Quand la religion fait la manchette.

En cette période où la spiritualité, où la fréquentation de l’église, où la croyance en Dieu, où la transmission des valeurs religieuses se font plus discrètes, se cachent derrière les rideaux et se glissent à l’ombre du clocher, les va et vient de l’Église catholique font la une des médias, noircissent les colonnes des analystes athées et suscitent le branle-bas des guérilléros religieux.

Il suffit que le pape se déplace, se prononce du bout des lèvres sur l’homosexualité, le mariage des prêtres, la pédophilie pour que les tambours résonnent. Comme si une prise de position favorable sur une kyrielle de ces sujets permettrait de réintégrer le giron de l’Église.

Il suffit d’une tragédie à Lac-Mégantic pour remplir l’église catholique et claironner la cérémonie sur les réseaux nationaux pendant de longues heures. On retrouve soudainement une ferveur en un Dieu oublié, en une église délaissée. La Basilique Notre-Dame accueille les obsèques de tous les grands de notre société, qu’ils soient athées ou non.

Il a suffit d’un mot de Mgr Ouellette pour mettre le feu aux poudres. Jamais compris la propension de tous ces analystes de monter aux barricades pour un dieu auquel ils ne croient pas, dont ils nient l’existence. Pour des raisons dogmatiques, j’ai pris une distance de l’Église. Pourtant, je sais que les valeurs chrétiennes qui ont enveloppées mes jeunes années continuent de couler dans mes veines et ont influencé toutes les sociétés occidentales, tout comme le pays de mes ancêtres.  J’ai toujours gardé le respect de cette religion, même si mes réponses reposent ailleurs. Même si je ne partage pas certains dogmes, jamais il ne m’arrive de piétiner cette philosophie religieuse.

Pourtant, je n’ai rarement vu une religion aussi vilipendée à la moindre prise de position ou l’absence de prise de position.  Vilipendée par ceux qui se vantent de ne plus pratiquer et de ne plus croire en Dieu. Et pourtant, aux premiers aléas de la vie, on se refugie sur les genoux confortables de dame religion.

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Une réflexion au sujet de « Quand la religion fait la manchette. »

  1. J’imagine que l’Église catholique romaine est la cible de critiques comme toutes autres institutions, sans plus.

    Cette Église est avant tout une puissante monarchie épiscopale possédant de colossales richesses ce qui lui confère un pouvoir politique considérable. Cette Église exerce encore aujourd’huii une très grande influence politique dans le monde.
    C’est la raison pour laquelle on se doit de la remettre en question, de la critiquer.
    Nous avons aboli le pouvoir absolutiste de droit divin pour passer fort heureusement à l’ère de la démocratie.
    C’est ce qui nous autorise à dénoncer, à critiquer en toute quiétude et sans peur de représailles.
    Les polémiques, les débats demeurent des pratiques saines en démocratie, c’est ce qui vous permet aujourd’hui de vilipender ceux qui sautent aux barricades.

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