Aurons-nous d’autres « annus horribilis » ?

J’ai déjà écris un texte sur le réchauffement climatique qui adviendra après 2050.  Bien sûr que le climat va se réchauffer et ne survivront que les humains les plus forts. J’avais tout faux.

Je n’avais pas anticipé le dérèglement climatique et encore moins qu’il surviendrait dès maintenant.  Nous vivons déjà une année cauchemaresque, une « annus horribilis » comme disait la reine Élisabeth, et je ne crois pas que ce soit un événement passager, que nous ne reviendrons pas à la normale l’an prochain.

Si nos forêts continuent à s’embraser comme cette année, il viendra un temps où il n’y aura plus de végétation arboricole. Finie l’industrie forestière, finis les milliers d’emplois, fini le territoire ombragé de notre faune. Il ne restera qu’un immense champ de ruines calcinées. Et le smog qui envahit nos cités mettant en périls les asthmatiques comme moi. J’espère avoir encore tout faux.

Si encore ce n’était que notre forêt, mais cela brûle partout sur la planète. La France, l’Espagne, la Grèce, l’Algérie, les États-Unis sans négliger les pays asiatiques et africains. Des villes et villages brûlent et disparaissent. Une île de l’agglomération d’Hawaii est totalement calcinée. Les habitants qui n’ont pas brûlé vif ont dû se jeter à la mer.

La chaleur est intense. Les canicules se multiplient. La Grèce et l’Algérie rapportent des 40 et 45 degrés Celsius. Et même plus de 50 degrés en Inde.

Évidemment, la chaleur déclenche les sécheresses des territoires agricoles. Une année, c’est acceptable, mais si ça recommence les années à venir, comment allons-nous nourrir l’humanité avec une terre improductive.

À toute cette nomenclature, il faut ajouter le réchauffement des mers et océans. L’humidité gorge les nuages d’eau qui échappent leurs torrents par des pluies abondantes, trop abondantes, provoquant des inondations désastreuses qui dévalent les montagnes emportant la boue qui ensevelira des villages tout en créant des rivières qui sillonnent les ravins jusqu’à la mer.

On compte par milliers que le nombre de victimes, soit les morts, les blessés, les nouveaux sans-abri dont les foyers ne sont que ruines. Même nos rivières débordent et inondent de larges territoires. Sans compter la reconstruction qui accable toutes ces populations sinistrées !

Les pays désertiques connaissent aussi leur lot de tragédies. Comme la Libye qui a reçu la quantité de pluie d’une année entière en seulement 24 heures ! Les bassins d’eau ont débordé et deux gros barrages ont cédé en Libye. Deux autres sont menaçants. Les villes entières ont été noyées et détruites. Plus de 20 000 morts. 10 000 Libyens sont portés disparus.

Les banquises de glace dans l’Arctique du Nord et l’Antarctique du Sud fondent à vue d’œil et disparaissent à jamais. Il y fait trop chaud.

Les tornades désastreuses du Sud montent vers le Nord pour atteindre notre pays. Un autre fléau de vents et de pluies qui nous rattrape.

Que de pages, je pourrais noircir pour décrire ce siècle horrible qu’on nous annonçait pour 2030, 2050 et 2100 ! Comment croire ou espérer que l’année que nous vivons n’est qu’un événement isolé ? Ou n’est-ce pas le signal du départ officiel du dérèglement climatique anticipé.

Qu’avons-nous fait à cette planète pour attiser sa mauvaise humeur ? J’ai 82 ans et je ne croyais pas voir cela de mon vivant.

CLAUDE BÉRUBÉ

 

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