Depuis 2012, soit 11 ans, j’écris ce blogue, soit un texte de 1000 mots chaque semaine. Tout un bail ! Le 17 septembre 2023, je fêterai mes 82 ans. Je vous avoue que d’écrire ce texte et d’exprimer autant de réflexions à un tel rythme exige une gymnastique constante pour ce cerveau qui ne veut pas vieillir.
Ils ne sont pas nombreux ces vieux qui utilise une tribune comme celle-ci pour décrire une société à travers une lorgnette colorée par un vécu et par des observations que seule une si longue vie sait en brosser un tableau.
Jeannette Bertrand, qui deviendra peut-être bientôt une centenaire, continue à propager des idées qui ont contribué à sa notoriété. Elle continue à semer son influence. Un jour, en 2012, elle s’est dite désolée que si peu de vieux prennent la parole et harnachent les tribunes pour diffuser ce savoir qui ne peut qu’enrichir le débat public.
Une diatribe qui n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd, soit la mienne. J’ai cherché des tribunes où un vieux peut émettre des opinions et non pas raconter des anecdotes folkloriques.
Les vieux ne sont pas recherchés comme conférenciers, même si j’en ai prononcé quelques-unes. J’ai donc décidé de créer mes propres tribunes comme la publication d’un livre. Les éditeurs de livres ne sont pas friands pour ce genre de vieux écrivains. J’en ai sollicité une trentaine. Un seul, Québec-Livres, a accepté de publier mon livre moyennant une participation financière. Mon bouquin portait le titre suivant : « À 72 ans, moi aussi, j’ai un mot à dire ». Vous ne pouviez pas trouver un titre plus explicite. C’était il y a 10 ans.
En 2012, je me suis intégré à la faune des blogueurs sous le titre de « Les insolences d’un p’tit vieux ». Évidemment, le titre était accrocheur, mais était sujet à bien des interprétations. D’autant plus que j’osais me qualifier de petit vieux. Je me permettais d’aborder ce sujet, mais aussi je commentais l’actualité avec les yeux du p’tit vieux.
Depuis un an mon blogue s’annonce comme « Les réflexions d’un p’tit vieux ». Je traite des sujets qui touchent les vieux dans leur vie quotidienne, aussi je réfléchis sur les situations sociales actuelles de la société avec les yeux du vieux que je suis. Voilà ma contribution.
Il est évident que les vieux doivent participer aux tables rondes pour s’exprimer sur tous les sujets. Mais ils n’y sont pas invités. Je parle en connaissances du sujet.
Donc, ce blogue, depuis 11 ans, est ma contribution personnelle. Même si j’invite mes lecteurs à prendre le clavier pour écrire sur mon blogue, ils sont peu ou pas nombreux.
J’ignore le nombre de lecteurs qui me lisent. Peu importe, j’écris quand même. Ne serait-ce que de permettre à mon cerveau de maintenir son activité. Certains se vouent aux mots croisés et maintes activités, moi j’aligne les mots pour récolter comme un agriculteur les fruits de mes réflexions.
J’ose espérer que des vieux, et pourquoi pas des plus jeunes, fassent partie de mon auditoire. Qu’ils s’abreuvent de la vision des choses d’un vieux, en les approuvant ou en les désapprouvant.
Je continuerai à écrire ces textes une fois par semaine, le lundi ou le mardi, tant et aussi longtemps que la vie me soutiendra. La longévité parcourra mes veines et le labyrinthe de mon cerveau encore plusieurs années, j’en suis sûr. L’espoir nourrit le vieux que je suis, et surtout l’espoir de vous savoir toujours devant vos écrans à savourer mes propos.
Moi je te lis a toutes les fois que tu publie et j’adore les sujets que tu discutent avec nous .
Félicitation et continue