9 août 2025
Aux États-Unis, il y a le rêve américain. Au Canada, y a-t-il un rêve canadien? Y a-t-il ce patriotisme qu’on retrouve dans tant de pays ? Il en existe pourtant un sur le territoire du Québec. Le Canada est divisé en provinces et territoires du Grand Nord. Ceux-ci établissent beaucoup de lois qui leur sont spécifiques qui protègent leurs propres caractéristiques. On est fier d’être Québécois, Albertain, Terre-Neuvien, Ontarien, Autochtone et ainsi de suite.
Devant les prémisses absurdes de ses tarifs de douanes qu’impose le grand chef américain DONALD TRUMP, MARK CARNEY s’est fait élire premier ministre du Canada en présentant ce pays comme un grand pays capable d’affronter ce mégalomane. Avec lui, fini les divisions provinciales et territoriales. Il souhaite initier de grands projets canadiens, favoriser les relations commerciales entre les provinces et territoires et de stimuler le patriotisme pan canadien.
Il propose de construire un pipeline pour acheminer le pétrole de l’Alberta d’est en ouest, de faire circuler l’électricité d’est en ouest, de soutenir toutes les ententes interprovinciales, de permettre aux travailleurs d’accéder à des fonctions partout au Canada sans les restrictions actuelles, et de réunir plus fréquemment les premiers ministres des différentes régions du Canada pour favoriser des consensus Pan canadiens.
Ce nouveau premier ministre du Canada semble vouloir reconnaitre la spécificité francophone et culturelle du Québec, les présences francophones dispersées sur tout le territoire canadien, ainsi que les droits fondateurs des peuples autochtones. Toutes ces particularités constituent des éléments dynamiques de la mosaïque canadienne.
J’avoue qu’il y a là un programme sérieux pour permettre au Canada de réveiller un patriotisme Pan canadien qui végétait jusque maintenant. Ce patriotisme va donner un élan aux négociations pénibles qui vont se tenir devant l’éléphantesque Donald Trump.
Ce nouveau patriotisme va aussi réveiller le vrai potentiel économique qui dormait dans les entrailles de notre grand pays et qui permettra de subvenir aux entreprises et aux citoyens intensément affectés par les répercussions de notre divorce avec cet important conjoint infidèle.
Comme plusieurs pays européens, notre parlement a voté une loi pour nous permettre de taxer les entreprises géantes américaines, comme Google, Microsoft, Facebook et autres, qui ont commencé à siphonner les budgets publicitaires de nos médias. Une initiative qui aurait généré quelques milliards de dollars pour renflouer les coffres dégarnis de nos médias traditionnels. Devant ce geste audacieux du Canada, le président américain, dans une humeur colérique, décida d’augmenter généreusement les tarifs déjà élevés qu’il nous avait imposés et de rompre les négociations entamées.
Plutôt que de se servir de cette taxe comme un élément de négociation de taille, Mark Carney plia l’échine et retira cette taxe justifiée pour obéir à l’exigence du président américain qui menaçait d’interrompre les négociations. Soit un geste de faiblesse de Mr Carney au cœur de la grande négociation ! En fait, un geste de mollesse qui dévoila un autre visage de ce nouveau leader canadien!
J’ai, tout à coup, vu s’envoler toute la confiance que je lui portais. Je le croyais dorénavant moins capable de réaliser le Canada qu’il nous promettait et que je viens de décrire un peu plus en avant.
Dans une période intense où un nouveau chapitre de grandeur est en train de s’écrire pour le Canada, dans une période où un chef coriace est nécessaire pour démontrer que le Canada aspire à devenir un joueur émérite, il importe que ce pays de 40 millions d’habitants confie ses rênes à des personnages forts, visionnaires, et aptes à négocier.
Il existe pourtant une loi, déjà vieillotte, qui soustrait de la déclaration d’impôts les dépenses de la publicité des entreprises canadiennes accordée aux médias américains dans le but de rejoindre les consommateurs canadiens. Elle fut efficace et nos médias rapatrièrent avantageusement les budgets de ces campagnes publicitaires.
Les Google, Microsoft et Facebook de ce monde n’existaient pas à cette époque et n’apparaissent donc pas dans cette loi. Il suffirait d’ajouter le nom de ces géants à l’intérieur de cette loi. Les budgets de publicité canadiens dirigés vers les géants américains, qui privent nos médias de revenus astronomiques, resteraient sans conteste avec succès au Canada, comme ce fut le cas dans le passé.
La loi récente d’une taxation ne serait plus nécessaire. Nous n’aurions plus besoin de taxer les géants américains puisque les compagnies canadiennes ne pourraient plus déduire de leurs impôts ces dépenses publicitaires accordées à tous ces médias américains sans exception. Dépenses qu’on évalue à plusieurs milliards de dollars. Une manne pour nos médias qui souffrent de cet exode. Une action évidente qui nourrirait le patriotisme canadien. Donc, avis à Mark Carney !
Incroyable qu’on ne pense pas cette issue.
Autre chose au programme ! Donald Trump veut mettre la hache dans notre système de gestion de l’offre. Système qui permet en outre à nos producteurs laitiers grâce à des quotas de vivre d’une façon aisée et aux consommateurs de profiter d’un prix stable. Évidemment, Donald Trump souhaite l’abolition de cette gestion de l’offre afin de permettre aux grandes entreprises laitières américaines d’envahir le marché canadien et, par ricochet, d’essouffler nos producteurs. Évidemment, il s’agit d’une gestion non négociable. C’est sans compter encore une fois à une colère présidentielle. Et au risque de voir notre premier ministre plier l’échine pour obéir à l’exigence du chef américain.
Autre chose au programme ! Donald Trump ne souhaite plus voir ses producteurs de multiples produits traduire en français une partie des étiquettes des produits sur les étagères, surtout au Québec. Comme le font les entreprises anglophones canadiennes qui désirent avoir accès au marché de la consommation francophone. Un désir non négociable, dixit François Legault et même Mark Carney. Il faut s’attendre encore à des désirs inassouvis du président américain dont les exigences n’ont pas de limites. Et comment prévoir l’attitude de Marck Carney dans de telles circonstances en s’inspirant de son attitude dans le passé.
Voilà une leçon de patriotisme qui incite nos citoyens à rêver et à être fiers d’être Canadien. Comme l’indique le titre de texte.