Les œuvres québécoises sont de qualités.

Le 4 août 2025

Bien sûr, à mon âge de 83 ans, le temps libre est notre disposition et les activités quotidiennes sont moins nombreuses. Donc, nous regardons la télévision un peu plus qu’avant et elle devient un accessoire indispensable pour être informé, mais aussi pour être diverti. Le nombre de canaux accessibles est effarant.

Dans les faits, je réalise que je regarde principalement trois canaux et que j’y trouve mon intérêt. Il s’agit de Radio-Canada, Télé-Québec et TVA. Ces trois stations produisent et présentent des émissions de haut calibre qui rivalisent avec les téléviseurs de la planète. J’exclus, il va sans dire, la programmation estivale qui regorge d’émissions remâchées parmi les plus ordinaires.  Mais, durant la grande saison, le choix offre des soirées divertissantes, car les émissions sont bien construites et font appel à des artistes de grands talents dont le Québec regorge.

La compétition entre ces trois stations crée parfois des situations inusitées où l’on présente d’excellentes émissions, en même temps, à la même heure. Heureusement, la nouvelle technologie nous invite à enregistrer les grandes émissions en conflit d’horaire et ainsi pour que nous puissions les regarder à des moments plus propices où les programmations sont moins alléchantes.

Il faut avouer que les stations câblées se spécialisent dans des créneaux très ciblés et inscrivent à l’horaire des documents fort intéressants qui rejoignent aussi nos attentes. Encore là, la possibilité de les enregistrer complète un tableau de choix de productions à ma disposition.

Mais il y a… un « mais ». Les grandes stations traditionnelles réservent plusieurs grands bijoux d’émissions à des stations câblées et payantes aux téléspectateurs, à leurs profits, il va sans dire. Je cible ici le « Tout.Tv.Extra » de Radio-Canada, à « Crave » de Bell Canada, qui possède aussi le canal Noovo, à « TVA plus » et « TVA sport », à « Ilico » de Vidéotron et de plusieurs autres. Je passe sous silence les Netflix et autres du même genre.

Non ! Je refuse d’additionner leurs tarifs d’au moins 10$ par mois, sinon plus, pour dévorer leurs bijoux.  De toute façon, l’horaire décrit plus haut et un peu plus loin ne me permet pas d’ajouter d’autres émissions ou films à ma programmation. D’autant plus que cette période de retraite et de vieillesse dont je profite offre d’autres activités qui m’occupent.

J’en cite quelques-unes. Que ce soit la lecture de tant de livres, la pratique de la natation, le plaisir de parties de cartes enlevantes, la fréquentation de divers restaurants envoutants, des joutes de pétanques, la fréquentation de concerts, de grands spectacles, comme les comédies musicales ou de théâtres, les visites familiales impromptues, et les multiples rendez-vous médicaux qui ne cesse de nous accabler à notre âge avancé. Ouf.

La dispersion des œuvres entre autant de canaux et lieux de diffusion alimente les prétentions des créateurs qui déplorent que beaucoup d’œuvres, comme d’excellentes séries, soient vues que par une minorité de Québécois parce qu’ils ne sont pas abonnés à tous les canaux. Comme moi d’ailleurs.  Ces mêmes créateurs souhaitent qu’un seul canal, comme un Netflix québécois, puisse diffuser toutes les meilleures œuvres québécoises afin que toute la population puisse y avoir accès, à une seule antenne.

J’aborde une autre facette de la transmission de la culture, soit celle du cinéma. Je demeure à Brossard, sur la Rive Sud de Montréal. La publicité de nombreux films passe à la télévision, dont certains films que je souhaite visionner sur le grand écran d’une salle de cinéma. D’ailleurs, on y souligne que ces films ne seront présentés qu’en salle seulement et ne passeront pas plus tard à l’antenne télévisuelle.

À Brossard, nous sommes desservis par un seul cinéma affilié ou propriété de la chaîne Odéon. La distribution des films par Odéon est quasi un monopole. Les films annoncés à la télévision ne sont pas tous programmés dans le circuit Odéon, en fait seuls quelques films le sont. Je ne peux donc pas voir le plus grand nombre de ces films à Brossard.

J’ai donc fait une recherche sur l’internet pour débusquer tous les cinémas qui sont situés sur la Rive-Sud. Y compris ceux qui ne sont pas la propriété d’Odéon. J’espérais ainsi trouver les cinémas qui présentent les films appartenant d’autres distributeurs et me permettant d’y découvrir la programmation de tous ces films que je souhaite voir. Et bien, tous les cinémas répertoriés, même les indépendants, affichent unanimement les œuvres cinématographiques distribuées par Odéon, soit les mêmes qu’à Brossard.

Pour visionner les films tant publicisés à la télévision qui suscitent un intérêt de ma part, il me faut dénicher absolument un cinéma à Montréal. Pas question, de ma part, d’enjamber le fleuve St-Laurent et de sillonner les rues à sens uniques et aussi celles parsemées de cônes orange. Tout un parcours désolant décrié par tant de gens comme moi. Tout comme une large population, me voilà privé de l’accès à tous ces films convoités parce que, sur la Rive-Sud, il y a un monopole qui s’astreint davantage aux films anglais, de violence, et les films pour enfants.

Un petit pays d’à peine 9 millions d’habitants comme le nôtre regorge d’autant de chefs-d’œuvre autant télévisuels et cinématographiques qui ne sont pas accessibles à tous ses citoyens. Décourageant !

Claude Bérubé.

 

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