L’INDE : notes extraites du carnet d’un blogueur

Depuis ma tendre enfance, j’ai rêvé de visiter l’Inde. À 74 ans, il était temps de le réaliser. Mais l’Inde est tellement immense et historique, que bien malin celui qui réussira à l’analyser en moins de vingt-cinq pages. Et la connaitre en un voyage de quinze jours. Je n’ai visité qu’une partie d’un des 29 États  et

des 7 territoires.  Comme si un touriste affirmait avoir visité le Canada en ayant exploré qu’une partie du Québec. En fait, j’ai parcouru un itinéraire du Rajasthan au nord du pays, région semi-désertique, et de la région de la Capitale du pays soit Delhi. En trois pages seulement, je me bornerai à livrer une dizaine d’observations extraites de mon calepin de touriste.

OBSERVATION 1.    Les vaches sacrées dont on a tellement entendu parler ! Elles nombreuses et plus encore. Protégées par le dieu Krishna, elles sont partout laissant les bouses dont il faut se méfier. Autant au milieu des autoroutes que dans les petites rues au milieu de la foule, des motos et des tuk-tuks, perturbant la circulation. Les habitants les nourrissent, mais on les retrouve surtout dans les amas de déchets immondes. Au sein de grandes villes, comme elles constituaient un danger pour elles-mêmes  et la circulation intense, on les a gentiment repoussées vers de verts pâturages à l’extérieur et dans de petites localités. On compte même cinq cents hôpitaux pour vaches blessées, handicapées et malades à travers le pays.

OBSERVATION 2. Imaginez une population de 20 millions d’habitants regroupée dans une seule ville !  Une petite ville contient la population du Québec. Tout ça pour vous dire qu’il y du monde partout et tout le temps. Un milliard, trois millions d’individus dans ce pays. Une croissance de 25% par décennie ! 60% vivent sous le seuil de la pauvreté et une classe de riches opulents. Parmi ces Indiens, 80 % sont hindous, 15% musulmans, 2% chrétiens, puis les bouddhistes, les sikhs et les djaïns, etc. Quoiqu’il y ait une évolution évidente, le régime des castes et des mariages arrangés persiste.

OBSERVATION 3.  La circulation est chaotique.  Il y tellement de voitures et encore plus de motocyclettes sans ou oublier les tuk-tuks, ces motos transformées en taxis avec une cabine à l’arrière, que le piéton vit une aventure extrême pour traverser même une petite rue.  La partie la plus importante d’un véhicule est le klaxon. Une symphonie hallucinante de bruit de klaxons est la trame sonore la plus exaspérante pour l’étranger que je suis. Comme les grandes villes sont aux prises avec le smog, le gouvernement a imposé ou imposera la circulation à deux jours soit les immatriculations paires les jours pairs et les impaires les journées conséquentes. Une façon de réduire le nombre de voitures endémique sur les routes et la fumée polluante qui en découle. Jamais vu une panoplie si importante de camions polluants et d’autobus locaux que touristiques.

OBSERVATION 4.  La nourriture fait partie des mets les plus épicés  et parfois piquants, mais délicieux. Comme la viande de vaches et de bœufs  est interdite pour des raisons évidentes religieuses par les Hindous, le porc l’est autant pour satisfaire les Musulmans. Il ne reste que le poulet en abondance sur les tables et l’agneau en certaines circonstances. La nourriture  principale est végétarienne.  La présence de McDonald dans ce pays est singulière. Vous comprendrez notre désir de s’empiffrer de viandes au retour.

OBSERVATION 5.   Le climat en mars oscillait entre 33 et 40 Celsius soit la fin de la période hivernale.  Pénibles les visites sous un soleil de 40 degrés, mais vivables.  La mousson avec ses vents et ses pluies passe durant la saison estivale. Je parle du nord, je n’ose imaginer le sud.

OBSERVATION 6.  Les déchets ne semblent pas ramassés et se retrouvent partout surtout le long des routes. Les Indiens sont peu enclins à la propreté à l’extérieur. Contrairement à l’intérieur de leurs maisons. Mais avouons que la pauvreté ne nourrit pas la fierté.  Cependant à Delhi, la capitale j’y ai observé un effort de rendre cette ville belle.

OBSERVATION 7.  Tout au long de notre circuit, nous avons logé surtout dans des palais, des châteaux, des forteresses luxueux construits au 15e et au 16e siècle : au temps de la puissance et de la richesse exagérée des Maharadjas.  Une architecture hors norme de toute splendeur conserve son charme après tant des siècles. Comme les visites des cénotaphes et des mausolées somptueux, et des temples et des mosquées marqués par une si grande spiritualité.

Il y eut d’abord la période des empereurs mongols puis des maharadjas. Il y eut la période de colonisation britannique et française. Puis est survenue  l’indépendance en 1947 sous l’influence de Gandhi. Suivi de la période de la démocratisation de la République de l’Inde.  Une histoire riche de grandeurs.  L’influence  des rois et des maharadjas  n’est plus dans les pouvoirs. Ils ont conservé la richesse et les riches palais  qu’ils réussissent à sauvegarder par le tourisme hôtelier.

OBSRVATION 8.  Les langues officielles sont le Hindi et l’Anglais quoique cette dernière ne soit parlée que par une minorité. L’Inde compte 860 langues parlées, dont 122 parlées par 10,000 Indiens et plus. Même l’Hindi a des variantes d’une région à l’autre.

OBSERVATION 9.  Comme tout bon touriste, nous avons fait route inconfortablement sur le dos d’un dromadaire, un chameau à une bosse,     dans une région semi-désertique du Rajasthan. Avons aussi fait une balade en 4X4 en chevauchant les dunes et en les descendant comme des montagnes russes. Les émotions étaient au programme. Puis, pour monter au fort d’Amber  au sommet d’une haute colline, les éléphants ont fait le travail cahin-caha en nous triballant sur leur dos.

OBSERVATION 10.  Vivre un circuit en Inde exige l’accompagnement d’un bon guide, car l’histoire, la culture, les coutumes et les religions sont tellement riches en informations .J’ai beaucoup voyagé et je suis heureux d’être tombé sur un excellent guide parmi les excellents. Ce guide permet de revenir riche d’informations pertinentes.  Tel est mon cas.

CONCLUSION.  Le clou de ce voyage est sans conteste la visite d’une des merveilles du monde, la création de l’art et de l’architecture, soit le TAJ MAHAL. Ce mausolée a été construit tout en marbre blanc, selon la méthode parfaite d’incrustation sur pierre, par Shaw Jahan, empereur mongol, pour recueillir le tombeau de sa bien aimée, morte en lui donnant son quatorzième enfant.  Une histoire d’amour. Il a fallu 20,000 ouvriers pendant 22 ans pour achever ce monument vers 1650. Le Taj Mahal est visité par des millions de visiteurs

Mes vieilles années me permettront-elles de voir un jour Calcutta, Bénarès, Pondichéry, Bangalore et Mumbai (autrefois Bombay). Un si grand pays à apprendre qu’est l’Inde.

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2 réflexions au sujet de « L’INDE : notes extraites du carnet d’un blogueur »

  1. Le Taj Mahal ! Pour moi c’est le summum de la beauté et le summum de l,amour. Vous avez bien fait d’y être allé, chose que je n’ai pas faite encore mais ce sera sûrement pour une autre vie.

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