Le français, une langue tellement difficile à apprendre.

Ceux qui doivent apprendre la langue française avouent qu’il s’agit d’une langue difficile à acquérir. Il y a tellement d’exceptions. Il y a le féminin et le masculin. Comment doit-on dire le féminin d’auteur : auteure ou autrice ? Et le féminin de facteur : facteure ou factrice ? 

En 1990, l’Académie de la langue française a proclamé des changements, une nouvelle graphie, dans le but de simplifier la langue. Nous sommes plus mêlés qu’avant avec des changements qui ont augmenté le nombre d’exceptions. Les accents circonflexes ont disparu sur les « u » et les « i ». Pourquoi pas sur les « o » et les « e » ? Depuis nous fonctionnons avec deux graphies, celle d’avant 1990 et celle d’après 1990. Les accents aigus remplacent certains accents graves et vice versa. Selon le bon vouloir de chacun.

Et le féminisme toujours actif est venu compliquer le tableau. Le masculin ne doit plus inclure le féminin comme cela était la norme. On ajoute un (e) entre parenthèses à la suite d’un mot masculin pour signifier qu’il inclut aussi les femmes. Dans les petites annonces, on prend la peine d’écrire dans l’annonce que le masculin inclut le féminin pour tout simplifier. 

Mais voilà que depuis une année, on se retrouve avec le mot « autrice » pour féminiser le mot auteur. L’ajout du « e » semblait devenir la norme. Tout comme dans docteur où on ajoute simplement le « e » pour le féminiser. Madame la docteure. Pourquoi pas une « doctrice » pour suivre cette nouvelle tendance ? Comme un éditeur devient une éditrice et un tuteur une tutrice.  

Mais attention, pour le mot travailleur, on utilise travailleuses. Comme un chauffeur devient une chauffeuse au lieu de chauffeure. Comme un chanteur devient une chanteuse. Pourquoi pas une chantrice comme cantatrice. Mais on ne dit pas un cantateur, ni une professeuse pour le mot professeur. On y ajoute simplement un « e ». Pour un soudeur, on utilise soudeuse. Un spectateur, une spectatrice !  

Comment faire la différence entre féminin et masculin quand on apprend le français ?  C’est plus facile d’opter pour l’anglais.

Et pourtant, il suffirait facilement de féminiser les mots en ajoutant le « e » à la suite du vocable masculin. Cela rendrait déjà la langue française moins compliquée par l’utilisation de moins d’exceptions. 

Tous les termes suivants trouveraient avantage à y ajouter le « e » :

Auteur, docteur, tuteur, éditeur, chanteur, chauffeur, travailleur, professeur, soudeur, spectateur, directeur, chef, facteur.  Va pour ces mots.  

Il y a tant de vocables qui peuvent conserver la même graphie. Je pense aussi aux termes de maire, échevin, secrétaire, maître (avocat), garagiste, auxquels il est facile de changer l’article « le » pour « la ». 

Ô combien il est facile de dépoussiérer et de simplifier la graphie de la langue française en faisant la guerre aux mille exceptions ! Commençons par la féminisation des mots comme le démontre ce texte.

 

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