Aux États-Unis, la population voisine les 300 millions citoyens dont 135 millions de votes exprimés, donc 63 millions d’américains ont voté pour Donald Trump. Et appuient ses politiques. Soit près de deux fois la population du Canada !
Doit-on croire que cette foule titanesque de 63 millions est entièrement stupide et ignorante? Il doit bien y avoir parmi ces partisans plusieurs millions de personnes intelligentes et bien avisées. Qui osent s’afficher publiquement ou du moins dans leurs cercles d’amis !
Ces millions de personnes ont cru et croient encore que Donald Trump leur apportera le bien-être où les administrations précédentes ont échoué. Est-ce possible que le nouveau président réussisse à berner autant de gens, à en croire les grands médias nationaux outre Fox News ?
Il serait intéressant de savoir ce que racontent les milliers et millions de médias, grands et petits, qui parsèment le grand territoire États-Uniens ? Le son de cloche pourrait être très différent des médias nationaux. Pendant les deux années électorales, il fut la coqueluche des médias. Ils ont créé ce personnage insaisissable qui fait toujours la Une quotidiennement sur la planète entière. Davantage que Trudeau, Couillard et Coderre chez nous!
Il faut constater que les grands dictateurs de l’Histoire que ce soit Hitler ou Poutine, Mussolini ou Saddam Hussein, Chavez ou Erdogan ont tous été d’abord élus et réélus par la population. Sans grand passé parlementaire. Populistes, ils ont tous déblatéré sur les régimes précédents, ont promis à nouveau la grandeur de leur État, ont tous investi dans leur armée pour protéger leur régime, ont glorifié la classe ouvrière, se sont entourés de fidèles aristocrates dans les postes clés, ont muselé les médias et en ont même fermés, ont conforté leurs pouvoirs et leur durée par des référendums ou autres mécanismes. Leur arme préférée : l’intimidation. Leur trait de caractère : le narcissisme.
Au risque de faire quelques amalgames, les premiers pas de Trump ressemblent étrangement au parcours de ces dictateurs. Relisez la description décrite dans le paragraphe précédent.
Je ne serais pas surpris d’assister à sa réélection dans quatre ans et à un référendum ou autre mécanisme constitutionnel par la suite pour prolonger son mandat. Déjà, il intimide. Il a déjà et continue à déblatérer sur ses prédécesseurs. En réponse à un pays gangréné, selon ses affirmations, il promet l’America Great Again. Il vient d’augmenter beaucoup le budget de l’armée déjà puissante. Dans les postes clés pour remplacer l’establishment, il a installé de fidèles aristocrates et affronte avec hargne les médias adversaires. Et ses partisans se comptent toujours par millions.
Je ne souhaite que de me tromper. Pourtant le passé écrit bien souvent l’histoire. Même le sénateur républicain, John McCain, s’en inquiète.
À la suite de ces propos, je ne peux que me demander ce que deviendra la nouvelle coqueluche des médias Gabriel Nadeau-Dubois qui vient de joindre les rangs de Québec-Solidaire. Il brigue le poste de co-porte-parole, comme il le mentionne, mais, avec son bagout, il fera certes ombrage à Manon Massé l’autre porte-parole de cette formation.
Loin de moi de l’associer aux dictateurs ci-haut mentionnés, je ne peux m’empêcher d’observer qu’il a la graine des autocrates. Bien connu pour son côté anarchiste et partisan de l’utopique démocratie directe lors de la révolte du mouvement érable, il favorisait l’oubli des lois promulguées par des parlements. Et dire qu’il souhaite maintenant devenir un faiseur de lois au parlement. Il sera, à n’en pas douter, un ardent et excellent débatteur sur la scène politique.
Pourquoi j’ose l’associer à ce texte ? C’est parce que, lors de sa récente présentation, qui a profité d’un battage médiatique exemplaire où on boit ses paroles, il a tout d’abord trahi ses prédécesseurs des trente dernières années et marché sur les plates-bandes fleuries du passé. Évidemment, se présentant comme étant le messie qui viendra rendre le pays à la classe ouvrière. Tout cela avec un ton arrogant, intransigeant et suffisant !
Il projette l’image de la tradition marxiste-léniniste et de celui qui veut faire avancer ses idées de l’extrême gauche comme s’il voulait faire la révolution bolcheviste. Je l’observe comme un populiste de gauche, narcissique, avec un égo surdimensionné, sa personnalité prévaudra sur ses principes. Les médias en feront à coup sûr un personnage hors-norme.
Au risque de me tromper, je me permets d’écrire de bien le surveiller. Il jouera sûrement un rôle important au Québec, mais quel rôle ?