EN BREF. La laïcité. Pourquoi devenir enseignants ?

On n’a jamais su et on ne le saura jamais.  Combien y a-t-il d’enseignantes musulmanes au Québec qui portent le voile ?  Quand le gouvernement a voulu le savoir, des holà surgirent. De telle sorte qu’on ignore s’il y en a 50, 100, 200 ou 500.  Si elles sont peu nombreuses, pourquoi tout ce débat comme s’il en a 500. S’il y en a 500, pourquoi autant de musulmanes voilées choisissent-elles l’enseignement comme carrière ? Quantité de réponses peuvent s’imposer. Comme ! Si elles sont 50, rien à redire. Si elles sont 500,  le pourquoi s’impose. Où veut-on en venir ? Combien seront elles dans trois ou cinq ans ? Veut-on banaliser le voile envers la prochaine génération ? Une théorie de complot qui peut s’immiscer ? Y a-t-il une réponse à cette question.

Évidemment, tant et aussi longtemps qu’on gardera le silence sur le nombre de ces enseignantes, tant et aussi longtemps toutes les théories sur l’importance et le pourquoi de la crise s’équivaudront.  Malheureusement.

 

EN BREF. La laïcité. Et les enfants là-dedans !

Le débat sur la laïcité met en vedette deux clans. D’une part, celui qui se préoccupe du sort de quelques enseignantes musulmanes voilées; celui qui ignore le prosélytisme de la situation et qui nie haut et fort que les enfants soient vulnérables à la vue de cet uniforme ostentatoire.  Même Gérard Bouchard demande des preuves de cette vulnérabilité.

Et l’autre clan qui y voit une atteinte évidente à la vulnérabilité  des enfants; que l’élève qui voit une musulmane voilée à longueur de journée ne peut que provoquer un questionnement et une banalisation de ce vêtement religieux et ostentatoire.

Il suffit d’avoir de nombreuses années à son crédit pour savoir et observer comment tout uniforme qui suscite  le respect provoque chez l’enfant un désir de mimétisme.  Combien d’enfants ne rêvent-ils pas  de devenir un pompier, un policier, un médecin, un  facteur à la vue d’un costume.

En 1950, il y avait 50,000 religieux avec soutane et barrette;  et les religieuses avec robe-tunique noire, coiffe, capine avec cornette et voile.

Ils étaient nombreux qui rêvaient de porter l’uniforme austère catholique qui appartenait au patrimoine religieux.

Les candidates et candidats étaient nombreux à cette époque. Oui, les costumes et uniformes ont un attrait évident. Oui, le voile a un ascendant religieux. Le mimétisme des jeunes les rend vulnérables.