27 octobre 2024
Quand on invoque LE RÉCHAUFFEMENT DE LA PLANÈTE, oublions d’ores et déjà l’idée de la fournaise et de la sueur qui perlera sur nos corps. Les degrés qui grimperont sur le thermomètre vont provoquer avant tout des dérèglements et les rugissements de la nature.
Et cette conjoncture se matérialise déjà. L’humidité qui gonfle les nuages déverse de plus grandes quantités d’eau provoquant DES INONDATIONS MAJEURES dans les régions normalement sèches. Les tornades destructives, habituées à se manifester dans les régions du sud, ont déjà commencé à nous visiter plus souvent.
J’écris ce texte en pensant à d’autres phénomènes étranges provoqués par, à peine, quelques degrés de réchauffement. LA FONTE DES BANQUISES DU GRAND NORD ET DU GRAND SUD va hausser le niveau des océans. Résultat : la mer recouvrira et contribuera à faire disparaître de nombreux pays insulaires et des pays riverains obligeant les populations à émigrer vers les pays géographiquement plus sûrs comme le nôtre.
Je pense aussi à l’inondation prévisible réservée à la ville de New York dont l’élévation d’une grande partie se situe au niveau de la mer, et elles sont nombreuses ces villes concernées.
Voilà pourquoi notre pays est déjà le point de mire de biens des migrants qui cherchent à remplacer leur partie du monde, victime des assauts de dame Nature et moult autres raisons comme celles de la présence de dictateurs et du bien vivre.
Déjà, l’immigration contribue à faire hausser allégrement le nombre d’habitants du Québec. À la suite de cette hausse, il faut déjà prévoir tant de services à augmenter pour desservir l’addition de cette nouvelle frange de citoyens, ne serait-ce que l’éducation, la santé, le logement, l’alimentation, les loisirs et les transports.
Évidemment, l’augmentation significative du volume d’automobiles suivra l’arrivée massive et les besoins des nouveaux citoyens.
Dans les grandes villes, le transport en commun semble vouloir apporter une réponse à ce problème automoteur tout en nécessitant des investissements astronomiques et des déficits hors norme qu’on n’ose chiffrer.
Mais, hors de ces villes, dans les régions proches et éloignées, l’automobile demeurera le moyen indiscutable pour se déplacer par delà de nombreuses décennies à venir. Ceux qui annoncent la diminution du nombre d’automobiles dans le futur font une erreur monumentale, car ce besoin ne finira pas devant l’ampleur provoquée par la nécessité imminente.
Même les voitures électriques ne réussiront pas à déclasser celles à propulsion classique assurée par le pétrole ou autres carburants. Pourquoi ? Parce qu’il faudra aussi produire de l’électricité à profusion pour ce faire, ce qui exigera des parcs d’équipements gigantesques et des investissements surréels. Je pense ici aux barrages hydrauliques, aux parcs éoliens qui couvriront des terres agricoles, des montagnes et des forêts, de même pour les panneaux solaires.
C’est sans compter toute la filière des inventions électroniques de notre vie future qui sera vorace en électricité.
Les batteries seront nécessaires pour emmagasiner ce type d’énergie. Ces batteries qui exigeront, dans leur fabrication, des minéraux rares comme le lithium, entre autres, qu’il faudra extraire dans de profondes crevasses près des villes exigeant pour l’extraction de très grandes quantités d’eau dont nous finirons par manquer. Et que dire des immenses dépotoirs nécessaires pour se débarrasser des batteries périmées.
Ajoutons à ce panégyrique évident que le Québec, grâce à Hydro-Québec, a connu une croissance économique hors du commun en produisant l’électrification nécessaire au profit de son État. La nationalisation, la construction d’immenses barrages et l’exploitation de cette énergie ont contribué à l’enrichissement de la société québécoise.
Pourquoi donc privatisons-nous déjà la production émanant des éoliennes et des panneaux solaires en la confiant à des entreprises privées qui la revendront, avec une garantie et à un fort tarif, à Hydro-Québec ? Les Québécois en paieront la note par les augmentations qui surviendront inéluctablement.
D’autant plus que les innombrables bornes électriques qui ornent les routes viennent d’être confiées au secteur privé, et que la rumeur veut que toute la vente aux consommateurs de l’électricité d’Hydro-Québec soit confiée elle aussi au secteur privé dans un avenir rapproché, selon l’ex-ministre Pierre Fitzgibbon.
Revenons aux sautes d’humeur de la nature que je décrivais au début de ce texte avec des ajouts de taille. Pointons du doigt les feux de forêt qui sont en train de réduire en cendres nos territoires boisés du Nord qui sont le poumon de notre pays, et l’immense domaine inaliénable consacré à l’émancipation de notre faune si diversifiée.
Et voilà un tour d’horizon rapide de cette époque qu’on nous promet chaude et propice aux effets de serre et qui vont initier de grands dérangements avec lesquels il faudra apprendre à vivre.
Je fais partie de cette vieille génération qui ne se coltinera pas avec ces dérangements puisque dans les années à venir nous ne seront plus là. Mais j’ose espérer que les adultes d’aujourd’hui feront naître ces enfants qui, en vieillissant, sauront affronter avec intelligence et inventions cette période nouvelle pleine d’imprévus dans le bonheur et dans la joie.
Claude Bérubé