J’ai été enrégimenté par le racisme systémique.

Le mot » Systémique » est plus fort que le mot Racisme. Ils sont nombreux à se battre pour ce premier mot en oubliant le deuxième mot.

Société Systémique signifie Autorité Systémique ! Je pense au sud des États-Unis quand les Noirs devaient s’asseoir en arrière dans les autobus, quand ils ne pouvaient fréquenter les restaurants des Blancs, quand il y avait deux sociétés, les Noirs et les Blancs, et que l’une était interdite aux Noirs. Surtout, le gouvernement autorisait cette situation. Le racisme « systémique » décrivait bien cette dualité impitoyable.

Je suis né en 1941. Pendant la Deuxième Guerre mondiale. Même avant ma première année scolaire, déjà, on me racontait l’Histoire du Canada.  L’officielle ! Ce livre que les autorités scolaires nous imposaient et que les religieux nous enseignaient avec autorité.

On nous parlait des Sauvages païens et des Esquimaux qui habitaient dans des igloos. Puis des Indiens parce qu’on recherchait l’Inde. Pour corriger l’erreur, ce furent ensuite les Amérindiens.  Nos missionnaires s’acharnèrent à les convertir. De nombreuses tribus comme les Algonquins, les Inuits, les mauvais Iroquois qui ont martyrisé nos jésuites et les Hurons amis qu’ils réussirent plus facilement à endoctriner au catholicisme.

Bien sûr, l’État et les religieux m’ont influencé sur ma connaissance tronquée sur les Premières Nations. Le racisme c’est de croire que sa race est supérieure à une autre. Oui, j’ai cru cette version. Comme Blancs envers les Noirs. Pourtant, je n’avais jamais côtoyé un Indien païen. Donc, la supériorité de ma race était évidente, soit une influence systémique parce qu’elle venait de l’autorité !

Et voilà comment le racisme systémique naît.

Les Anglais ont pris possession du Canada français et ont colonisé avec hargne ces Français. Des Anglais en autorité voulaient même éliminer cette race de maudits Français.  Comme exemple, en Acadie, en 1755, on a déporté les francophones. À mon âge, il était facile de me faire haïr ces Anglais.

Je me souviens, dans les années 60, que, dans de nombreuses grandes compagnies, les Québécois francophones devaient parler dans la langue anglaise entre eux parce que les patrons étaient des Anglais de Toronto. Un exemple colonisant et raciste.

Et ça continue aujourd’hui, les Anglais conspuent allégrement les décisions de l’Assemblée nationale (la loi 21), occupent encore les postes importants des grandes compagnies et habitent majoritairement les mêmes quartiers et municipalités du sud-ouest de l’île de Montréal.

Quand j’ai quitté une région du Québec pour m’établir à Montréal, là j’ai entendu parler des Premières Nations par les actions impitoyables de ceux de la réserve de Kahnawake, les descendants des Iroquois.  La langue anglaise y florissait et la contrebande de cigarettes aussi quand le Québec bannissait le tabac pour la Santé des citoyens. L’ouverture d’un Casino quand cela devenait illégal au Québec.

Il faut se souvenir de l’affrontement de la crise d’Oka 1990 avec les Autochtones de Kanesatake.  Des événements qui ont eu l’art d’entretenir un racisme à leur égard.

Quand le gouvernement fédéral introduisit la loi des Indiens qui est en soi un document raciste systémique. La Loi sur les Indiens a été créée en 1876. L’objectif principal de cette loi était de forcer les peuples des Premières Nations à abandonner leur culture et à adopter un style de vie euro-canadien. La Loi sur les Indiens a été modifiée de nombreuses fois. Elle n’affecte ni les Métis ni les Inuits. Leur assimilation aux Canadiens était l’objectif du Fédéral par la loi et la mise sur pied des orphelinats.

En 1969, Pierre E. Trudeau, comme le premier ministre et le ministre des Affaires indiennes Jean Chrétien, ont publié un « livre blanc » dans lequel ils préconisaient l’assimilation des Autochtones au peuple canadien, en abolissant les réserves et la loi des Indiens. Ils voulaient faire comme avec le Québec. Un geste de colonisateur.

Face à la révolte intense des Autochtones, ils firent marche arrière en disant « Nous les garderons dans le ghetto aussi longtemps qu’ils le souhaitent. »

Ce qui fit naître une attitude de racisme systémique qui subsiste encore. Une partie de la population partage ces vues du Fédéral, mais l’autre partie comme moi ne ressent aucune supériorité sur les Autochtones.

Les milliards de dollars que Justin attribue aux deux millions d’autochtones maintiennent ces récipiendaires sous un régime d’assistanat.  Je souhaite que ces peuples d’autochtones profitent de cette manne pour se prendre en main et développer économiquement leur territoire et faire grandir leurs citoyens des Premières Nations au lieu de toujours quémander.

Pour les Noirs, je ne vois pas de racisme systémique, j’y vois un racisme que des individus, des propriétaires de loyers, entretiennent. Parfois des groupes comme le profilage de nombreux policiers. Mais ce n’est pas imposé par l’autorité et la société. C’est du racisme à l’état pur, non systémique.

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2 réflexions au sujet de « J’ai été enrégimenté par le racisme systémique. »

  1. Texte très intéressant et criant de vérité !

    Ce passage est très fort de signification et explique bien ce qu’est le racisme systémique :

    « Pourtant, je n’avais jamais côtoyé un Indien païen. Donc, la supériorité de ma race était évidente, soit une influence systémique parce qu’elle venait de l’autorité!

    Et voilà comment le racisme systémique naît. »

    Il se pourrait que je vous cite lorsque j’ai à expliquer le racisme systémique !

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