STOPPER LA SÉQUENCE DE BAINS DE SANG !

Connaissiez-vous la ville de Newton au Connecticut avant la tuerie à l’école Sandy Hook ?  Tous les médias électroniques, écrits et sociaux ont couvert l’événement sous tous les angles.  Pour tous les médias, c’était « comme du bonbon ».  On a réussi à y étirer le sujet à plus d’une semaine de couverture.  Toutes les familles et le quartier entier y ont passé. Même le quartier a profité des visites touristiques.  Tous les épanchements, pleurs et commentaires de parents et voisins nourrissaient les reportages.  Ce fut l’heure de gloire des psychologues ce qui nous a donné le ou les profils du tueur suicidé. Sans compter notre connaissance améliorée des armes.  En somme, un événement qui n’est pas passé inaperçu. La couverture médiatique a fait d’une information un gros événement dont les protagonistes sont devenus les vedettes, particulièrement le tueur post mortem.

Le droit à l’information se manifeste-t-il dans la quantité ?  La surinformation ne conduit-elle pas à la sous-information ?  Comment l’Être humain peut-il digérer tout cet amas de détails ?  Un cornet de crème glacée est un délice, mais cinq cornets peuvent conduire à une indigestion.  Trop, c’est trop.  En plus, l’opinion immédiate, à chaud, non réfléchie, nous mène souvent sur une fausse piste, et par conséquent à un jugement partiel, incomplet.  Cette fois, on s’est lancé dès le début sur la piste du contrôle des armes à feu offensives comme la réponse à toutes les questions.  Était-ce la bonne piste ?

Le débat a par ailleurs engendré un affrontement de titans entre les adeptes de l’Association américaine de l’armement et le gouvernement du président Barak Obama.  Le gouvernement Harper a déjà mis la hache dans le contrôle des armes en le déclarant couteux et inefficace.  Au contraire le président américain, Barak Obama, propose un contrôle des armes plus costaud comme premier remède sur une liste de 23 actions à prendre.  Comment pourra-t-il réussir quand déjà les partisans à l’absence de tout contrôle constituent la moitié de la population américaine ?  Que l’industrie des fabricants d’armes investit une fortune pour sauvegarder son marché ouvert et sans contrainte ?  Le doute existe.

Outre ces criminels, d’autres tireurs s’amusent à tester leur habilité, à les collectionner pour le simple plaisir ou à traquer les animaux dans les forêts.  Aussi longtemps que ceux-ci seront les seuls à pratiquer un sport d’habileté pour atteindre l’excellence, la réputation des armes y gagnera en honorabilité.  Or, ce n’est qu’une utopie.

J’ai écouté une entrevue avec intérêt d’un spécialiste expert français de réputation internationale pour les tueurs en séries.  Il a répertorié 140 massacres sanglants sur la scène mondiale.  Il a interviewé 65 assassins.  « Tueurs à victimes individuelles » ou « tueurs en groupe ».  Ils avaient tous un profil quasi similaire.  Celui qu’il y décrivait trace le portrait d’individus introvertis, parlant peu et vivant dans la solitude.  Pour ces raisons, il est difficile, quasi impossible, de déceler et prévenir leurs gestes.  L’internet leur sert d’exutoire d’un côté et d’apprentissage de l’autre.  Pour plusieurs, le suicide est l’aboutissement de leur série meurtrière.  Généralement, les tueurs de groupes utilisent deux armes, soit une à canon court et l’autre à canon long et les deux avec la fonction d’un mécanisme répétitif.

L’accès trop facile et aisé de fusils rend le projet plus fascinant.  Faute d’armes offensives, ces névrosés se tourneront plus facilement sur les meurtres en série individuels avec couteaux, haches, massue, poison, gaz, tire-roches(LOL) et… poings.  Le malade demeure toujours un être difficile à cerner.  Il a insisté sur l’imitation comme l’inspiration qui fait partie de la mise ne scène de leur projet.  Soit par l’internet ou les événements médiatiques d’un attentat.

Tout ceci ne peut réussir que si le désir d’imitation n’est pas atrophié.  Et c’est le moyen le moins évoqué.  Cette approche touche tous les médias dont je parlais au début de ce texte et qui rapportent les événements avec trop de complaisance.  Où est la frontière pour les médias généralistes, les sites internet avec les vidéos et les blogues plus dévastateurs que la pornographie ?  Quelle indécence de tenir le siège d’un tel événement durant une semaine entière où l’émotion fait partie du menu ?  Je sais que c’est la nouvelle façon de faire ce travail.  Le spécialiste affirmait que l’inspiration et l’imitation semblent se propager comme un gène chez ces meurtriers névrosés, psychopathes et victimes de dérèglements psychiques.  Voilà un terrain de réflexions pour ceux qui, chez les médias, prennent les décisions.

Décisions qui devront être suivies par tous.  Sans ignorer les autres pistes, celle-ci mérite de ne pas être balayée sous le tapis.

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Une réflexion au sujet de « STOPPER LA SÉQUENCE DE BAINS DE SANG ! »

  1. tout à fait d’accord avec votre analyse, trop d’infos détruit l’info, pour nous en france l’affaire florence cassey qui a été incarcérée 7 ans au mexique et vient d’être libérée pour procès truqué est digne d’une affaire d’état je ne sais pas pourquoi et si les journalistes arrêtaient d’en parler ce serait une chose bénéfique pour tous

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