9 décembre 2025
Je réponds à cette question en m’expliquant dans le texte qui suit.
Pourquoi ne pas commencer par un petit rappel de ces deux référendums ? Par la suite, j’expliquerai mes réflexions sur les voies du futur. Je me permets d’abord de raconter les grandes lignes de cette épopée dans les lignes qui suivent, question de raviver les souvenirs.
En 1980 s’est tenu le premier référendum sur l’indépendance du Québec. Le résultat de ce scrutin démontra que 40% des électeurs votèrent en faveur de la souveraineté-indépendance du Québec. Par contre, 60% choisirent le camp opposé favorable à conserver le statu quo, soit le fédéralisme canadien.
Le premier ministre René Lévesque reconnut alors la défaite devant une foule de partisans réunie dans un aréna. Il termina son allocution en disant que l’enthousiasme de la foule semblait lui dire : À LA PROCHAINE FOIS ! Ce qui provoqua une ovation du tonnerre qui fit oublier la défaite du jour en promettant un autre rendez-vous semblable.
15 ans plus tard, en 1995, se tint un deuxième référendum sur la même question, mais cette fois sous la houlette d’un autre premier ministre, soit Jacques Parizeau, en compagnie de Lucien Bouchard et de Mario Dumont. 96% des votants se prévalurent de ce droit de vote. Un nombre record inusité. Cette fois, 49,5% votèrent en faveur de l’indépendance et 50,5% préférèrent conserver leur affiliation fédérale actuelle avec le Canada. Malgré la maigre différence, le système démocratique accordait la victoire au fédéralisme canadien et la défaite aux indépendantistes québécois.
UNE DÉFAITE QUI PRIT L’ALLURE D’UNE VICTOIRE À MES YEUX. En comparant le résultat avec le référendum tenu quinze ans plus tôt, le clan des indépendantistes passait de 40% à presque 50%. Quelle belle augmentation ! Et ce fut l’inverse pour les fédéralistes dont le score subit une baisse équivalente, soit en passant de 60% à 50%.
Un tel résultat aurait dû fouetter le clan des indépendantistes et donner lieu à un enthousiasme supérieur au scrutin de 1980. La déprime de la défaite s’abattit devant ce 0,05% sous le fameux 50% qui leur enleva la chance d’obtenir leur indépendance. Et un mince demi de 1% favorisa le clan adverse, leur accordant une presque victoire dont ils s’enorgueillirent à profusion. En n’oubliant pas que plus de 60% des Québécois, dits de souche, avaient choisi le OUI. Lire la suite