Deux mêmes débats acrimonieux qui ont et soulèvent encore les mêmes passions !.

En 2006, mon épouse et moi étions de retour au pays, après un périple de huit ans, à bord de notre voilier, séjournant dans une trentaine de pays, par la porte arrière, souvent loin des sentiers touristiques. Nous avons été des étrangers en pays étrangers. Nous avons dû apprendre, durant ce temps, à nous adapter dans chacun des pays et y vivre le choc des cultures! Nous avons coudoyé partout une certaine méfiance, une xénophobie modérée et normale. Ces gens s’inquiètent de ces étrangers ! Que viennent-ils faire? Perturber notre façon de vivre ?  Cela arrive si souvent ! Les touristes et les étrangers en général ont tendance à se comporter comme en territoire conquis.

La séduction nous a permis d’apprivoiser nos hôtes. En évitant de les heurter inutilement dans leurs us et coutumes, nous avons réussi à faire tomber cette méfiance et, par conséquent, à les rassurer. C’était à nous de nous adapter, de nous intégrer.

La langue constituera toujours l’instrument par excellence. Grâce à un peu d’anglais et d’espagnol dans notre arsenal, nous avons vu bien des cœurs s’ouvrir. Partager avec eux les secrets de leur bouffe, participer à leurs manifestations, s’habiller sans ostentations, faire un peu de bénévolat en leur compagnie, leur faire raconter leur pays et leurs familles, que d’ingrédients à saupoudrer dans la recette qui facilite les rapprochements. L’initiative venait toujours de notre part, nous les étrangers dont ils se méfiaient. Il n’est pas facile d’être un étranger en pays étrangers. Il faut savoir  séduire nos hôtes, une simple attitude favorisant les bonnes relations humaines.

Puis, vint le retour au pays natal. Rien de tel qu’un retour, après une longue absence, pour constater combien le Québec avait changé en huit ans. Surtout que notre arrivée s’est effectuée au cœur de la tourmente des accommodements raisonnables. En notre absence, une grande arrivée d’immigrants de cultures éloignées s‘était imposée dans le paysage. Et maintenant on nous demande de séduire les nouveaux arrivants, de comprendre leurs cultures, oui, de les séduire.  C’est le monde à l’envers, quoi. !

À l’image de notre expérience, les immigrants doivent faire leur part et les efforts nécessaires pour s’adapter à une nouvelle réalité. Ce sont majoritairement des adultes. Il ne sera jamais facile d’immigrer dans un nouveau pays. Une intégration réussie, soit l’atteinte d’un mieux-vivre, implique un véritable effort à s’adapter. La responsabilité incombe à l’immigrant, car c’est la sienne.

J’ai 72 ans.  Depuis ma tendre enfance, j’ai côtoyé tellement de nouveaux arrivants qui se sont intégrés et adaptés discrètement avec succès. J’ose croire que c’est la grande majorité. Mais, il y a cette   minorité qui refuse toujours  de s’adapter, de faire l’effort de séduire leurs hôtes, de se faire accepter et d’apprendre les us et coutumes locaux, comme nous, comme nous l’avons fait avec succès. Hélas, cette minorité se braque tellement dans ce refus qu’elle heurte de front bien des citoyens de la société d’accueil. Il ne faut pas se surprendre de l’hostilité qu’ils engendrent à leur égard. Si cette minorité manifestait autant d’effort à se faire aimer que d’effort elle déploie à se faire haïr, l’intégration serait facile. Quand on souhaite se faire aimer, on doit prendre les moyens pour se faire aimer.  Ce n’est qu’une question de bonnes  relations humaines.  .

Très à l’aise avec les différentes cultures, aucun malaise ne m’étreint avec le port du foulard, que je trouve souvent fort joli. J’en croise parfois, avec plaisir, dans mon  patelin. Mais si le foulard, le turban ou autre chose heurtent des voisins ou des compagnons de travail, de grâce, ils ne doivent pas insister. Par simple respect envers l’accueillant. C’est le devoir de l’immigrant. Sinon, il provoquera une hostilité.   L’obstination que manifestent certains et certaines musulmans et de certains sikhs a transformé la méfiance en hostilité. La recette idéale pour créer accentuer la xénophobie.

Michaëlle Jean, Gregory Charles, Dany Laferrière, Paul Buissonneau, Normand  Brathwaithe,  Luck Merville, Joseph Facal, Viviane  Barbot, Lara Fabian, Fatima Houda-Pépin, Boucar Diouf, ont-ils renié leurs racines pour devenir des Québécois très respectés et aimés dès la première génération. Il ne semble pas. Que de belles intégrations !

Comme les nouveaux arrivants viennent majoritairement de pays non familier à l’immigration, en retour, nous, les Québécois, avons le devoir moral de leur faire aimer notre langue, nos valeurs et notre histoire afin qu’ils aient le désir d’adhérer à notre nation et partager notre mieux-vivre. Cela ne se fait pas automatiquement. Nous avons aussi la responsabilité de mieux gérer l’immigration pour le mieux-être de tous   et d’éviter la kermesse comme nous la connaissons.

Je souhaite la bienvenue à ces nouveaux immigrants,  et  suis prêt à aider   ceux qui veulent bien se joindre à nous. Fin !

TEXTE ÉCRIT EN 2007, ET LU DEVANT LA COMMISSION BOUCHARD TAYLOR. Si je vous le présente, c’est pour vous inviter à juger de sa pertinence six ans plus tard.

 Tout le débat actuel porte essentiellement autour du hidjab, ce foulard qui heurte, qui agresse tant de citoyens hôtes. Toujours le même, même si le discours se modifie. C’était les accommodements raisonnables et la Commission Bouchard Taylor ! Aujourd’hui, c’est la Charte et Commission sur la laïcité ! Les mêmes intervenants informés et populistes ! Deux débats acrimonieux qui ont et soulèvent encore les mêmes passions ! Toujours la même question identitaire ! Toujours le même hidjab en vedette. Ce simple chiffon, comme l’a dit Mme Fatima Houda-Pépin, cette députée musulmane devenue indépendante tout récemment. Toujours la même hostilité ! Toujours deux clans ! Et on oublie la séduction dont je parlais il y a six ans !

 

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3 réflexions au sujet de « Deux mêmes débats acrimonieux qui ont et soulèvent encore les mêmes passions !. »

  1. Salutations de Beloeil
    Je suis en accord totale avec votre article ,cependant la question que je me pose sans cesse pourquoi ne le font ils pas ce petit pas vers l’intégration?Pourquoi ici comme ailleurs s’imposent-ils ?Ils fuient leurs pays (guerre,etc) et viennent ici recommencer le grabuge .Certains pays commencent a en avoir plein le dos et prennent des actions de controles afin qu’ils s’intègrent au lieu du contraire, devrions nous aussi légiférer ?

  2. La première génération arrive avec un passé trouble et doit se débattre dans un nouveau pays dont elle ne connaît ni la langue ni les coutumes. Je crois que ce sera plus facile pour la seconde génération de bien s’assimiler. Une grande majorité s’intègre très bien mais pourquoi ne pas mieux cibler nos nouveaux arrivants ? Si c’est un privilège que d’être accepté comme immigrant il serait peut-être à nous de mieux choisir qui s’installera au pays ou non. Je crois que face à cette question nous sommes un peu naïf.

  3. Un jour a Montreal j’ai vu sortir une voiture du marche Jean Talon. La voiture etait conduite par une dame portant le voile. Je ne sais pour quelle raison sa voiture est passe dans un trou profond sur la chaussee. Nouvelle conductrice ou sa vision genee par le voile, qui sait. Et la, j’ai entendu des calice de tarbarnac venant de l’arriere de la voiture bourree d’enfants. Qu’on le veuille ou non, qu’ils le veuillent ou non, ils vont s’integrer, ne vous inquietez pas. C’est plus fort que tout ce besoin de l’etre humain de faire parti de la gang. Je suis sur que ces jeunes garcons portaient des pantalons taille basse et les jeunes filles avaient le nombril a l’air. Aucune ne portait de voile. Je suis sur que maintenant ils sont comme tous les jeunes de la planete avec un portable colle dans la main et les yeux rives dessus. La deuxieme generation comme disait l’autre.

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