Est-il vrai que les vieux coûtent cher à la société ?

Voilà une belle question à laquelle il faut répondre car elle fait encore une fois à une allusion péjorative qui circule gratuitement. Elle peut s’inscrire dans le dictionnaire de l’âgisme. Une autre belle affirmation gratuite à l’égard des personnes agées.

Les données officielles nous rappellent pourtant que 90 % de la population des 60 ans et plus est plus est active. Il est de notoriété qu’elle contribue de façon significative à l’économie et au bien-être de la société. Et comment ! Les bien-pensants ne trouvent pas les mots et les raisons qui expliquent comment cela est possible.

Si je vous déclare que les vieux de plus de 60 ans paient leurs impôts. Qu’ils  voyagent et explorent la planète. Voilà qui signifie qu’ils participent à cette économie. Et plus encore, ils remplissent nos salles de concert, de cinéma et de spectacles, ainsi que les bibliothèques. Si vous fréquentez  les restaurants, surtout à bonne heure, vous distinguerez facilement les crinières blanches. Je fus surpris de butiner en compagnie de vieux dans les boutiques de vêtements, etc. Sans cette population vieillissante les sphères de la culture, des sports et des loisirs feraient économiquement piètre figure.

Cette strate de la population âgée remplit une tâche importante dans le domaine du bénévolat ; durant la récente pandémie, alors qu’on les confinait à résidence, nous avons réalisé l’importance, par cette absence, leur apport dans nos œuvres sociales et caritatives.Le soutien qu’ils apportent à la génération qui les a précédés, comme à l’égard de leurs vieux parents, sans oublier le soutien aux générations suivantes soit celles de leurs enfants et leurs petits-enfants méritent une appréciation louangeuse.

Parmi les 10 % des personnes les plus âgées les plus connus, on cite souvent de grands noms comme Freud, Jung, Michel-Ange, Picasso, Tolstoï, Verdi, Victor Hugo qui ont marqué leurs époques ;  le sociologue français, Edgar Morin, 98 ans, vient de publier un livre électronique relié à la COVID-19, Festival d’incertitudes.

Le Québec connaît aussi nombre de personnes très âgées qui ont fait leur marque comme le sociologue Guy Rocher, entendu récemment sur nos ondes, encore actif et semblant en pleine forme à 96 ans, et l’écrivaine Antonine Maillet, 91 ans, qui vient de publier Lettres de mon phare. Elle dit adorer parler à des gens âgés. « Ils ont des souvenirs à raconter ».

La dramaturge Janette Bertrand, 96 ans, très active elle aussi, que nous avons vue récemment à Tout le monde en parle, et qui vient de mettre la population féminine à l’écriture de leurs autobiographies et de publier elle-même un livre. Bravo ! Pour ne nommer que ceux-là. Je ne voudrais passer sous silence le cinéaste Fernand Dansereau qui nous a offert une trilogie sur la vieillesse, dont Le vieil âge et le rire, L’érotisme et le vieil âge et, à l’âge de 91 ans, Le vieil âge et l’espérance

.Il y a quelques années, un documentaire a présenté des octogénaires hommes et femmes qui parlaient avec enthousiasme de leur passion pour leur travail. De ce groupe de personnes plus actives, les recherches disent qu’il se dégage une impression de vitalité, une attitude optimiste en même temps qu’une grande curiosité intellectuelle et une capacité créatrice. Ce sont elles qui ont des projets, veulent encore apprendre et exercer leur mémoire.

 Ose-t-on encore affirmer que les vieux coûtent cher à la société alors qu’ils créent et apportent une action souvent lucrative ?  À un âge très avancé.

CLIQUEZ ICI pour retourner à l'ACCUEIL.

Une réflexion au sujet de « Est-il vrai que les vieux coûtent cher à la société ? »

  1. je suis 100% d’accord avec tes propos je croit que les bien-pensant ne pensent qu’a ceux qui sont dand des CHLD et oublient les autres …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *