La Charte de la compassion.

Conficius, Bouddha furent les premiers à formuler, bien avant Jésus Christ, le précepte de compassion, qui vit au cœur de toutes les traditions religieuses, spirituelles, éthiques et qui nous invite à ce qui suit « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ».  Il a suffi à Karen Armstrong, né en 1944 en Grande-Bretagne, religieuse pendant sept ans, puis enseignante de littérature et historienne des religions, de publier une vingtaine d’ouvrages pour recevoir un prix de 77,000eu et ainsi réaliser son projet planétaire de la « Charte de la compassion ».

Elle voulait lutter contre l’extrémisme, l’intolérance et la haine. Grâce à un site web, des milliers de propositions lui furent soumises, qu’elle présenta à des personnalités de six grandes religions (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme, bouddhisme et confucianisme) réunies en février 2009 en Suisse pour en rédiger une version concise et finale.

Selon les observations de Mme Armstrong, dans les traditions asiatiques, la compassion est une condition de vie en société. Dans nos sociétés capitalistes, à cause de la compétitivité et de l’individualisme qui y règnent, la compassion nous est devenue étrangère. L’égoïsme qui s’en dégage prend la forme d’une dépendance dont on peut s’affranchir. Bien déterminée à transcender l’égoïsme, la compassion peut faire tomber les barrières politiques, idéologiques, dogmatiques et religieuses. La compassion est essentielle aux rapports entre les humains et pour une humanité accomplie.

L’effort consenti implique de ne jamais faire souffrir autrui, tant dans la sphère publique que privé, de ne pas agir de manière violente, ni d’inciter à la haine ou de dénigrer autrui. L’auteur nous exhorte à agir en toute urgence pour que la compassion devienne une force dynamique et lumineuse dans ce monde de plus en plus instable. Elle a rédigé un programme en douze étapes s’inspirant du mouvement des Alcooliques anonymes.

Les douze étapes montrent comment intégrer la compassion dans notre vie quotidienne et la faire rayonner en nous, dans notre environnement immédiat, personnel et professionnel. 1) apprendre ce qu’est la compassion 2) observer notre propre monde 3) avoir de la compassion pour nous-mêmes 4) cultiver l’empathie 5) développer l’attention 6) agir 7) voir comment notre savoir est infime 8) veiller à notre façon de nous parler 9) avoir de la sollicitude à l’égard de tous 10) connaitre  11) reconnaitre 12)  aimer nos ennemis.

Depuis le 12 novembre 2009, cette charte a été diffusée dans soixante pays. Elle a été affichée dans des synagogues, des mosquées, des temples et des églises, ainsi qu’à l’Opéra de Sydney. Elle a déjà été signée par 80,000 personnes. Des entreprises comme Microsoft se sont engagées à la diffuser. Le maire de Seattle a déclaré sa ville : ville de compassion afin de lancer divers projets définis collectivement pour prendre soin de l’environnement, des enfants, des personnes handicapées et âgées.  Aujourd’hui 80 villes, dont plusieurs canadiennes,  ont signé cette charte. Même la Société islamique d’Amérique du Nord (ISNA) la plus grande organisation des États-Unis, a signé ce protocole en encourageant les imans associés à explorer la dimension compassionnelle de l’Islam et répondre aux critères de compassion comme l’égalité hommes-femmes, l’écoute de la jeunesse, le dialogue interreligieux, etc.

Mme Armstrong a écrit une livre chez Belfond : « COMPASSION, Manifeste révolutionnaire pour un monde meilleur » pour mieux connaitre sa philosophie et ses conseils en matière de compassion. www.charterforcompassion.org

Elle nous y démontre comment cette aspiration universelle qu’est la compassion, présente dans tous les cultes, dans toutes les philosophies éthiques et spirituelles, a été délaissée au fil du temps. Nos sociétés changeront quand nous mettrons tous cette compassion en application, que nous déciderons de traiter les autres de la même façon que nous voudrions tous être traités. À l’instar du comportement d’un homme d’affaires envers ses employés, ses  clients, ses fournisseurs qui peut changer et influencer considérablement tout son entourage. De même, le professeur avec ses élèves peut améliorer le sort de ces derniers. Elle élabore davantage sur l’attitude bénéfique qui incite à soulager sans relâche les souffrances d’autrui d’une part, à ne pas se placer au centre de tout et aussi être capable de considérer les autres individus comme aussi importants que soi.

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4 réflexions au sujet de « La Charte de la compassion. »

  1. Monsieur Bérubé,
    J’apprécie beaucoup votre site. Sur la charte et le mouvement Compassion, existe t-il un tel rassemblement de membres au Québec ? Si vous le désirez, vous pouvez me répondre sur mon gmail. Merci et bonne soirée, Michel

  2. Intéressant! Enfin un son de cloche différent du message ambiant. Merci!

  3. Bonjour Claude,

    Je faisais une recherche sur le net par rapport à la charte de la charité, et je suis tombé sur votre article, qui décrit fort bien la charte.
    Cependant, votre introduction m’a heurté, dans le sens où, il est tout a fait incorrecte de situer la première « formulation » de la loi dite d’or par les Bouddha et Kǒngzǐ. Je suis théologien de formation, et avec mes confrères, nous situons la formulation de cette loi dans le coeur même de Dieu, ce qui écarte toute tentative de datation futile. Qui plus est nous trouvons des mentions de la loi d’or dans la Torah, qui je le rappelle, est la loi juive composée de cinq livre, composé par Moïse et inspiré et parfois même dictée par Dieu. La composition de la thora remonte bien avant Bouddha et Confucius.
    Mais comme je l’ai dis plus haut cette loi était dans le coeur de Dieu et donc je me répète toute datation est futile. En ce qui concerne le Christ Jésus, Un grand nombre, dont je fait partie, le considère comme étant la Parole de Dieu incarnée. Lors de son incarnation, Il a tout naturellement rappelé les paroles qu’Il avait donné aux hommes précédemment. Lorsqu’on Lui posa la question de savoir quel était le plus grand des commandements il répondit ceci : Mtt 22 v36-40
    36 — Maître, quel est, dans la Loi, le commandement le plus important ?
    37 Jésus lui répondit :  »Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée ».
    38 C’est là le plus grand, commandement et le plus important.
    39 Mais il y en a un deuxième qui lui est semblable : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ».
    40 Tout ce qu’enseignent la Loi et les Prophètes se résume dans ces deux commandements.
    Il fait référence à la Torah écrite +- 1400 ans avant son incarnation.
    Mais Il a apporté un nouveau commandement, ce que l’humanité ne pouvait pas encore recevoir : Jn 13v34 34 « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. »
    L’humanité ne pouvait pas le recevoir tout simplement parce qu’Il n’était pas encore venu manifester l’amour De Dieu qui Sauve de la mort et du péché, en donnant la vie de son fils unique, afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas, mais ait la vie éternel.
    Bouddha et Confucius on indiqué un chemin, ont tenté d’expliquer la vérité et la vie. Dieu est venu sur terre, à quitté Sa gloire, s’est diminué jusqu’a devenir un petit bébé, et le nom de Son humiliation fut « Yéshua » Jésus, ce qui signifie Dieu Sauve. Alors Jésus a paru et a dit : Jn 14v6 6 — Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, (parce que) je suis la vérité et la vie. Personne ne parviendra jusqu’au Père sans passer par moi.
    Si on a l’honnêteté intellectuel de se référer à ce qu’Il a dit de Lui-même alors nous ne pouvons qu’arriver à la conclusion qu’Il était véritablement Dieu parmi nous.
    Beaucoup l’on considéré comme un simple mortel, et c’est bien ce qu’il était (pour un temps du moins), mais nombre sont ceux qui sont passés et qui passent encore à côté sans discerner le Fils de Dieu, Le Chemin, La Vérité et La Vie.

    Merci d’avoir pris le temps de me lire,
    Je vais m’arrêté là, je voulais juste souligner le fait que cette loi d’or, tout comme les loi physiques, ne nous appartiennent pas, nous les découvrons humblement, elles étaient là bien avant nous et serrons encore là bien après, ce n’est pas nous qui les avons établies, elles étaient là, dans le coeur de Dieu, et lorsque nous les découvrons, nous nous en faisons l’échos.

    Que Dieu vous bénisse

  4. Remettons ce débat au niveau qu’il mérite. Celui d’idées. Ne le rabaissons pas à un débat autour de personnes. Nous nous rabaisserions nous-même. Et si nous le ré-hissions au niveau d’un débat sur l’idée de la compassion, de l’Amour, nous nous rendrions bien vite compte que nous sommes tous d’accord sur la quintessence de cet énoncé, qu’il appartînt à Bouddha, au Chris de Nazareth, à un fou, ou à n’importe qui qui eut vécu à n’importe quelle époque de l’histoire. Nous manquerions d’argument pour contredire le fait qu’en fait, « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse » est la formule pour que s’établisse la paix sur la terre, objet du profond désir de l’humanité de tous les temps. J’ai dit. Dr KIANU PHANU Bernard (doctorkianu@gmail.com).

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