Habituellement, je livre mes réflexions sur des sujets actuels, mais j’évite l’actualité. Je fais exception pour ce texte, car l’actualité apporte des éléments qui peuvent influer le proche futur qui nous concerne.
Les Juifs d’Israël et les Musulmans de la Palestine sont à couteaux tirés depuis au-delà de 75 ans. L’actualité bouleversante si récente raconte un affrontement où la haine pave la route à des atrocités inhumaines.
Dois-je d’abord noircir cette page en vous écrivant que je déteste le premier ministre de l’état d’Israël, Benjamin Netanyahou ? Depuis la douzaine d’années qu’il dirige les destinées de ce pays, il n’a posé que de malheureux gestes qui ont molesté toutes les tentatives d’ériger la paix avec ses voisins.
Je dois ajouter qu’il y a trois semaines, plus de 100 mille Israéliens ont manifesté bruyamment dans les rues contre sa décision de diminuer le pouvoir de la Justice pour le mettre entre les mains du gouvernement élu. Un dur coup porté à la démocratie. La démocratie, c’est plus qu’un vote. Le partage des pouvoirs y est essentiel.
Mais lui, il change la structure démocratique pour asseoir son autorité dominante à l’image des dictateurs comme Wladimir Poutine. Il n’a même pas été élu comme président. Il a dû faire une alliance avec tous les petits partis extrémistes du pays pour accéder à la majorité nécessaire pour conserver sa présidence.
Netanyahou veut occuper tout le territoire de la Cisjordanie habité par les Palestiniens, situé entre la Jordanie et Israël, en y construisant illégalement des maisons pour les colons juifs afin d’agrandir son plateau. Évidemment que les Palestiniens évincés initient des attaques armées pour défendre leurs lopins de terre. Netanyahou, lui, impose sa volonté en déployant l’armée israélienne.
Le chef du pays des Juifs, soutenu par les partis extrémistes avec lesquels il a fait alliance, réfute la seule notion pacifique, soit celle de deux pays indépendants, tel que proposée par les Nations-Unies. Une solution qui apporterait la paix sans laquelle on ne peut qu’entrevoir le déclenchement d’une guerre destructive.
À l’autre bout du territoire d’Israël, soit au Sud, collée sur l’Égypte et la mer Méditerranée, il y a une petite enclave de 40 kilomètres sur 10 kilomètres où vivent 2 millions de Palestiniens. Le territoire le plus densément peuplé au monde. La bande de Gaza a élu le parti du Hamas, il y a quinze ans. Mais aucune élection depuis. Et le parti du Hamas s’est transformé en un parti terroriste dont l’objectif principal est le détruire le pays d’Israël. En accord avec l’Iran, qui partage le même objectif et oriente le Hamas.
Je déteste aussi le Hamas qui impose une autorité despote à la population de la bande de Gaza qui est enfermée dans des frontières hermétiques.
À une régularité annuelle, le Hamas lance des roquettes rudimentaires ou missiles qui explosent sur le territoire israélien. Évidemment, la riposte israélienne est imposante, détruit une partie de la bande de Gaza et atteint des Gazouis. Puis, on recommence.
Il y a quelques jours, le Hamas, mieux outillé en armement et une stratégie très élaborée, a lancé une attaque impressionnante contre Israël. Des soldats sortirent de la bande de Gaza pour saisir deux cents civils israéliens et d’autres nations qui devinrent des otages. Plus de mille morts chez les Israéliens.
Pris par surprise, Netanyahou rapatria son armée occupée et active en Cisjordanie vers la bande de Gaza et lança une escadrille de F15 pour bombarder et détruire une partie de la bande de Gaza.
Publiquement, il obtempéra une sommation de néantiser toute l’organisation des terroristes nommée le Hamas, accrochant au passage la population de Gaza.
Les images de la destruction ressemblent aux ruines occasionnées en Ukraine par l’armée russe de Poutine.
Donc, l’armée israélienne étant occupé dans le Sud et dans le Centre, c’est au tour du Hezbollah, les frères du Hamas, au Liban soit au Nord, d’attaquer le territoire juif.
Puis, je laisse aux médias le soin de vous raconter avec moult détails ce qui s’y passe en ce moment. La situation change quotidiennement.
Mais mon propos tente de vous démontrer qu’Israël est entouré par des pays arabes qui constituent le Moyen-Orient. Tous ces pays entretiennent une haine envers les Juifs qui refusent aux Palestiniens de posséder un pays bien à eux, soit la Cisjordanie.
Israël est comme une mouche fatigante et indésirable au milieu d’une soupe.
Si jamais tout ce continent s’agglutinant pour l’attaquer avec force, les pays de l’Occident soutiendront ce petit territoire de 4 millions d’habitants, bien armé par les États-Unis. Ajoutant ce conflit à la situation délicate de l’Ukraine et à tous les renversements de pouvoirs en Afrique et de par le monde, quelle belle analogie avec la Deuxième Guerre mondiale !
J’ai toujours cru que la Troisième Guerre mondiale surgirait à partir du Moyen-Orient. Est-ce une présomption ? Si tel est le cas, la folle étincelle qui jaillit au cœur de Gaza pourrait s’embraser comme un feu d’artifice.
Avec des Poutine, Netanyahou, des terroristes comme le Hamas qui, avec des religieux qui dirigent l‘Iran, veulent détruire le foyer des Juifs et aussi un Djihad islamiste, on crée un cocktail qui laisse présager un avenir peu reluisant.
CLAUDE BÉRUBÉ