Un gratte-ciel…tout en bois.

Imaginez ! Un gratte-ciel tout en bois de 34 étages sera construit au centre-ville de Stockholm, la capitale de la Suède. Eh oui ! Tout en bois ! 34 étages! Dotée d’une architecture belle et originale ! La nouvelle est parue dans le Huffington Post du 22 juin. La compagnie suédoise a acquis une expertise dans les bâtiments plus modestes, mais veut prouver que ce matériau noble peut s’adapter aux grandes œuvres. Voilà une belle démonstration. Pourquoi les gratte-ciels de demain ne seraient-ils pas  érigés en bois ?  Le bois d’ingénierie et lamellé peut remplacer le fer, le béton et tout autre matériau par sa stabilité, sa résistance, sa réaction à l’humidité et aux abrasifs. Les états nordiques de l’Europe ont une bonne avance sur nous dans ce domaine.

Pendant ce temps, on fabrique et on vend des planches qu’on appelle du bois d’œuvre. Pendant ce temps, nous vivons une crise forestière. Pourquoi un pays dont la forêt est une ressource naturelle renouvelable n’est-il pas nanti de grandes structures en bois comme valeur ajoutée ? Pourquoi les édifices gouvernementaux ne sont-ils construits avec cette richesse naturelle.  L’expertise existe déjà en Europe et aussi à Chibougamau.

Oui, les 600 employés de « Chantiers Chibougamau » dans le nord du Québec produisent déjà du « bois lamellé et collé » et du bois d’ingénierie dont la solidité et la sécurité font honneur à cette innovation. Les édifices gouvernementaux du Québec pourraient se convertir en panneau réclame pour cette industrie et donneraient un sérieux coup de main à la notoriété de ce pan industrielle et à la prospérité de notre pays.

Il y a bien quelques timides essais.  Les poutres en bois lamellé et collé, déjà issues de l’usine de  Chibougamau, soutiennent déjà, sans colonnes, le toit d’un immense stade intérieur de soccer aux États-Unis. Au Québec, le Stade intérieur de soccer du parc Chauveau, la tour de bureaux de 6 étages du FondAction de la CSN, de même que le complexe sportif du Collège Marie-Victorin à Montréal apportent un départ de visibilité. À ces réalisations, plusieurs petits ponts en forêt dont les portées atteignent 30 mètres, sont en construction ou déjà réalisés comme timides tests du gouvernement. À Montréal, après un incendie, le bar L’Barouf a été reconstruit selon cette méthode. Exel Tech Aéronautique a construit de nouveaux hangars en « bois de Chibougamau ».  L’amphithéâtre de Québec a failli devenir un navire amiral dont l’industrie naissante du Québec  aurait pu jouir avant la volte-face du maire Labeaume qui a choisi le métal. L’édifice vedette de Québec aurait pu jouer un rôle similaire à la Tour de 34 étages de Stockholm. On serait venu du monde entier pour s’en inspirer. Mais le lobby de l’acier est encore très fort. Tant que les architectes et les ingénieurs ne seront pas formés dès l’université à l’utilisation de la nouvelle composite, il faudra attendre une longue décennie avant que d’autres usines emboitent le pas. Il faudra toujours se rappeler que durant la crise forestière et de son bois d’œuvre, Chantiers Chibougamau tirait son épingle du jeu grâce à sa valeur ajoutée. Un pays forestier avec une longue histoire d’usine à papier et de scieries de bois pourrait la perpétuer avec ce bois pour les grandes structures et continuer à être un nid fécond d’emploi.

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