Ces vieux qui voudraient vieillir et mourir dans la dignité.

CHSLD, le mot plus utilisé en cette période de pandémie. En somme, un acronyme qui signifie Centre Hospitalier de Soins de Longue Durée. Il a suffi d’un virus, le Covid 19, pour qu’on accorde une importance au phénomène de ces résidences qui accueillent les plus vulnérables personnes de notre société soit les vieux qui ont perdu toute autonomie. Les médias finalement accordent un nom à ces résidences quand des éclosions de ce virus malsain s’y propagent.

On cite les centaines de résidents et les centaines de morts. On parle de ces résidents qui n’arrivent  plus à manger, qui croupissent dans leurs excréments, qui ne peuvent plus se lever pour marcher, qu’on oublie dans leurs souffrances intenables, qu’on prive de la présence de parents, d’enfants et d’amis, et dont plusieurs souhaitent mourir pour mettre fin à cette vie invivable et plusieurs qui ne veulent pas mourir parce qu’ils ont peur de la mort, tout ça parce que personne ne s’occupe d’eux parce qu’ils ne sont pas assez nombreux pour le faire.

Mais qui sont-ils, qui sont-elles ces vieilles personnes ? Ce ne sont pas que de vieux écorchés par la vie, ce sont des êtres humains qui ont un nom et qui souhaitent vieillir et mourir dans la dignité. Lire la suite

Pourquoi punir les grands éclopés ?

Il suffit d’un mal de vivre, d’une maladie d’amour, d’une souffrance physique ou psychologique pour qu’un suicidaire passe à l’acte. Sans demander la permission. Sans autorisations. Le suicide n’est pas une option, dit le slogan. Mais les suicidés, eux, ont passé outre. La douleur était trop intense. Ils étaient jeunes, adultes ou vieux. La société qui glorifie la vie réussit à en rescaper quelques-uns. Trop peu. Mais que peut-on faire pour se soustraire à la douleur ? Sinon que de mettre fin à cette souffrance. Il est facile de se suicider quand on le peut.

Mais il y a les grands éclopés de la vie qui ne peuvent pas. Qui souffrent aussi. Toujours. Souvent plus intensément.  Tous les jours, ils n’ont que la souffrance et leur handicap tant physique que psychologique comme compagnon. Compagnon qui occupe leurs pensées jour et nuit. Comme les maladies dégénératives de  Lou Gehrig, d’Alzheimer, et tellement d’autres. Lire la suite