Athées, religieux et autres doivent transmettre les grandes valeurs.

Pourquoi des athées, qui ne croient pas en l’existence d’un Dieu, montent-ils aux barricades quand il est question de ce Dieu ? Pourquoi s’énerver pour celui qui n’existe pas selon eux ? Pourquoi s’acharnent-ils contre les comportements de certains religieux ou une déclaration du pape ? 

Au Québec, beaucoup de personnes ont tourné le dos à l’Église catholique en proclamant leur pseudo-athéisme. Comme si Dieu n’était exclusivement que catholique. Malgré certains gènes historiques dans notre sang, nous ne sommes pas tributaires que de cette religion. On peut trouver Dieu ailleurs. Sous d’autres cieux. Pourtant certains catholiques ont adopté d’autres confessions religieuses comme le protestantisme-évangélique,  ou même des sectes ou des philosophies. Sans même les pratiquer.

 

Selon statistique –Canada 2011,  82% des Québécois ont déclaré être chrétiens, 74% catholiques, 12% sans religion et 0.03% une autre religion. 3% musulmans et 1,1% juifs.

 

Les dogmes d’une religion peuvent ne pas nous satisfaire. Cela n’annihile pas les valeurs de vie de cette religion, valeurs qui coulent dans nos veines. Même après être devenus athées.  Plusieurs amis me disent qu’ils sont athées et que cela ne les empêche pas d’être bons, charitables, d’avoir de belles valeurs qu’ils transmettent à leurs enfants. Mais quelles valeurs ?  Inspirées par qui et par quoi ?  Sinon l’héritage religieux.

 

Quelles sont les valeurs spirituelles et morales que nous transmettons et avons transmises aux générations qui nous suivent ? Il y a  pourtant des enfants qui n’ont jamais entendu parler de religions ni de vertus ni de morale.  Ne connaissent même pas  le nom de Jésus. Même si ce n’était que pour des raisons historiques !

 

En fait nous ne sommes pas tous de vrais athées. Plusieurs d’entre nous, nous prenons nos distances d’une religion, mais continuons à être les croyants d’une puissance cosmique ou autre pour répondre à nos questions existentielles et éthiques. Qu’on le nomme Dieu ou autrement.

 

Bien des problèmes contemporains sont issus d’un vide, au chapitre des réflexions, de la spiritualité, de la philosophie. Bien des malaises si modernes comme le stress, l’anxiété, les dépressions,  les dépendances numériques, de substances, l’intimidation, le mal de vivre et autres sont pointés par ces experts comme étant issus de ce vacuum. Même pour les athées.

 

Quel temps tangible,  les parents consacrent-ils vraiment à donner l’exemple et partager intensément leurs valeurs ? Les éducateurs professionnels passent plus de temps avec les enfants et les influencent bien souvent davantage que les parents. Ces éducateurs sont soit athées, soit religieux, soit indifférents.

 

L’absence de pratique religieuse et l’athéisme, vrai ou pseudo, n’exclut pas de transmettre véritablement une morale consistante à ses propres enfants.  C’est là un devoir et une tâche parentaux. À laisser aux autres cet aspect de l’éducation, les jeunes évolueront possiblement dans un univers inaccessible à ces mêmes parents.

 

Les enfants démunis de ces connaissances deviendront  à leur tour des parents indifférents qui reproduiront le même vacuum.  Comment des enfants peuvent-ils devenir  des hommes sensés et mieux équilibrés si leurs éducateurs ne le sont pas ?

 

Comment transmettre des valeurs de générosité, de loyauté, de compassion, de véritable amour, de respect, d’honnêteté, de charité si nous ne les enseignons pas à la génération qui nous suit soit par les propos ou soit par l’exemple. La morale du bien et du mal, la bonne conscience, les bonnes mœurs s’enseignent, à la base, à la maison.

 

Trop d’adultes laissent la société prendre en charge cette responsabilité.

On s’en décharge trop facilement. Qui répondra aux adolescents en quête de sens, privés de notions adéquates parce que l’adulte lui-même dont le parent n’a pas de réponses appropriées. Parfois, des mentors pleins de sagesse surgissent sur leurs routes et tiennent lieu de transmetteurs. Ce peut être un professeur bien intentionné, un oncle bien informé ou autres. La philosophie est une matière qui peut rendre souvent de grands services. Tout dépend de celui qui enseigne.

 

Mais rien ne peut remplacer un parent qui, de l’enfance à l’âge adulte, témoigne  des rituels de la vie et des valeurs qui enrichiront tout le parcours d’une vie. Qu’on soit athée, religieux ou philosophe, un homme se construit par la compassion de la vie quotidienne et l’apprentissage de la pensée et de la morale.

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