Plus performante ? Une nouvelle génération de vieux.

Une nouvelle génération de vieux vient de surgir.  Ils ont encore peut-être 20 à 25 ans à vivre, du moins ils l’espèrent.  Souvent le déni de la vieillesse et de la mort est présent et les rendent invincibles.  Ces nouveaux vieux sont actifs et plein d’énergie, autonomes, plus aventuriers, avec une intelligence vive, en meilleure santé que les

générations précédentes, se regroupent dans des résidences et se créent un nouveau réseau d’amis aux intérêts similaires.  D’ailleurs, leurs jeunes les visitent moins.  Ils perçoivent la vie avec des visions nouvelles, car l’espérance d’une vie, probablement longue, se déroule devant eux.  De nouveaux couples se créent devant une telle éternité.  L’âge a moins d’importance entre eux ce qui élimine les générations.  Et pour certains, pourquoi ne pas retourner au travail, celui qu’ils connaissent très bien et où ils ont excellé.  Ou encore celui dont ils rêvent.

Au sein de cette catégorie, il y a un deuxième groupe avec une intensité réduite de la performance.  Ils sont plus nombreux ceux qui, une fois retraités et après une période de repos ou vacances, se remettent à une foule de tâches ou activités en respectant bien un nouveau rythme de retraité et de vieillesse.  Une jobine de deux jours, des cours de peinture, de tricot, une ou deux parties de golf ou de ski ou de vélo, puis du bénévolat auprès des miséreux, des organismes locaux et communautaires  et une séance de cinéma  par semaine et quelques téléromans.  Le temps roule.  On manque de temps à visiter les amis ou de trouver du temps pour une partie de pêche ou simplement de visionner un certain téléroman.  À la fin de la semaine, on s’exclame :  « Où trouverais-je le temps de travailler comme avant ?  Je n’ai plus de temps.  Je ne vois pas le temps passer ».

La valorisation des activités est importante, car, si on ne retourne pas sur le marché du travail, on y perd le glamour de son statut ou fonction.  Autrefois, on portait le nom de son métier Meunier, Chevalier, Boucher.  Le nom établissait le statut tout comme les longs noms aristocratiques.  Aujourd’hui, on dit :  « Je suis notaire, banquier, camionneur, serveur, coiffeur » avec un contentement à la commissure des lèvres.  Rien à voir avec la performance de la période organisée du travail.  Certes, on peut parler de performance, mais dosée à un rythme personnel de retraité ; plus rien à prouver.

Divisons, pour la circonstance, les vieux en 4 catégories.

1- LES ACTIFS.  Je répartis toute cette catégorie dans les retraités actifs, les performants, mais, à intensité variable :  il serait faux de mettre tous ces retraités dans le même sac.  Ce groupe de grands performants est sûrement plus restreint pour le moment.  L’arrivée des baby-boomers pourrait le gonfler.  Mais les vieux sont aussi souvent performants dans leur bénévolat et autres activités :  cette portion qui s’épanouit dans l’action avec un agenda chargé par un travail rémunéré ou le bénévolat.  Ils font certes partie de la classe de performants tels que décrit plus haut.

La performance est-elle en train de rattraper les vieux qui sont retraités ?  Cette question circule ces temps-ci en observant cette nouvelle génération de vieux !  Une nouvelle philosophie de vie, mais toujours performante.

2- LES CONTEMPLATIFS.  Ceux qui occupent leur vie dans la réflexion, dans l’observation et les travaux intellectuels.  Grands lecteurs, ils peuvent aussi passer beaucoup de temps devant l’ordinateur à faire des recherches pour leur simple plaisir.  Ils écrivent des textes, donnent des conférences.  Certains avec le pouce vert consacrent de longs moments à l’horticulture, à l’observation des oiseaux, d’autres à l’artisanat comme l’ébénisterie.  On peut trouver des performants à dose modérée dans cette deuxième catégorie.

Après une vie performante, je me classe dans cette catégorie en y ayant découvert le monde de la philosophie, de la recherche et de la transmission.  Ma spiritualité a trouvé un chemin après une recherche de 40 ans.  Réalisé un grand rêve :  navigué 8 ans à la voile.  Écrit un livre.  Adopté une cause.  Tant de souvenirs plein la tête et le cœur.  Et le goût de transmettre.

3- LES PANTOUFLARDS.  Rien de péjoratif.  Ce sont ceux qui laissent passer le temps, font les choses au gré du temps, qui profitent du bon temps, qui s’arrogent, avec raison, le droit de flâner et faire les choses à leur guise, ceux dont la santé commande le rythme lent.  Ils y a une grande cohorte de ceux-ci qui revendiquent ce droit.  Pour plusieurs, il s’agit de l’antichambre.  Ils joindront, après deux ou trois ans, les actifs ou les contemplatifs.

4- LES ÉCLOPÉS DE LA VIE.  Ce sont ceux qui ont perdu leur autonomie.  Handicapés, paralysés, malades mentaux, Alzheimer et autres.  Qui ont tous besoin de soins.  Qui souffrent.  Et qui doivent attendre la fin de vie normale avec des soins palliatifs ou qui se prévaudront de l’euthanasie.

En conclusion, en omettant la quatrième catégorie, ils ont tous en commun le désir de donner une autre image de la vieillesse, une image plus vraie, plus valorisante.  D’enlever au mot « vieux » la connotation de dégénérescence physique et mentale.

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