnent accès à une expérience méditative et nourrissent une spiritualité.
C’est en Australie qu’un indigène a conduit l’autrice du livre et du film dans une grotte dont l’ouverture offre une vue sur l’immensité du territoire. À l’intérieur, des ossements humains sont dispersés par l’eau des pluies et les animaux. Sur les murs de pierres s’étalent de nombreuses peintures dont les plus anciennes remontent à 20 000 ans.
Cet indigène insiste pour affirmer que l’Esprit des ancêtres est présent partout, connecté avec lui, avec les animaux, les arbres, les pierres et l’environnement. Nous pouvons sentir nos ancêtres à nos côtés, les toucher. La nature est remplie d’Esprits qui nous parlent du Sacré, dit-il.
Et que dire d’Hubert Reeves qu’a rencontré notre autrice. Notre astrophysicien-philosophe a célébré la Marche qui, elle, impose à l’homme la question de la direction. « Vers où je vais ! Quel est le chemin de ma vie ? En se mettant debout, l’homme regarde vers le ciel, regarde les étoiles et se questionne sur le sens de son existence. Il se lève et s’élève ».
Le maître japonais Hoshino aborde aussi la question de la Marche. Il dit que, « grâce à la Marche, on parvient à se placer au centre de l’Univers. C’est en marchant et en chantant des sutras que les Esprits de la montagne transmettent leur énergie à la personne et la rechargent ».
« Les fidèles bouddhiste du Dalaï- lama, le chef spirituel tibétain, sont à la recherche du vrai bonheur. Ils ont le sens de la discipline qui les rend meilleurs. Leur obstination dans la répétition des gestes, des prières, des mantras, a un côté admirable. Ce sont ces gestes rituels répétitifs qui leur permettent de créer un dialogue intérieur avec l’invisible ou le divin », raconte l’autrice dans son livre.
Le mot ZEN revient sans cesse dans nos conversations. En fait, nous devons dire le mot japonais ZAZEN qui se traduit par MÉDITATION. Cela signifie que nous ne concentrons pas notre esprit sur quelque chose de particulier et nous ne réfléchissons pas non plus à une quelconque question. MÉDITER, c’est se libérer des pensées stressantes. ZEN signifie « vider son cœur ».
La chorégraphie et la puissance du Cosmos inspirent l’existence d’un Dieu éternel. Les scientifiques sont même divisés à ce sujet. Il y a ceux qui sont athées et qui croient que le Cosmos a toujours existé, scientifiquement parlant, sans un dieu. Et ceux qui croient qu’un Dieu extérieur a créé l’Univers, donc il y a un début et il y aura une fin. Ce sont les thèses des scientifiques.
Et pourtant, je me situe au milieu des deux. Je crois que Dieu n’est pas une personne extérieure. Dieu est une puissance immatérielle qui s’est matérialisée en un Cosmos, un Univers. Comme Dieu a toujours existé, l’Univers a toujours existé. Comme Dieu existera toujours, l’Univers en fera autant puisqu’il n’est nul autre que Dieu.
Je me range du côté du philosophe SPINOZA pour qui Dieu est tout, et tout est Dieu. C’est la théorie du panthéisme. Je suis donc une partie de Dieu comme vous l’êtes tous. Comme mon corps est né, il mourra, se désagrégera. Mais mon âme subsistera, car elle est Dieu.
Il faut la foi et pas une religion pour y croire. Il s’agit du Sacré.
Ce sont là toutes des réflexions qui m’ont titillé à la suite du visionnement de ce film, de la lecture de ce livre et bien d’autres, et de ma méditation.
La recherche du Sacré se perpétue chez tous les êtres humains de la planète, sous différentes façons, comme le démontre la recherche de Claire Barrau et du philosophe Frédéric Lenoir.
J’ai tenté de résumer des propos que seul un livre consistant réussirait à vous expliquer tous les méandres du Sacré.
Claude Bérubé