Est-ce que je verrai les catastrophes ?

20 novemnbre 2024

J’AI 83 ANS. Dans 10 ans, de toute évidence, J’AURAI 93 ANS. La séquence des années que je vivrai à partir d’aujourd’hui se situera probablement dans cette gamme.

Dans la résidence pour personnes âgées où je vis, il y a même des CENTENAIRES BIEN ACTIFS. Ils n’imaginaient pas atteindre une telle longévité. Tout comme moi ! Ma principale préoccupation devant une telle éventualité est concentrée sur les facettes de la santé qui voudront bien m’honorer. Je suis bien aujourd’hui, quels seront mes lendemains.

Au-delà de ces considérations si personnelles, il y a ce monde qui m’entoure. Il y a tous ces événements dont je suis témoin comme observateur ou acteur. Au cours des mois et des jours que la vie m’accorde, les obstacles à une vie paisible sont si nombreux et surtout dépressifs. J’ai besoin de plusieurs pages comme celle-ci pour les énumérer. Malgré tout, comme la nature déchaîne ses humeurs et calibre ses imprévisibles climats, JE FONCE À TOUT VENT, CAR IL Y A CEUX QUE J’AI VÉCUS, CEUX DONT J’AI ENTENDU PARLER, ET CEUX QUE JE NE VERRAI PAS DE MON VIVANT.

Une ville entière en Espagne, nommée Valence, vient de subir une avalanche d’eau pluviale astronomique, soit l’équivalent d’une année en une seule journée. Il en est résulté une ville entière inondée et détruite causant la mort certaine de 280 citoyens. Les images à la télévision nous montraient des amoncellements de boue d’un mètre sur les rues que les habitants s’acharnaient à nettoyer avec peine pour ouvrir un passage qui leur permettra de circuler.

Une ville à reconstruire. Comment ? Avec quels matériaux ? Pendant combien de temps ? Combien d’années? Comment se nourrir ? Où dormir ? La boue s’est infiltrée partout, y compris dans les maisons. Elle constitue une obsession. Un phénomène qui ne s’est jamais vu et qui s’inscrit dans un calendrier à inventer.

Mon cœur saigne pour Valence. Voilà le phénomène d’un climat déréglé, en rogne, et un signe avant-coureur des années à venir.

Le Pas-de-Calais, dans le nord de la France, peine à se relever d’une inondation effarante. Un ouragan converti en tempête tropicale vient tout juste de déverser des tonnes et des tonnes d’eau sur la région de Tampa en Floride, sans négliger les vents dévastateurs.

Les feux enflamment, aux extrêmes du Canada, les forêts boréales du Québec et de la Colombie-Britannique.

Les banquises des régions arctiques fondent et le niveau des océans monte. Des îles disparaissent avec leurs villages. En Indonésie, les autorités ont entamé la reconstruction de la capitale Djakarta dans les hauteurs afin de soustraire cette capitale importante à l’envahissement par la crue prochaine des eaux de l’Océan indien et à des tremblements de terre.

Pourquoi certaines nations choisissent-elles des dictateurs plutôt que des gouvernements démocratiques ? Sont-ce des virages vers la droite, avec une volonté de réduire la taille et l’importance des gouvernements ? Les États-Unis viennent de choisir Donald Trump, dont l’orientation risque de détruire son pays et son voisin, le Canada.

La Russie a élu son dictateur en la personne de Vladimir Poutine. La Chine a choisi Xi Jinping, l’Inde a désigné Narendra Modi, le Brésil a élu Lula da Silva pour succéder à Bolsonaro, l’Argentine a opté pour Javier Milei, la Hongrie a sélectionné Victor Orban. Et le continent africain les collectionne.

Les guerres se multiplient sans raison valable, détruisant des nations et blessant des populations. Que dire de l’Ukraine, le Liban et la bande de Gaza confinées à devenir des champs de ruines et les populations réduites à l’indigence.

Le climat a commencé à se réchauffer et se réchauffera à un point tel que les plus faibles ne sauront pas survivre.

Parallèlement, le taux de natalité sur la planète diminue déjà, car les femmes ayant de moins en moins d’enfants causeront une entrave à la croissance démographique et menacera la survie de l’espèce. L’absence de natalité nous privera de chefs qui pourraient inventer les solutions souhaitées.

L’inflation galopante a grugé nos revenus de retraite. Et les prix insufflés par cette inflation ne diminueront jamais, mais continueront à augmenter. On parle de 2 % par année. Depuis le début de la pandémie jusqu’à maintenant, les spécialistes disent que les prix ont augmenté de 18 %. Où en serons-nous dans 10 ans ?

L’espoir me quitte d’une qualité de vie pour la dizaine d’années à venir. Ce tableau incomplet, que j’ai méticuleusement élaboré sur plusieurs pages, ne reflète qu’une fraction de la réalité.

Pourtant, le chemin qu’il me reste à suivre est riche de cette vie qui m’a été offerte. Pleine d’une agréable nostalgie et d’une fierté pour mes réalisations,

J’aimerais me mettre à l’abri sous un parapluie bienveillant pour éviter les malheureuses tragédies à venir et pour que la vie me préserve des aléas d’une santé égratignée par la vieillesse.

Claude BÉRUBÉ

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