Hébergement pour aînés: le paradis est au Danemark

En fouinant dans mes archives, j’ai mis la main sur un texte de 2011 publié dans la Presse sous la plume d’Ariane Lacourcière à son retour du Danemark. Un sondage auprès des vieux démontrait alors qu’ils sont les plus heureux au monde. Le Canada se classait 6e dans ce sondage et la France au 25e rang. La Suède et la Norvège suivaient le Danemark. C’était en 2011, et je présume que la situation est toujours la même.   Alors que l’on cherche de multiples solutions pour améliorer le sort de nos personnes âgées, il importe de prendre note de ce qui se fait dans ce paradis. Même si le Canada fait déjà beaucoup pour ses vieux, il est de notoriété qu’il y a  beaucoup à faire encore et que leur sort n’est pas idéal.

Jetons un coup d’œil sur ce paradis.

Séances de yoga, caviar pour dîner, porto et fromage pour la collation… Nous ne sommes pas dans un Club Med, mais bien dans une résidence pour personnes âgées à Copenhague. Dans l’équivalent danois de nos CHSLD, pas de purées infectes, pas de bavoirs aux repas ni de pensionnaires hagards dans les corridors. Au contraire, tout est fait pour préserver la dignité des aînés en fin de vie.

Dans ces CHSLD de rêve, les aînés ont parfaitement le droit de boire bière et vin en toute occasion. On leur offre des activités variées, des sorties stimulantes. Évidemment, ces traitements royaux ont un prix. Les Danois payaient jusqu’à 60% d’impôts en plus d’une taxe de vente de 25%. Mais si l’on se fie aux visages radieux des pensionnaires que La Presse a rencontrés à Copenhague, c’est de l’argent bien investi.

Quand un aîné danois perd de l’autonomie au point où il doit recevoir des soins à domicile, combien de jours s’écoulent entre le moment où il demande de l’aide et celui où il la reçoit ? Aucun. Car au Danemark, la loi interdit toute attente dans l’obtention de services à domicile. Toute personne âgée de 75 ans et plus, qu’elle soit en santé ou non, reçoit une fois par année la visite d’une infirmière, qui évalue ses besoins. Les services offerts sont diversifiés et pratiquement sans limites.

On y élisait au suffrage universel un conseil des vieux dans les 271 municipalités, une sorte de sénat, afin de connaitre  leurs avis sur tous les projets les concernant et en voie d’adoption par les divers paliers de gouvernements. Au royaume du Danemark, la responsabilité des personnes âgées relève des municipalités. Et on encourage les ainées à travailler après l’âge de 65 ans. Dans un pays de pays de 5,77 millions d’habitants (2017) !

Est-ce que tout cela serait possible au Québec ?

Il est évident qu’il faut des sous pour donner une telle priorité à la vieillesse. Pourtant quand on sait que le Québec est le champion des subventions aux entreprises au Canada y incluant le sort de Bombardier.  On parle généreusement de milliards de dollars. N’y en aurait-il pas quelques-uns dans le coffre-fort pour les vieux et la santé.

Au Danemark. On privilégie les soins à domicile. Comme ces derniers coûtent moins chers que l’hospitalisation, les économies ont financé adéquatement l’armée des soins à domicile. De plus, grâce à ces soins optimisés,  on a observé une meilleure santé de la clientèle.

Il faut aussi une volonté populaire et politique. La résistance aux changements qui caractérise le Québec ne permet pas d’envisager et d’élaborer des changements de cap importants. Dans le monde entier, le Danemark fait figure d’excellence à bien des chapitres.

Le bien-être des aînés ne pourrait-il pas devenir un projet de société ?

 

CLIQUEZ ICI pour retourner à l'ACCUEIL.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *