La souveraineté du Québec survivra-t-elle ?

Mis en avant

15décembre 2025

Aujourd’hui, je vous écris un texte plus long que d’habitude. Je compte sur votre indulgence pour que vous preniez le temps de la lire en entier. J’y fais appel à vos souvenirs.

Je me souviens du 30 octobre 1995. C’était le grand référendum avec un résultat près du « kif-kif ». Les deux options, le OUI et le NON, étaient nez à nez, soit 49,4% et 50,6% à 0,5 % du 50% nécessaire. Soit la moitié de 1%. Une presque victoire pour le clan du OUI ! Je tiens à souligner cette participation record de 93,25% des votants. Du jamais vu ! Seuls 54,258 votes séparaient les deux options. Imaginez 49,4% en faveur du OUI.

 On sait que s’il n’y avait pas eu la magouille si peu honnête du clan fédéraliste, ça y était! Le OUI du référendum l’aurait emporté. Le peuple québécois aurait vécu une suite de son histoire tout à fait différente.

Une telle participation et un tel résultat auraient dû augmenter les ardeurs des souverainistes jusqu’à un autre plébiscite. Au contraire, ce fut la débandade. Comme si la presque défaite signifiait l’abandon. Je n’ai jamais compris ce comportement indolent après une si petite défaite.

Le premier ministre Parizeau déclara que  « DES votes ethniques et l’argent ont contribué à cette défaite ». Des journalistes ont rapporté qu’il avait dit « LES votes ethniques… »  J’avais clairement entendu « DES », mais l’utilisation de « LES » a provoqué un tollé. Parizeau démissionna.

À ce moment-là, je préparais une grande aventure à la voile. Je quittai le Canada en 1998 pour y revenir 8 ans plus tard. En 2006, j’ai vécu le « choc du retour » à maints aspects, y compris à l’égard du climat politique et du voile migratoire. Une absence de seulement 8 ans ! J’avoue que c’est long malgré tout.

Incroyable ! Des ténors connus et respectés du PQ fustigeaient déjà leur parti et sa déviance. J’en fus surpris et je réalise la vérité de mes propos du début de ce texte, soit l’indolence à la suite à cette défaite.

Au sein du PQ, on ne parlait que de stratégies pour la reconquête du pouvoir et de structure. On cherchait à promouvoir la souveraineté du passé. Les querelles intestines minaient l’image du parti au sein de la population. On croyait que trouver et couronner un chef prestigieux, jeune de préférence pour rajeunir l’image du parti, signifierait un nouveau départ.

On discutait d’indépendance sans raconter le « pourquoi’ ». De nombreuses démissions importantes au sein du parti ont coloré le paysage. Le parti était dorénavant l’important et non le projet. Lire la suite