Il faut sauver Juste pour rire.

Gilbert Rozon est tombé de son glorieux piédestal. Son narcissisme  aura eu raison de sa notoriété. Le lynchage populaire l’a condamné à une chute plus que vertigineuse soit l’anéantissement de son pouvoir avant même que les tribunaux aient statué sur sa culpabilité.  

Un lynchage en règle digne de l’antiquité et de l’inquisition.  La colère est grande. Son impudeur a fait tant de victimes qu’il en paie la note, et même davantage. Certaines femmes en auront des stigmates toute leur vie. Le momentum est favorable dans la lignée des dénonciations de plusieurs personnages importants. Des études naitront sûrement pour analyser  cette déviance du pouvoir et ses comportements condamnables. Et cette condamnation  populaire outrepassant les tribunaux des sociétés de droit comme la nôtre

Le harcèlement sexuel est un péché qui soumet à la vindicte publique l’auteur de ces actes déshonorants nonobstant ses réalisations et son apport à la société.

Malgré tout, Gilbert Rozon est un entrepreneur qui a eu le génie de bâtir une entreprise qui a marqué la société québécoise et même ailleurs. Il est le créateur du Festival Juste pour rire devenu un événement incontournable qui a donné naissance à une panoplie de compagnies. Juste pour rire est devenu un empire qui génère plus de 124 millions de dollars et emploie des centaines de personnes et des milliers durant les événements. Sans compter tous les sous-traitants.

L’entreprise est devenue productrice de nombreux grands spectacles dignes de Broadway. Presque tous les humoristes doivent leur carrière à ce visionnaire. L’humour a acquis des lettres de noblesse sous sa gouverne.  Nul doute  que tout ce que j’écris n’aurait eu lieu sans lui.

Depuis sa chute, même ses amis lui tournent le dos. On ne veut plus s’associer à un être aussi peu vertueux. Il doit se déposséder de son empire construit au fil des ans et vendre ses actions dévaluées à une valeur acceptable. Plusieurs humoristes et commentateurs souhaitent sa déchéance complète,  son boycottage et même la dissolution de cette entreprise.

Le sauvetage de cet empire est primordial. Les employés y ont cumulé un savoir et une expertise très spécifique au cours des ans. Gilbert Rozon a eu le génie de bien structurer son entreprise et de trouver les talents pour les postes stratégiques. Le peuple y trouve un festival annuel et une féérie de spectacles d’humour et autres à longueur d’année. Le tourisme y gagne ses galons chaque année.

Il y a aussi l’exportation de l’influence d’un tel festival et l’importation de talents artistiques. La réputation de Montréal y est soudée. Les contacts sont importants.

Il serait surprenant qu’un acheteur québécois ne s’y pointe.  Mais il faut plus. Il faut remplacer le leader déchu. Un seul conseil d’administrateur ne suffit pas. Comme Gilbert Rozon, il faut un visionnaire et un créateur. Un président qui saura cumuler ces qualités, celles d’un vendeur  et une capacité à renouer les contacts. Ce n’est pas une entreprise de production de boite de conserve. Nous sommes devant une entreprise de talents et de créateurs qu’il faut savoir stimuler. Comme les humoristes et autres.

Les Québécois ne méritent pas l’essoufflement d’un fleuron. Sans Gilbert Rozon, il faut sauver Juste pour Rire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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