( 3e texte).  Une nouvelle résidence pour les vieux jours.

Nous voilà déjà le19 septembre et je souhaite que mes lecteurs habituels soient encore devant leurs ordinateurs pour lire ce troisième et dernier texte hebdomadaire sur ce sujet. Une si longue absence est impardonnable ! La vérité est que je n’avais pas pondu un seul texte depuis… le 11 avril. Imaginez quatre mois de pages blanches où la vie a rempli mes journées d’activités et d’émotions intenses.

Il vous est facile de retrouver les deux premiers volets qui ont abordé la vente de la maison et la saga du déménagement au bas de cette page. J’entreprends dans ce troisième volet la découverte de notre résidence pour nos vieux jours. Voici donc la suite

                    Où serons-nous dans 5, 10,15 ou 20 ans !

Diane et  moi avons donc choisi à nos corps défendants de joindre la cohorte des vieux qui se réunissent dans des résidences « sans âme » pour profiter de multiples services communautaires et fuir l’isolement. Quand je dis « sans âme », je fais référence à notre touche personnelle qui a empreint notre précédente maison d’une sérénité de l’âme.

Il nous faut donc apprivoiser cet immeuble de dix-sept étages qui renferme quelques centaines d’appartements. Ces appartements sont, dans les faits, les chaleureux foyers animés par de vieilles personnes autonomes. Il y a deux tours d’appartements (phase 1 et phase 2), qui se connectent par un long corridor, ce qui accroît le nombre de foyers aussi habités par de vieilles personnes.

UNE VRAIE VILLE À L’INTÉRIEUR.
l y a plus que de simples appartements. On y retrouve un dépanneur, une pharmacie, un salon de coiffure, un cinéma, des allées de quilles et de pétanques, des salles de billard, deux piscines, une grande salle à manger, soit un grand restaurant, où les vieux peuvent se retrouver et avoir accès à deux et même trois menus et aussi, bien sûr, un centre médical où une infirmière avec des préposés assure les multiples soins requis par cette clientèle âgée. Eh oui ! Tout cela et même plus ! Comme une vraie ville !

15 RÉSIDENCES DU SOLEIL.
Eh bien ! Monsieur Savoie a déjà 15 résidences à son crédit qui logent des milliers de vieux sous le nom des résidences du Soleil. Nous nous sommes dit qu’il avait acquis une grande expérience dans ce type de logements et que pour réussir à combler autant de logements, il se devait de satisfaire les besoins de milliers de personnes âgées qui ont des exigences nombreuses et variées.

LA BOUFFE.
Par exemple, comment assouvir les palais raffinés de séniors dissimilaires quand leurs expériences culinaires acquises pendant toute une vie sont soit raffinées, soit impitoyables et si divergentes? Le défi de tous ces chefs si critiqués !

L’EXPÉRIENCE DE MON FRÈRE.
Tout ça s’ajoute aux multiples critères qui nous ont fait choisir cet établissement. Mon grand frère habite le Manoir Brossard des résidences Soleil avec Rollande depuis trois ans.  Son expérience de vie dans cette résidence est très positive puisqu’il y mentionne son bonheur. Sa recommandation coule de source et se joint à notre séduction.

DE PROPRIÉTAIRE À LOCATAIRE.
Le grand espace de notre appartement nous  avait conquis. La disposition des meubles et la décoration s’était rapidement imposée dans notre imaginaire. Notre vie pouvait se poursuivre dans ce logis. Même si la réminiscence de la vie dans notre coquette maison ne cessait de nous hanter. Nous n’étions plus propriétaires, mais locataires d’un appartement dans un immense immeuble avec ses règlements à suivre : drôle de sensation.

LE FLEUVE ST-LAURENT.
Nous avons vécu sur un voilier pendant huit ans avec l’horizon bleuté comme voisin. Inutile de préciser que la vue du fleuve St-Laurent et de la silhouette de la ville de Montréal à l’horizon face à notre balcon nous titille, bien installés dans nos confortables chaises sous un soleil radieux.

SORTIR DE L’ISOLEMENT
Les activités y sont nombreuses et nous permettent de sociabiliser. Que ce soient les jeux des cartes, le cinéma, les soirées musicales dans un grand salon, l’atelier des arts qui permet de peindre, la réalisation de casse-têtes ou de  tricots, le billard,  la pétanque, le shuffleboard, les quilles, le mini-golf, la natation, la danse en ligne, l’épluchette de blé d’Inde, le BBQ, et les multiples événements, ce sont les occasions de sortir de son isolement. Bien sûr que n’avons pas tout essayé même si peu.

Trois mois se sont écoulés avant que je me sente bien chez moi, que je retrouve le chemin des divers endroits clés, et que de plus en plus de  personnes, aussi résidentes, me soient familières. En fait, mon frère Jean-Guy était déjà très connu après 3 années. Je fus donc nommé au début comme le frère de Jean-Guy. Ce qui m’aida.

LA SÉCURITÉ, UN CRITÈRE IMPORTANT.
La sécurité est sans contredit l’attirance des personnes âgées vers de telles résidences. Laissez-moi vous raconter notre expérience. Pendant que nous vaquions à d’autres choses,  un chaudron sur la cuisinière surchauffa et dégagea une fumée dense. Ce qui déclencha le son strident de l’alarme de l’appartement. Trois minutes plus tard, deux employés de la résidence entrèrent en trombe dans l’appartement avec des extincteurs chimiques pour combattre et contrôler l’incendie en puissance.  Ce ne fut heureusement que de la fumée. Oh ! Combien rassurante fut cette réaction urgente de la sécurité.

BROSSARD, UNE VILLE MULTIETHNIQUE.
Outre la résidence, il y a l’environnement. La proximité des services et commerces. C’est la profusion. On y trouve de tout si on a une automobile, car la ville est grande. Brossard est une ville multiethnique. Les restaurants à sushis surgissent de partout, car il y a beaucoup d’Asiatiques. Les commerces aussi sont disparates. Les Indiens, les Chinois, les Japonais, les Afghans et l’Amérique du Sud espagnole y sont aussi représentés. Et même l’Argentine.

LA VILLE DES ARBRES.
Ce qui me fascine le plus de Brossard, ce sont les arbres qui ombragent la majeure partie résidentielle. La verdure est omniprésente. Bien que mon choix premier a toujours les plus petites villes des régions moins denses, je commence à m’y plaire, que cette ville a un petit quelque chose mi-urbain et mi-régional.

Pourtant le trafic commercial me déplaît royalement et nourrit aussi mon désappointement. Le côté ultra-commercial du boulevard Taschereau et du célèbre quartier 10-30 n’a pas acquis mon adhésion.

Mais je m’y adapterai, je n’ai plus le choix. Mon navire y a mouillé l’ancre.

Un nouveau texte hebdomadaire paraîtra à compter des prochains lundis. Je commencerai lundi à vous livrer les réflexions d’un vieux de 81 ans sur divers sujets qui me tiennent à cœur et qui, j’en suis sûr, tiennent aussi à cœur à bien des vieux comme moi. Faites connaître ce blogue à votre entourage, nous serons plus nombreux à partager nos idées.

Vous pouvez laisser un commentaire dans l’espace qui suit. Il est si agréable de partager nos idées.

Vous pouvez aussi m’écrire ou me contacter en tout temps à mon adresse personnelle courriel qui suit : allo.picasso@hotmail.com

Sachez que Picasso fut le nom de notre voilier sur lequel nous avons navigué pendant huit belles années.

 

 

 

À lundi prochain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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