Maudits capitalistes !

« Maudits capitalistes qui ne cherchent qu’à faire des profits ! »  Voilà le cri de ralliement d’un fort groupe de la population et des syndicats ! « Vive la nationalisation ». C’est à croire que la bureaucratie gouvernementale fera mieux ! Que cette monstrueuse machine opérée par une armée de fonctionnaires, qui font la gloire des humoristes, est apte à remplacer la rigueur du « privé ».  

Il a fallu la pandémie et la tragédie des CHSLD pour que les syndicats et leurs membres crient « haro » contre le privé parce qu’il paie moins cher les aide-soignants et fait donc des profits sur la qualité des soins donnés aux résidents.

Pourtant autant de résidences « privés que publiques » ont fait les frais des éclosions de la Covid 19 et les ont mal maîtrisées.  Les mortalités astronomiques de nos vieux en furent le résultat.

Il en coûte 80,000$ au public pour prendre en charge un de nos vieux. Il en coûte 60,000$ à l’État pour confier ce même vieux au privé.

Une économie de 20,000$ au gouvernement par patient. La rigueur  du privé, moins nanti de 20,000$, doit payer son personnel plus chichement. Bien sûr, un aide-soignant au privé reçoit 18$ et même moins l’heure comparativement à  21$  au public (bientôt 26$ l’heure).  Le tarif est largement supérieur au public.

Si le ministère  de la Santé accordait 80,000$ par patient au privé, ce dernier rémunérerait aussi ses aide-soignants 21$ l’heure et réussirait même à faire un profit. En payant les aide-soignants à la hauteur de 26$ l’heure, il est aussi évident qu’il en résultera une augmentation en plus du 80,000$ tant au public qu’au privé.

Pourquoi nationaliser les résidences privées en CHSLD publics s’il en coûtait le même montant. Ce qui n’est pas la réalité aujourd’hui.  La nationalisation est une avenue que privilégient les syndicats puisque cela augmenterait généreusement le nombre de membres.

Le privé, en général, n’a pas la cote.  Pourtant, nous sommes entourés d’entreprises, que nous encourageons à profusion, en sachant que les proprios s’engraissent sur notre dos.  On ne se prive pas d’acheter à outrance des appareils électroniques même si les patrons, les « Google »et autres sont les premiers à ne pas payer d’impôts pour mieux faire de l’évasion fiscale.

Quand vous achetez votre bière, vous inquiétez-vous de nourrir les actionnaires pour leurs profits ? On ne réclame pas de nationaliser ces industries. Quand vous fréquentez votre coiffeur qui vous demande 80$ ou plus pour arranger votre tête, vous acceptez qu’il fasse un profit. Quand vous faites votre épicerie, vous inquiétez-vous du profit qu’elle génère ?

Nous sommes entourés d’entreprises privées qui doivent d’abord satisfaire les clients si elles souhaitent voguer sur le chemin de la réussite. Les compagnies privées roulent sur des routes parfois hasardeuses.

Il y a tellement de compagnies qui déclarent  faillite ! Les proprios connaissent une débâcle financière, épuisent leurs épargnes. La prospérité ne cajole pas tous ces entrepreneurs téméraires et audacieux.

La pandémie nous démontre que de nombreuses sociétés connaissent la déconfiture et même la ruine. La compétition empêche de majorer simplement ses prix. Les restaurants en font la preuve.

Le gouvernement, lui, ne fait pas faillite. Il augmente simplement son budget et son déficit. Les employés sont assurés de leur emploi. Pendant la pandémie de nombreux  fonctionnaires ont empoché leur salaire sans même travailler.  Ils ont été les choyés durant la pandémie. Aucune réduction de salaire grâce à des conventions béton. Leurs salaires sont ajustés avec les entreprises de 200 employés et plus et non avec la moyenne de la population en général.

La moyenne des salaires de la population est beaucoup  plus basse que la rémunération d’un fonctionnaire, et sans la clause d’un emploi garanti. La brasserie sportive La Cage vient de congédier 660 employés pour sauver les meubles. La pandémie fait son œuvre.

En nationalisant toutes les résidences privées et conventionnées pour les vieux, on amorce un monopole. On assure tous les employés d’un emploi garanti avec les avantages  sociaux toujours à la charge des contribuables, ceux-là mêmes dont l’emploi n’était pas assuré.

Jean Laliberté est un fonctionnaire de carrière et de haut niveau. Il a même enseigné dans de célèbres universités internationales. À son crédit, nous trouvons un livre important qui porte le titre : Les Fonctionnaires.  Il y explique comment fonctionnent la bureaucratie et les fonctionnaires avec justesse.

Impossible de résumer ce livre sans le lire au complet. Mais il demeure ce chapitre où il compare les employés au  privé et au public.

Les fonctionnaires s’occupent des politiques de l’État,  leurs applications et leurs orientations où ils excellent. Un fonctionnaire rend compte de son travail à son supérieur et son subalterne lui rend compte de son travail. Il sera jugé à ce travail.

Tandis qu’au privé, l’employé doit satisfaire la clientèle sans laquelle la compagnie ne peut survivre. Il sera jugé sur son rendement et la qualité de sa relation avec la clientèle.

L’auteur Laliberté étale l’idée que les fonctionnaires s’occupent avec succès de l’application des politiques et que le privé assume la responsabilité de la distribution et du service à la population. Les fonctionnaires  assurent cependant le respect des politiques auprès des sociétés privées.

Par exemple, les résidences pour les vieux, les CHSLD, les hôpitaux, les écoles devraient être privatisés. Ils doivent être rémunérés par le gouvernement au nombre de clients. Selon les besoins de chacun. L’excellence, la compétition et la rigueur attireront la clientèle.

Les CHSLD privés et conventionnés devront être obligatoirement les meilleurs. Pour attirer le plus de clients, donc plus de profits. L’avantage de la compétition rend meilleur le système capitaliste.

Que chacun se voit confier la fonction où il excelle.  Après cela, on cessera de ridiculiser les fonctionnaires et les capitalistes. D’ailleurs, certains pays utilisent avec succès cette méthode.  Je pense ici à l’Allemagne qui s’en est sortie avec succès de la pandémie.

 

 

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