(1er texte.) Où serons-nous dans 5, 10, 15 ou 20 ans ?

Me revoilà après une absence de plus de quatre mois.
Nous voilà déjà le 5 septembre et je souhaite que mes lecteurs habituels soient encore devant leurs ordinateurs pour lire ce texte et les autres à suivre. Une si longue absence est impardonnable ! La vérité est que je n’ai pas pondu un seul texte depuis…le 11 avril. Imaginez plus de quatre mois de pages blanches où la vie a rempli mes journées d’activités et d’émotions intenses.

OÙ SERONS-NOUS DANS 5, 10, 15 OU 20 ANS ?

Quand les vieux atteignent un âge très avancé, la vie se métamorphose en une kyrielle de choix. Je profite de cette occasion pour vous dessiner la mosaïque de projets et de rêves qui nous illuminent.

J’ai 81 ans et ma compagne, 76 ans. Le nombre d’années à vivre qui s’offre à nous diminue allégrement. Serons-nous là dans 5, 10, 15 ou 20 ans ? Les aléas de fin de vie nous réservent bien souvent des jouissances nouvelles, de petits et grands bonheurs qui colorent nos journées et, inopinément, des souffrances indicibles avec lesquelles nous devrons vivre dans la plus grande sérénité. Je pense aux multiples petits malaises quotidiens, souvent souffrants, qui assaillent les vieux. Sans négliger la sénilité et les maladies de fins de vie.

VIVRE DANS SA MAISON JUSQU’À LA FIN.
Nous espérions vivre toutes ces dernières années dans cette « coquette » maison où nous avons coulé des instants mémorables. Les discours qui font les manchettes racontent que même les gouvernements veulent allouer aux personnes âgées des dépenses pour les soins et le maintien à domicile qui leur permettront de profiter de leurs dernières années dedans leurs « coquettes » maisons. Que de promesses emballantes pour lesquelles nous avons perdu foi !

Diane et moi aspirions à réaliser cet idéal. Mais, il y a quelques mois, nous en avons décidé autrement. Ma compagne voyait naître en elle une dystrophie musculaire et, pour ma part, le nerf sciatique me faisait souffrir de plus en plus, et que la force diminuée de mon corps m’envoyait des signaux.

LA DÉCISION DE DÉMÉNAGER.
Les travaux de la maison devenant plus impérieux, à regret, nous envisagions, à notre tour, qu’un jour nous prendrions éventuellement la décision de joindre les vieux qui ont choisi d’emménager dans une résidence regroupant les personnes âgées, soit une RPA. Serons-nous, ce jour-là, capables psychiquement et physiquement d’entreprendre les tâches exigeantes que requiert un tel déménagement ? Ne serait-ce pas plus sage que nous les entreprenions maintenant ?

Une telle décision implique qu’il faut vendre la maison maintenant et se débarrasser de tous les objets inutiles et encombrants accumulés au cours des ans.

En considérant l’avis d’un ami qui venait de terminer un tel déménagement et aménagement, il se révélait évident qu’il importait mieux de s’atteler à cette tâche maintenant, aujourd’hui, alors que nous en avons le courage. Oui, en avoir le courage alors que nous savons encore surmonter nos malaises de petits vieux. Ça risque d’être plus compliqué plus tard. De la paresse de nos vieux corps naîtra la pénible corvée.

VENDRE RAPIDEMENT LA MAISON.
Et nous voilà installés sur les rails. Entrant en gare pour vendre la « coquette » maison avec un regret mélancolique. Incroyable ! Grâce à l’euphorie de la hausse des prix et de l’achat des maisons, il n’a fallu que deux jours et treize visiteurs-acheteurs potentiels pour enfin souhaiter la bienvenue aux nouveaux propriétaires. Un jeune couple est tombé en amour avec notre « coquette » maison et heureux de l’habiter.

TROP VITE POUR FAIRE LE DEUIL.
Tout se déroula trop vite pour nous afin d’en faire le deuil. À notre âge, l’attachement à certains de nos biens, surtout à ceux qui ont épousé notre bonheur, est un témoignage sentimental aux belles années que la vie nous a offertes.

Mais où se niche cette résidence pour personnes âgées qui devra répondre à nos critères recherchés ? Nous voilà devant l’écran de l’ordinateur pour cibler les résidences à visiter et déjà sur les routes à la recherche de celle qui nous abritera durant l’écoulement de nos vieux jours.

LA VISITE DES RÉSIDENCES ET LES CRITÈRES.
Débutons par la visite des deux habitats au cœur de notre ville voisine actuelle, soit Drummondville, afin de conserver un environnement familier. D’abord les critères pertinents ! Nous souhaitons y dénicher un appartement de quatre pièces et demie. Une chambre. Un bureau. Un salon et une cuisine. Sans oublier le garage intérieur pour être à l’abri des mauvaises humeurs du climat. Un caprice inspiré par notre âge. Et l’ascenseur pour éviter les escaliers capricieux. Déception : il n’y a aucuns 4 ½ disponibles et les places de garages sont accaparées par de longues listes d’attente.

Nous allons devoir lorgner plus loin. Nous serons contraints à beaucoup magasiner. Et faire beaucoup de route. Et découvrir les propositions des avis bien avisés qu’on nous offre de part et d’autre.

Dans lesdites résidences pour personnes âgées, les espaces de rangement sont confinés dans des lieux extrêmement restreints. Peu de tiroirs, peu d’armoires, etc. Même les souvenirs inoubliables ne sauront pas y trouver une niche.

UNE MAISON PLEINE DE SOUVENIRS.
Nous aurons à quitter une maison pleine de souvenirs. Je réalise que j’ai un passé riche de 81 ans. Pendant ces nombreuses années, j’ai accompli bien des réalisations dont je suis fier. Les photos sont nombreuses, les artefacts meublent bien des tablettes et les plaquettes sur métal soulignent avec ostentation mes implications dans la société et dans ma vie professionnelle. Autant d’objets dont je me suis entouré dans ce nid douillet. À ceux-là s’ajoutent, avec autant d’insistance, les mêmes souvenirs qui ont orné la longue vie de ma compagne.

Comment s’entourer de tous ces témoignages d’une longue vie dans un appartement restreint de seulement quatre pièces et demie.

RECOMMENCER À 81 ET 76 ANS.
Finalement notre choix s’est arrêté sur une résidence pour aînés éloignée à une heure et demie de route, sur le bord du fleuve, avec les services que propose une ville qu’il faudra apprivoiser. Où il faudra créer de nouvelles amitiés. Recommencer à s’établir dans un nouvel environnement à 81 et 76 ans. Rechercher un impossible nouveau médecin de famille sans résultat. Nous conserverons celle que nous avons depuis 15 ans malgré la distance. Voilà ce que c’est que de quitter sa « coquette » maison dans la crainte d’y vieillir sans les équipements et les soins appropriés que nous promettent les politiciens allégrement.

Bien sûr, mes deux prochains textes, car je propose une trilogie, dont le deuxième texte sera publié à compter de lundi prochain. Il décrira les aléas du déménagement et l’installation d’un couple de vieux, notre couple.

Et le troisième texte vous fera découvrir notre aménagement et notre découverte de cette résidence pour personnes âgées. Qui deviendra notre port d’attache.

Cependant pour tout commentaires, veuillez utiliser le formulaire à la fin du texte. Nous pourrons partager des opinions et des idées.

Vous pouvez m’écrire et me contacter à mon adresse personnelle courriel qui suit : allo.picasso@hotmail.com  

Sachez que le nom Picasso fut celui de notre voilier sur lequel nous avons navigué dans une belle aventure de huit ans.

 

CLIQUEZ ICI pour retourner à l'ACCUEIL.

4 réflexions au sujet de « (1er texte.) Où serons-nous dans 5, 10, 15 ou 20 ans ? »

  1. Salut Claude enfin de tes nouvelles tu m’en avait parlé avant je n’ai pas 81 mais ce que tu vit présentement il faut y penser cela arrivera bientot alors j’ai hate de te relire a tous les lundis

  2. Bonjour Claude j,ai adorée ton livre et je pense que je vais aimer tout au temps ti lire tes texte sont intéressant je vous aime beaucoup toi et Diane Rolande et Jean Guy ont été mes premier amis a la résidence et nous les aimons beaucoup Bonne journée a vous deux

  3. Le 12 septembre 2022
    Bonjour Claude et Diane, je suis une amie de Diane et je vis la même chose que vous. J’ai vendu ma maison et je suis dans un appartement de quatre et demi. Je suis veuve depuis 13 ans donc difficile d’entretenir une maison. Et laissant les beaux souvenirs vécus avec mon mari et les visites et party avec ma famille et amies. Merci de ces beaux texte. Bisous à Diane

  4. me lisez-vous toujours ? Il y a maintenant plus de onze ans que j’écris ce blogue.
    J’ai maintenant 82 ans. Claude Bérubé

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *