Un livre à lire. Comment VIVRE le mieux possible en temps de crise.

Entre 600 et 800 mots, c’est la longueur de mes textes habituellement. Ce texte en compte 1,449. À lire lentement.

FRÉDÉRIC LENOIR est un philosophe, un sociologue et un écrivain. Il vient de publier un petit livre sur le confinement et les méfaits du coronavirus la Covid 19 : 10 courts chapitres qui nous mènent à mieux comprendre la crise que nous vivons et comment nous en sortir.

Étonnamment, il s’est inspiré des philosophes anciens comme les stoïciens Montaigne et Spinoza qui ont vécu des crises profondes et qui apportent des réflexions essentielles pour traverser au mieux l’adversité.

Son inspiration plus contemporaine est issue des neurosciences et de la psychologie qui offrent des clés précieuses face aux perturbations des besoins biologiques, psychiques et affectifs que nous vivons en ce moment de pandémie.

Il a divisé son approche en dix chapitres bien définis que je résume.

La pandémie actuelle nous a confinés dans nos demeures pour éviter la contamination. Le virus actuel nous rend malades jusqu’à la mort pour un grand nombre, surtout les plus vulnérables, soit les 70 ans et plus et ceux dont la santé est plus fragile et précaire.

Or, si la moitié de l’humanité tout autour de la planète a été confinée, c’est parce que les États ont donné une priorité à la lutte contre le virus afin de sauver le maximum de vies de la mort.

Il faut se rappeler la terrible épidémie de la grippe de Hong Kong en 1978-79  qui a fait un million de morts soit beaucoup plus de victimes que la crise actuelle. Aucun  gouvernement n’a déployé des énergies pour enrayer l’épidémie. Mieux encore, on en a fait presque pas mention aux informations. On considérait que les personnes les plus vulnérables mourraient d’une « mauvaise grippe ».

Cinquante ans plus tard, on juge normal de tout mettre en œuvre pour protéger les personnes les plus fragiles  quitte à provoquer  la pire  récession économique de l’histoire ou à priver les gens de liberté.

L’auteur nous rapporte que la valeur suprême est dorénavant  de protéger la vie de tout  être humain. Il a fallu cinquante ans seulement ! Le progrès de la médecine et la longévité qui en découle nous donnent le sentiment de pouvoir vivre centenaires et en bonne santé. Aucun responsable politique ne peut se permettre de nos jours d’être accusé de laxisme en la matière de santé publique, comme de sécurité en général.

L’auteur nous souligne les propos d’un homme de 86 ans : « si je résume la situation, j’ai le droit de mourir  de ce que je veux, mais pas du Covid 19. À tel point que, pour éviter ça, ma mort, on compromet l’avenir de la société dans laquelle vivront mes enfants et mes petits enfants»!

Il nous rappelle, à l’instar de tant de philosophes, que la mort fait partie intégrante de la vie et qu’il vaut mieux l’apprivoiser, l’intégrer à notre conscience, que la refouler ou la haïr. Toute proximité de la mort, comme la crise que nous traversons, devrait avant tout nous inciter à mieux vivre et pleinement, plutôt qu’a nous focaliser sur la peur de la mort.

La sécurité. Notre besoin le plus fondamental est la sécurité tant intérieure que matérielle et sociale. De plus, chaque organisme vivant sur terre essaye de progresser, de grandir, de parvenir à une plus grande perfection. Il affirme que la sécurité et la croissance sont nos besoins les plus fondamentaux.

En cas de crises majeures, comme celle du virus que nous vivons en ce moment, les besoins primaires passent avant tout (comme le papier de toilette et la farine, etc.) et les besoins de sécurité viendront juste après : une fois le frigo plein, on se confine chez soi pour échapper à la contamination. Il termine le chapitre en racontant que ceux qui cherchent un sens à leur existence sont sans doute les mieux armés pour traverser les périodes difficiles de la vie.

La résilience. Nietzsche l’exprimait comme suit : « Ce qui ne me tue pas, me rend plus fort ». En fait, si la pandémie ne me tue pas, j’ai la chance de rebondir, car le choc devient un tremplin pour grandir. En chinois le mot « crise » est représenté par deux idéogrammes : l’un signifie « danger et l’autre « opportunité ».

Après avoir été traumatisés, angoissés, déstabilisés par la crise du Covid 19,  nous l’aurons traversée avec ses conséquences sociales et économiques. Il nous restera à savoir si nous désirons entrer en résilience, nous adapter au mieux à la situation et à la saisir comme une occasion de rebondir et grandir.

De quitter une habitude négative de sa vie ! De changer quelque chose dans son mode de vie ! Comme se réorienter professionnellement !  De reconsidérer les priorités de vie ! De vivre à la campagne ou de changer de métier ! Etc.  De ne pas balayer sous le tapis nos tracas, mais de faire un changement dans sa vie.

Les crises, les bouleversements et les maladies ne surgissent pas au hasard. Ils nous servent d’indicateurs pour expérimenter un autre chemin de vie.  C’est ça la résilience.

S’adapter. Sortir brutalement de notre zone de confort, rompre soudainement avec nos habitudes n’est pas chose aisée.  Le trauma ainsi occasionné reste là, enfoui, perturbant notre vie affective et autre en les maintenant dans un état d’anxiété ou phobique. En somme, saisir les nouvelles opportunités que cette crise a fait surgir.

Une des qualités qui peut le mieux nous aider à nous adapter à une situation douloureuse, c’est l’ « humour ». Puisqu’on ne peut rien  changer à une situation pénible ou absurde, mieux vaut en rire.

Le plaisir et les émotions positives. Les quatre neuromédiateurs qui exercent la plus forte influence sur notre comportement sont les suivantes : La « dopamine » est associée aux plaisirs et à l’appétit de vivre. La « sérotonine » est impliquée aussi dans la joie de vivre, mais dans la sérénité, l’optimisme et le sommeil. C’est aussi la molécule qui sert aux antidépresseurs. L’ « acétylcholine » est associée au goût de l’aventure et le « Gaba » qui favorise le dévouement  et la bienveillance.

Donc, un choc émotionnel, comme cette pandémie, et l’anxiété en plus bouleversent cette chimie de notre organisme ce qui ne fait qu’accentuer le stress et le sentiment de mal-être ou de déprime.

Lorsque nous sommes victimes d’un traumatisme, ou que nos modes de vie sont bouleversés comme durant ce confinement, c’est tout notre équilibre émotionnel qui est fragilisé.

La peur prend une place prépondérante. Nous pouvons aussi passer du rire aux larmes, nous devenons plus irritables, des colères peuvent faire surface et nous pouvons être brusquement envahis par des vagues de tristesse. Il faut réguler la chimie de notre cerveau telle que décrite ci-haut.

Savourer l’instant. « Hâte-toi et songe que chaque jour est à lui seul une vie », écrivait le philosophe Sénèque. L’expérience de notre confinement aura été pour un grand nombre de personnes l’occasion de ralentir et d’expérimenter un autre mode de vie, moins tourné vers l’action et davantage centré sur l’intériorité et la qualité de vie. Un bon moyen pour retrouver un bon équilibre.

Nous allons découvrir que nous prenons plus de plaisir à prendre le temps de faire les choses, ou même à consacrer du temps à ne rien faire, à contempler un paysage, à rêvasser, à être à l’écoute de nos états d’âme après une conversation avec un proche, la lecture d’un livre ou le visionnement d’un film.

Un individu concentré sur son travail ou sur une activité quelconque, attentif à ce qu’il regarde et écoute, etc. aura un bon équilibre en neuromédiateurs, ce qui augmentera son plaisir et son sentiment de bien-être.

La méditation. Depuis le Bouddha, les sages de l’Inde recommandent une pratique de l’attention dans l’instant présent et ont mis au point des techniques qui visent, dans un premier temps, à calmer notre mental.

C’est la raison pour laquelle la méditation est devenue, au cours des dernières décennies, un vaste mouvement laïque sous l’impulsion du médecin américain Jon Kabat-Zinn, fondateur de la Midfulness (la pleine conscience). De dix à 20 minutes par jour suffisent. Il est possible de la faire n’importe où, lorsque nous sommes tranquilles. . Elle est vivement recommandée  par Frédéric Lenoir.

En somme, Frédéric Lenoir propose de saisir le trauma occasionné par la pandémie pour changer l’être que nous sommes afin d’être plus heureux.

Ainsi se termine le résumé partiel du manuel de Frédéric Lenoir. Il faudrait noircir autant de pages pour en faire un résumé complet. Normalement j’écris des textes de 800 mots, celui-ci comporte 1,449 mots. Je  recommande de lire le livre de seulement 126 pages  sous le titre de « VIVRE ! dans un monde imprévisible ».

 

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