Le 2 novembre 2025
J’ai écrit un long texte pour élaborer en détail les aléas de mon propos que ce titre veut signifier. Je le trouve trop explicatif et lourd à parcourir. Trois heures à noircir les pages blanches pour ensuite les effacer, recommencer à neuf et me retrouver encore une fois devant de nouvelles pages blanches. C’est là un défi incontournable. Un défi, que doit relever, à quelques reprises, l’auteur de ce blogue, qui est… moi. Alors, abordons encore une fois ce sujet qui m’accapare, en priant le seigneur de m’inspirer avec plus de justesse cette fois. Je me concentre une fois de plus à la recherche des mots justes qui donneront vie à l’expression de ma pensée. Les voilà !
Quand nous allons voter dans l’urne lors de la journée de l’élection et que nous inscrivons notre choix par un X sur le bulletin, nous désignons le candidat que nous espérons voir devenir le député de notre comté.
NOUS NE VOTONS JAMAIS POUR UN CHEF DE PARTI OU UN FUTUR PREMIER MINISTRE. Que nous aimions un chef plutôt qu’un autre, nous n’apposons pas notre X devant son nom, puisque son nom n’apparaît pas sur ce bulletin qu’on nous a présenté. Nous avons entre nos mains la liste des candidats pour notre comté, dont le nom de celui que nous espérons voir devenir NOTRE DÉPUTÉ et qui nous représentera à l’Assemblée nationale.
Il est donc important de choisir LE MEILLEUR parmi les noms qui y apparaissent. Car c’est lui, le gagnant de cette liste, qui négociera les besoins du comté, les besoins des Conseils de ville, les besoins des associations et bien souvent les besoins particuliers des citoyens, donc… nous.
Nul besoin de souligner qu’il est improductif de marquer de son X le nom d’une mauviette, d’un individu qui ne possède pas les qualités pour assumer cette tâche que je viens de décrire et dont dépend la démocratie.
NOUS SOMMES LES ÉLECTEURS. Nous sommes à la base de cette structure idéale que l’on nomme LA DÉMOCRATIE.
Une fois installé dans le salon de l’Assemblée nationale, notre député deviendra un simple pion, car son seul rôle sera de voter selon la directive explicite du chef du Parti politique qu’il représente. Seule sa présence est requise.
Son vrai travail, il l’accomplit d’abord dans son comté et, ensuite, en visitant les multiples bureaux des ministres au Parlement pour défendre les dossiers qui lui sont soumis par les citoyens de son comté. C’est là son rôle. C’est là le mandat que vous lui avez confié. Là où il doit être efficace !
C’est exclusivement pour cet homme ou cette femme que la majorité des citoyens ont voté comme je l’ai écrit dans les lignes qui précèdent.
Et là apparaît le HIC que je décris dans les lignes qui suivent.
Pour un grand nombre d’entre nous, nous voulons soutenir le Parti dont nous épousons la cause. Pour ce faire, nous choisissons de voter pour le candidat qui représente cette formation politique afin que cette dernière puisse détenir la majorité de députés nécessaire pour assumer la responsabilité de la gouvernance de l’État.
Par contre, si les autorités et les membres actifs locaux du Parti n’ont pas trouvé la personnalité locale pour assumer le rôle de député de votre comté, ils devront trouver une personne pour se sacrifier en devenant le candidat officiel dont le nom apparaîtra sur la liste du bulletin de vote. Nul besoin d’être compétent ou disponible par la suite. On appelle cette personne un « POTEAU ».
Voilà le HIC. Vous devrez donc voter pour un « poteau » si vous désirez supporter ce Parti politique et son chef. Adieu la représentation compétente du comté ! Surtout si votre Parti chéri ne remporte pas le privilège du pouvoir et assume le rôle de Parti de l’opposition. Même dans ces conditions, la DÉMOCRATIE souhaite que les députés de l’opposition soient aussi compétents et disponibles.
Idéalement, en démocratie, TOUS les députés devraient être des êtres prodigieux, autant à ceux appartenant à la formation gouvernementale qu’aux Partis de l’opposition. Les citoyens doivent donc se tenir aux aguets lors de leur choix dans l’urne pour ne pas élire des députés de piètre qualité, des poires ou des poteaux dont l’objectif est de boucher un trou.
C’est au cœur de ce bassin de meilleurs députés que le premier ministre choisira ceux qui assumeront la gérance d’environ une vingtaine de ministères. Ce bassin offrira un choix restreint s’il comporte trop de députés médiocres. Les exigences dans la sélection des ministres ajoutent une contrainte incontournable. Il est important de prendre en considération l’équité entre les sexes, la représentation minimale d’un ministre dans chaque région, les domaines d’expertise des individus, tels que la finance, l’économie, les arts, les enjeux sociaux, le tourisme, la main-d’œuvre, le logement, les transports, les lois, l’immigration, la pêche, l’aéronautique, les dossiers maritimes, la fonction publique, et bien d’autres. Il faudra faire appel à des députés de calibre discutable pour assumer certaines fonctions ministérielles.
Voilà pourquoi il importe d’envoyer au parlement les meilleurs individus de notre nation pour donner l’embarras du choix au premier ministre.
Nous ne votons pas pour un premier ministre. Le premier ministre est le chef de la formation politique qui fera élire le plus de députés. Il est lui-même un député élu par les citoyens d’un seul comté et, par la suite, son élection comme chef est le résultat d’un vote par les députés élus lors d’une élection générale antérieure ou par les membres en règle du Parti. Jamais, nous, les citoyens de la nation, n’avons eu le privilège d’élire l’homme ou la femme qui deviendra la personne la plus puissante de la nation.
Dans plusieurs autres pays, des formules présidentielles le permettent. Et même des scrutins à double tour ouvrent la porte à des élections où seule la majorité est requise. Les systèmes à deux Partis pavent la route à la naissance de dictateurs qui exploitent la population. Les formules sont nombreuses et nécessiteraient d’autres articles pour les décrire.
Je lorgne personnellement un système présidentiel où le président est élu par le peuple sans aucun parti et qui donne naissance à la nomination de ministres non élus, mais triés sur le volet dans la société civile. En préconisant cette formule idéale, les députés élus n’appartiennent pas à un parti et votent librement individuellement au nom de leurs citoyens.
Sous notre ciel, la démocratie existe. Mais faut-il encore que nous élisions les meilleurs citoyens.