LES VIEUX : un grand projet de société.

Je suis déçu par la campagne électorale. Que des promesses anecdotiques lors du débat à l’exemple de la campagne électorale ! Tout  parti politique confondu ! Quand on promet  200 millions $ pour la santé sans dire pour quoi faire, c’est parce qu’on ne le sait pas.  Et ainsi de suite pour les promesses à l’adresse des différentes clientèles de l’électorat.

Depuis le début, j’attends le grand projet de société venant d’un grand chef d’État.  Le vide.  Ce projet qui nous inspirera pour les dix ou quinze années à venir. Ce projet qui nous enthousiasmera et saura nous rendre fiers.

Comme exemple, pourquoi pas le projet des ainés, des vieux ? C’est le plus grand défi de l’heure face à l’augmentation de ce secteur de la population.  Selon l’Institut de la statistique du Québec, près de 20 % de population québécoise est âgée de 65 ans et plus. Dans une douzaine d’années, ce sera 25 %. Quant  au domaine de la santé de nos vieux, ce sera une catastrophe appréhendée.

 

Vite ! Il faut des idées et surtout une volonté politique pour le soutien aux ainés. Évitons une idée orpheline, mais trouvons des solutions d’envergure et globales et surtout structurantes.  Une solution qui englobera toutes les sphères de la société qui devront travailler vers un objectif commun, main dans la main.

 

François Legault a proposé une idée orpheline, soit celle de la création de Maisons humaines pour les vieux et remplacer  en dix ou vingt ans ces mouroirs décrépis que sont les CHSLD. Une belle idée. Mais c’est une idée esseulée au cœur d’un grand projet à inventer.  Une grande corvée nationale, voilà ce qu’il faut. Une société qui prend soin de ses vieux, quelle belle initiative !

 

C’est un besoin à deux volets qu’il faut distinguer soit les besoins des ainés autonomes  et les personnes âgées malades.

Il faut d’abord un plan. Et après y accorder les millions sinon les milliards $ nécessaires.

Il faut d’abord valoriser la gériatrie. Il faut prévoir des formations pointues pour tous les intervenants. Des administrateurs aux préposés, en somme ce sont tous les travailleurs de la santé qui doivent recevoir la formation spéciale que requiert la vieillesse.  Les médecins de famille sont au cœur des soins multiples.

 

Que pensez-vous de tous les aspects que confrontent les vieux comme  le logement, le transport, la pauvreté, la solitude, l’intimidation, la psychologie, etc.?

 

En somme, l’objectif à atteindre est de rehausser la qualité de vie des vieux et la qualité des soins pour les malades âgés.

 

Est-ce possible d’attribuer par personne dans les CHSLD un traitement  financier égal aux prisonniers que ce soit pour la nourriture ou autres ? Combien coûte un prisonnier et combien coûte une personne âgée non autonome dans une résidence ? Comparons.

 

Une carrière à se dévouer auprès des vieux se doit  d’être valorisante. Tant par le salaire que par la formation et  la tâche. Il existe un manque de connaissances sur la vieillesse.

 

Combien d’ainés appréhendent ce moment de se retrouver dans un CHSLD ? Ils n’ont pas les moyens de se payer des services dans le privé.   Ils sont si nombreux à ne pas profiter de pensions généreuses et à se contenter des maigres allocations gouvernementales.

 

Et que penser des soins à domicile ? Encore faut-il y accorder une formation adéquate. Encore faut-il penser aux proches aidants qui doivent souvent abandonner un travail pour s’occuper des vieux en pertes d’autonomie.

 

Toute la société sera mise à profit pour que les vieux soient mieux traités.  Car la vieillesse subit une perception plutôt négative dans notre société. Il nous faut tous, sans exception, mettre la main à la roue de la grande corvée.

 

Le temps presse. Il sera bientôt trop tard. Ils seront nombreux ces vieux dans peu d’années. On attend souvent sur le tard pour agir. Nous réagissons devant un problème devenu trop grand pour y apporter des solutions valables.

 

Il nous faut un premier ministre qui soit un chef d’État avec une vision pour entamer une corvée nationale. Avec le charisme pour mobiliser jeunes et vieux.

 

Au débat des chefs, à une question d’une vieille dame qui exprimait la crainte de ses vieux jours, aucun candidat n’a pu répondre à cette dame autrement que par des chiffres anecdotiques parce qu’ils n’ont aucune connaissance véritable du problème des ainés.

 

Ce sont les familles qui sont épuisées. Ce ne sont pas que les ainés.

S’occuper des vieux permettrait de désengorger les lits d’hôpitaux rendant disponibles ces mêmes lits pour ceux qui attendent de longues heures à l’urgence.

 

S’occuper des vieux rend service à toute la société sous bien des aspects.

 

Outre les maltraités et les pauvres, il y a tous ces ainés capables d’apporter leur assistance active à une telle œuvre. Il y a tous ces vieux en forme et profitant d’une généreuse pension qui ne demande pas mieux que de se retrousser les manches et participer ainsi que de prendre la parole à toutes les tribunes disponibles.

 

25 % de la population signifie un bassin important d’électeurs à venir si on veut parler un langage bien compris de nos politiciens. Sans oublier que dans 20 ans, ils feront partie de la cohorte.

 

On recherche un chef d’État prêt à amorcer cette grande corvée et avec un charisme capable d’en convaincre toute la société : jeunes et vieux.

 

C’est un texte tellement d’actualité du gériatre Serge Brazeau, président des gériatres du Québec qui m’a inspiré l’élaboration de ce texte.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Une réflexion au sujet de « LES VIEUX : un grand projet de société. »

  1. Je ne comprends pas les gouvernements qui pensent que les vieux n ont pas besoin de revenus pour vivre..Je fais partie de ces vieux de 65ans et plus qui doivent payer loyer,chauffage,epicerie,sorties pour faire virer l’economie,gaz ,assurance,dentiste,médicaments et j’en passe avec un salaire de 1400$ par mois. Eh oui ,j’ai travaillé toute ma vie , je n’ai pas de fond de pension et je gagne moins que les immigrants. Une chance que le Canada nos offre le supplément de revenu garanti .Le Québec ne peut il pas nous aider à demeurer actif .Quand on n’à pas d’argent on ne sort pas et on s’isole. L’argent que nous recevons est celui que nous avons donné à ces gens qui nous gouvernent. Aucun parti politique nous offre une allocation comme on fait pour ces jeunes familles .J’ai élevé 3 enfants avec des allocations de 20$ par mois, nous n’avions pas les.moyens d’aller dans les restaurants la fin de semaine. Lesquels parmi nous les ptits vieux avions les moyens de manger au restons toutes les fins de semaines avec nos enfants?
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