De l’information, ça fourmille à la tonne. Il en pleut à profusion. Ça foisonne comme ce n’est pas possible. On se demande à quel saint se vouer. On appelle ça la liberté d’expression. On a tous une opinion à exprimer. Il y en a même qui en font un métier à exprimer leurs opinions. Il y a bien les médias qui servent d’outil, mais on ajoute à cela les réseaux sociaux. N’y a-t-il pas un lieu plus propice qu’un repas autour d’une table pour amorcer des débats. Les universités convient à tous les tenants de la liberté de parole même si c’est là que des manifestations l’ont mis en péril. Il n’y a certes pas mieux que les livres où la façon de penser de bien des intellectuels s’y livre avec abondance.
La liberté d’expression est un droit fondamental consacré à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
Bien sûr, on est probablement le pays au monde où la liberté d’expression domine et s’exerce. Il suffit de porter attention à l’actualité dans de multiples pays pour s’en convaincre. Surtout ces pays où règnent les dictateurs et les religieux.
Par contre, la Finlande a reçu la médaille d’or 2022 pour la cinquième année consécutive pour sa liberté d’expression. Ce pays nordique de 5,5 millions d’habitants devance le Danemark, l’Islande, la Suisse et les Pays-Bas.
Comme si cela allait de soi, la Finlande se pavane aussi en tête, pour la sixième année consécutive, avec un score, concernant le bonheur, nettement supérieur à celui de tous les autres pays. Le rapport qui l’insinue s’appuie sur des enquêtes menées dans plus de 150 pays, à partir de six variables clés, dont le revenu (PIB par habitant).
Pourtant, l’envers de la médaille s’appelle la censure qui nourrit plusieurs adeptes. Je pense à la censure que des groupes imposent à leurs disciples, à la censure que la société initie dans nos têtes et que dire de l’autocensure qu’on s’impose.
La censure a pris et peut prendre des formes diverses comme les écrits, et est donc liée à l’imprimerie. D’autre part, la censure frappe toute autre forme de média comme la radio, la télévision, l’internet, les chansons, les peintures, et toutes les autres formes artistiques. Ajoutons aussi les propos scandaleux contre le gouvernement, le pouvoir, l’Église et la morale.
Dans son passé, le Québec n’a pas été en reste. Il suffit de se souvenir du roman Agaguk, d’Yves Thériault, qui a obtenu de la censure la pire évaluation (soit «dangereux») en raison de la sexualité et de la violence qu’on y trouve. Ce roman de qualité racontait pour la première fois la vie des autochtones.
De nombreux auteurs ont vu toutes leurs œuvres censurées.
Plusieurs estiment que la liberté d’expression doit céder le pas dès lors que les propos indisposent ou dérangent. Certains délimitent la portée de la liberté d’expression ou de la censure à partir de leurs conceptions morales ou éthiques : ce qui heurte les valeurs morales ou l’éthique auxquelles ils adhèrent doit être censuré.
Quand dans deux universités des élèves ont fait annuler des conférences de gens bien informés pour éviter que des idées qui contreviennent à leurs opinions parviennent aux oreilles de leurs disciples. Incroyable que cela se passe dans des universités.
La liberté d’expression anime tant de commentateurs à la télévision et de chroniqueurs dans les journaux à tel point qu’on ne sait plus où se trouve la nouvelle qui rapporte les faits.
Il m’apparaît incompréhensible que des individus puissent s’exprimer sur tant de sujets d’actualité quotidiennement sans réflexion et…sans déformer la réalité (sic). Que ce soit par les réseaux sociaux ou les médias traditionnels, nous sommes bombardés de tellement d’informations que nous n’arrivons plus à discerner le vrai du faux.
On retrouve la liberté d’expression, malgré les digressions, dans les pays où règne la démocratie. Comme si le fait de voter pour choisir ses élus apportait un frein à bien des dérives.
Je me réjouis de pouvoir écrire de blogue et de m’y exprimer un fois par semaine en toute liberté.
Félicitation