J’ai eu l’opportunité de visiter bien des pays. Mon côté globetrotteur s’y rassasiait à volonté. J’ai toujours particulièrement été fasciné par l’exotisme qui enrobe les tribus que je rapportais grâce à mon appareil photographique. Chaque tribu montre son identité par des bijoux, des costumes, des tatouages.
Pour beaucoup, c’est là des questions de beauté, pour d’autres des raisons de traditions, de cérémonies, d’identifications militaires, et de multiples usages. Plusieurs conservent souvent le tout pour des cérémonies touristiques que je captais avec mon appareil photographique.
À mes retours au Québec, j’ai toujours été amusé de voir la mode adoptée par mes concitoyens. Ce fut l’anneau dans le nez comme les indigènes des tribus visitées. Je me souviens d’avoir photographié dans un abri de paillasse, une femme décorée avec cet anneau. Et que dire des sourcils transpercés, des nombrils et des lèvres.
Ajoutons à cette nomenclature, les tatouages qui ont adopté le mot anglais de « tattoo ». J’ai surtout vu les tatouages faits à la peinture végétale et non gravés dans la peau. Jamais vu autant de tatouages sur un même corps. Les tatoués parlent d’identité. Quelle identité ?
Je me questionne sur l’inspiration des gourous de notre mode. Quelle sera la mode des générations à venir ? Il suffit de visiter les aborigènes les moins civilisés.